samedi 31 août 2013

Les fûts pour les nuls

Les fûts pour les nuls

J’ai plusieurs fois mentionné les fûts dans des articles précédents et notes de dégustations diverses. Les finish, hogsheads, single cask, etc… méritent une bonne explication, car ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver.

Première chose à savoir, c’est qu’en Anglais, un fût se dit « cask ». A savoir, puisque ce mot apparaît sur presque toutes les bouteilles. Mais il n’est souvent pas seul à être indiqué sur la bouteille.

  • « Cask Strength » signifie « brut de fût », c’est-à-dire que le whisky n’a pas été réduit avec de l’eau pour diminuer son taux d’alcool avant mise en bouteille.
  • « Single Cask » signifie que toutes les bouteilles de ce whisky en particulier sont issues d’un seul et même fût. La bouteille est donc à tirage très limité (de quelques dizaines à quelques centaines).

Mais cette histoire de fûts est bien plus complexe que juste les termes single et strength. Il faut aussi bien comprendre les nomenclatures liées aux capacités et types de fûts.

Les capacités : Tous les fûts n’ont pas la même capacité, loin de là ! Mais en plus leurs capacités peuvent être de mesure métrique, impériale ou U.S. en fonction de l’origine du fût (des fûts de divers horizons sont utilisés pour le whisky, voir plus loin). Voici un petit résumé des capacités des fûts les plus communs pour le whisky (liste non exhaustive) :

  • Puncheon (±500 litres, soit américain soit de Sherry espagnol).
  • Butt (±450 litres, souvent utilisé pour le Sherry en Espagne).
  • Hogshead (±250 litres).
  • Barrel (±200 litres, principalement utilisé aux States pour le bourbon).
  • Quarter Cask (±50 litres, des petits fûts très actifs qui influencent rapidement le contenu).

Les types : Là, ça devient un peu plus simple et ne demande pas spécialement d’explication… Voici aussi une liste non exhaustive des types de fûts utilisés pour le whisky.

  • Bourbon
  • Sherry
  • Pedro Ximenez (ou PX) : cépage blanc espagnol.
  • Oloroso : une sorte particulière de sherry.
  • Sauternes
  • Virgin Oak : un fût de chêne vierge, qui n’a pas encore été utilisé auparavant (pour le bourbon, par exemple).

Quelques subtilités supplémentaires : Parfois les termes « ex » ou « refill » ou « first fill » apparaissent sur la bouteille.

  • Ex indique simplement le type de fût utilisé. « Ex-Bourbon Hogshead, signifie que le fût a été utilisé pour du bourbon auparavant. Mais souvent seulement « Bourbon Hogshead » est indiqué.
  • Refill signifie que le fût a déjà été utilisé pour la maturation du whisky. Comme les fûts de sherry sont chers, ce sont surtout ceux-là qui seront utilisés plusieurs fois pour la maturation du whisky.
  • First fill signifie au contraire que le fût est utilisé pour la première fois pour le whisky.

Ha, une dernière chose : TOUS les fûts utilisés pour maturer le whisky sont faits de bois de chêne (qu’il soit américain ou européen). Donc quand vous voyez « Oak Cask » sur une bouteille, c’est le département marketing de la distillerie qui prend les consommateurs pour des demeurés ;-)

vendredi 30 août 2013

05/09/2013 Dégustation Arran à la Maison Baelen à Juprelle (Liège)

05/09/2013 Dégustation Arran à la Maison Baelen à Juprelle (Liège)

Hourra ! Enfin un événement en Wallonie ! Certains de mes lecteurs vont peut-être moins se plaindre ;-).

Hé oui, une dégustation qui pourrait s'avérer intéressante ça arrive aussi (parfois) du côté francophone du pays.

Afin de présenter son embouteillage exclusif d'Arran Single Cask 1998/2013, la Maison Baelen (je n'avais jamais entendu parler de cet établissement, et je n'ai pas trouvé de site internet à son sujet) organise le jeudi 05/09/2013 une soirée spéciale Arran.

Lors de cette soirée, il y aura une présentation de la distillerie et trois Arran différents à goûter:

  • Un Vintage 1996
  • Le 14 ans OB (un très bon entrée de gamme)
  • Et ce nouveau Arran Single Cask 1998 / 2013 The Nectar of Daily Drams for Maison Baelen, 55.9% (qui sur papier semble le plus intéressant des trois).

Les infos pratiques :

  • Le jeudi 05/09/2013 à partir de 19h30.
  • Maison Baelen, 254 Chaussée de Tongres à 4450 Juprelle (c’est sur la route entre Rocourt et Tongres, juste à côté de Liège).
  • Prix : 20€ (là par contre ça me paraît un peu cher pour 3 drams ; mais il paraitrait qu’un verre de dégustation soit compris dans ce prix d’entrée).
  • Réservation souhaitée par téléphone au 04/ 278 04 16 ou par email à l’adresse maisonbaelen@live.be.

Outre le prix d’entrée, il faudra aussi voir à quel prix sera vendu cet Arran Single Cask. Wait & see…

mercredi 28 août 2013

Focus sur la boutique Cava Benito (Andorre)

Focus sur la boutique Cava Benito (Andorre)

Haaaa, les vacances… Que du bonheur ! Du soleil, du dépaysement, des vieilles pierres, des petits restos, la mer… (ha non, pas la mer, il n’y a pas la mer dans les Pyrénées).

Vous l’aurez deviné, le manque de mise à jour du blog ces derniers jours était synonyme de farniente pour moi. Oui, j’ai été m’oxygéner les poumons dans les Pyrénées, mais j’en ai quand même profité pour regarder autour de moi pour détecter des bons plans whisky.

Et à Andorre, cette principauté coincée entre la France et l’Espagne surtout connue pour ses boutiques où les prix défient toute concurrence, il y a LE bon plan de la mort qui tue pour le whisky : la Cava Benito !

Houuuu, je vous vois venir de loin : "Encore un billet qui ne parle pas de la Wallonie ! Il n’a rien de wallon, ce blog !". Je l’ai dit, redit, et ressassé, ce n’est pas ma faute si en Wallonie il n’y a aucune boutique digne de ce nom (mais promis, bientôt je parlerai de quelques boutiques wallonnes, même si elles ne sont pas dignes de ce nom ;-) ). Et puis, si le Wallon ne passe pas ses vacances à la côte belge, il les passe généralement dans le sud de la France ou en Espagne… donc ce bon plan peut potentiellement l’intéresser (bon OK, c’est un CQFD un peu foireux, mais soit…) !

La Cava Benito, donc… Située sur l’Avenue Carlemany (la rue la plus commerçante d’Escaldes / Andorre), cette boutique est évidemment spécialisée dans le whisky mais propose aussi quelques rhums sympathiques.

Non seulement la Cava Benito propose la plupart des embouteillages officiels des distilleries (des âges les plus jeunes aux plus vénérables), mais aussi quelques gammes assez larges d’embouteilleurs indépendants : Gordon & MacPhail, Signatory Vintage, MacKillop’s Choice, Murray McDavid, Alchemist, et quelques Wilson & Morgan. Tout cela à TRES petit prix pour la plupart des références. Hé oui, l’absence de TVA à Andorre aide bien à ce niveau là.

Dans la boutique, il vaut mieux s’adresser à Jordi (le patron) qui parle bien Français et connaît parfaitement ses stocks, et il est préférable de demander la liste complète de l’assortiment afin de l’étudier de près. En effet, certaines références ne se trouvent pas sur les étagères mais dans les stocks cachés à l’arrière du magasin ! Et quand bien même, certaines références de la liste sont aussi hors stock depuis belle lurette (quelle désillusion de se faire dire "Ha non, ces Banff, Lochside et Caperdonich sont tous vendus").

Jordi est très sympa, disponible, connaît bien ses produits ; et il vous offrira même un petit dram à la dégustation parmi la vingtaine de bouteilles ouvertes derrière son comptoir. Pour ma part il m’a offert un Ben Nevis 42 ans Alchemist (que je n’ai pas trouvé terrible, ceci dit), ce qui n’est quand même pas n’importe quoi.

N’espérez tout de même pas dévaliser la boutique (au cas où votre carte de crédit le permettrait), car la douane vous attend de pied ferme à la frontière : vous ne pourrez passer que 1,5 litre d’alcool titrant à plus de 22% par adulte (c’est-à-dire 2 bouteilles). Allez-y donc avec votre femme (qui, de toute façon, pillera votre carte de crédit dans les boutiques de fringues), ça vous permettra de pouvoir sortir quatre bouteilles du pays ! Non, ça ne marche pas avec votre gamin de 8 ans, inutile d’essayer…

Pour ma part je suis ressorti de là avec sous le bras un Port Ellen de 33 ans (qui vaut une fortune impayable dans le Benelux), un Glen Mhor de 27 ans, un Talisker 25 ans embouteillé en 2004 (oui, il y a même moyen de trouver des vieilles perles) et un Highland Park de 21 ans.

La Cava Benito a un site internet, mais ne vous y fiez absolument pas : il n’a pas été mis à jour depuis plus de deux ans. Il faut vraiment se déplacer jusque là pour pouvoir profiter de ses trésors cachés à prix réduits. Si vous êtes dans le coin, n’hésitez pas à y faire un crochet, ce malgré la petite route pénible, lente et tarabiscotée pour y arriver.

Les étagères remplies de bouteilles à la Cava BenitoLes étagères remplies de bouteilles à la Cava BenitoLes étagères remplies de bouteilles à la Cava Benito
Les étagères remplies de bouteilles à la Cava BenitoLes étagères remplies de bouteilles à la Cava BenitoLes étagères remplies de bouteilles à la Cava Benito

Les étagères remplies de bouteilles à la Cava Benito

mardi 13 août 2013

Verticale d’entrées de gamme Auchentoshan : Classic, 12 ans et ThreeWood

Verticale d’entrées de gamme Auchentoshan : Classic, 12 ans et ThreeWood

Ne reculant devant aucun sacrifice pour satisfaire mes lecteurs (quelle abnégation !), je me suis fendu d’un "coffret cadeau" de la distillerie Auchentoshan contenant trois petites (et mignonnes) bouteilles de 20cl : une Auchentoshan Classic, une Auchentoshan 12 ans, et une Auchentoshan ThreeWood. Trois entrées de gamme de cette distillerie du Lowland.

L’approche marketing n’est pas mauvaise en soi : ces trois petites bouteilles permettent de découvrir trois produits différents (sans devoir acheter des bouteilles de 70cl) et pouvoir faire un choix parmi eux.

En avant pour les dégustations !

Verticale d’entrées de gamme Auchentoshan : Classic, 12 ans et ThreeWood

Auchentoshan Classic, NAS, OB, 40%.

Nez : On dirait l’haleine d’un chat, c’est pas très agréable (bah oui, ça pue de la gueule, un chat !). Vient ensuite un peu de pamplemousse frais. Le nez est très léger, pas complexe, et s’efface vite.

Bouche : Très acide sur l’agrume, puis devient un peu plus doux. Pas grand-chose en plus.

Finale : Très courte. Très forte sur l’acidité, puis le goût disparaît très vite.

Verdict : Beuh ? C’est court, pas spécialement agréable, pas équilibré.

72/100.

Verticale d’entrées de gamme Auchentoshan : Classic, 12 ans et ThreeWood

Auchentoshan 12 ans, OB, 40%.

Nez : Assez doux sur le caramel vanillé. Pas très développé.

Bouche : Une amertume très marquée, un peu de caramel derrière.

Finale : L’amertume s’accentue. Trop. Pas mon truc.

Verdict : Que dire, à part que ça ne casse pas trois pattes à un canard ?

74/100.

Verticale d’entrées de gamme Auchentoshan : Classic, 12 ans et ThreeWood

Auchentoshan ThreeWood, NAS (maturé dans des fûts de bourbon, Oloroso Sherry et Pedro Ximenez), OB, 43%.

Nez : Du bois, des fruits cuits, du caramel. Assez standard, mais doux et agréable à respirer.

Bouche : Assez douce et boisée, un peu vineuse. Léger goût de brou de noix.

Finale : Assez courte et assez boisée avec un léger assèchement de la bouche.

Verdict : Ca se laisse boire agréablement, un bon entrée de gamme.

84/100.

Hmmm, bref, seul le ThreeWood (que je connaissais auparavant, j’ai déjà tué une bouteille de 70cl) est à sauver. Les deux autres serviront en cuisine pour flamber des trucs. Tiens, j’ai jamais essayé d’allumer un barbecue avec du whisky ;-D.

Il me restera quand même les trois petits flacons de 20cl qui, eux, sont vraiment mimis.

Vous pouvez trouver l’Auchentoshan ThreeWood (en format 70cl) pour 35€ sur les sites de vente online hollandais. Ne vous attardez pas sur les deux autres, ils n'en valent pas la peine.

dimanche 11 août 2013

Focus sur la boutique TasTToe



Focus sur la boutique TasTToe (Kampenhout).

TasTToe est une boutique spécialisée dans le whisky, située entre Louvain et Malines (à 1 heure de route de Liège). Facile d’accès, parking aisé. Facile à repérer aussi, elle est juste à côté du Musée du Chicon (ça ne s’invente pas) qui est fléché !
TasTToe se fait appeler "Belgium’s greatest whisky shop" (la meilleure boutique belge de whisky), ce qui n’est pas usurpé concernant une certaine catégorie de bouteilles.
Ce qui frappe d’abord quand on entre dans la boutique, c’est le décor. Les vieilles caisses en bois qui forment les rayonnages donnent un réel cachet à l’endroit.
Ensuite, on ne sait plus où donner de la tête tant il y a des bouteilles partout. D’abord un rayon rhum à l’entrée, puis les rayons whisky au milieu du magasin (la plus grosse partie), et quelques rayons vin et autres alcools dans le fond de la boutique. Il y a des bouteilles partout !
Concernant le single malt, les rayons sont classés par région ; ce qui facilite la recherche. Oui, il faut chercher. Longtemps. Fureter. Fouiller. Il y a bien évidemment les embouteillages officiels (assez chers comparé aux prix des boutiques hollandaises online), mais surtout des centaines d’embouteillages indépendants de tous horizons.
La boutique appartenant à The Nectar, qui est distributeur belge de plusieurs distilleries et plusieurs embouteilleurs indépendant, le choix est évidemment très vaste : The Nectar of the Daily Dram, Cadenhead, The Whisky Agency, Malts of Scotland, BlackAdder, Signatory Vintage, etc… Je pense que tous doivent être représentés (sauf peut-être les exclusivités de Whiskyhuis ?).
Chez TasTToe il n’y a pas de bouteilles en dégustation permanente (sauf parfois quelques nouveautés), mais par contre des dégustations sont organisées plusieurs fois par an ; soit autour d’un thème (comme les derniers embouteillages Cadenhead de vendredi dernier), soit événementielle comme ce fut le cas en juin où plus de 100 single malts étaient en dégustation.
Le plus difficile chez TasTToe est de choisir quelle bouteille acheter tant l’éventail proposé est large. Et il faut aller vite pour espérer choper LA bouteille qui a été bien notée sur internet, car TasTToe est très connu des amateurs et collectionneurs de single malt : les bonnes affaires partent comme des petits pains.
N’espérez pas vous baser sur le site internet de la boutique : il est spartiate, n’a qu’une page d’accueil et aucune liste de ce qui est en stock. Il vous faudra donc vous déplacer jusque-là pour découvrir cette véritable caverne d’Ali Baba. Mais approvisionnez d’abord votre compte en banque, car on ressort facilement de là avec quelques bouteilles onéreuses sous le bras.
Un aperçu de l'assortiment: des bouteilles partout !
Un aperçu de l'assortiment: des bouteilles partout !Un aperçu de l'assortiment: des bouteilles partout !
Un aperçu de l'assortiment: des bouteilles partout !

EDIT 26/06/2017 : TasTToe a déménage en juin 2017, sa nouvelle adresse est Leuvensesteenweg 193, 3190 Boortmeerbeek

vendredi 9 août 2013

Compte rendu : dégustation Cadenhead chez TasTToe à Kampenhout

Compte rendu : dégustation Cadenhead chez TasTToe à Kampenhout

Ce 09/08/2013 se tenait une dégustation des derniers embouteillages en date de Cadenhead chez TasTToe (un focus sur cette boutique suivra) à Kampenhout. Oui en Flandre de nouveau, that’s the place to be en Belgique pour dénicher les bons plans.

Le line up était très alléchant sur papier. Pas moins de huit bouteilles étaient proposées en dégustation. Chaque dram dégusté était payant, mais devenait gratuit si on achetait une bouteille. En plus de cela il y avait une remise de 10% sur le prix des bouteilles de la sélection achetées.

  • Highland Park 25 ans 55,7% - Dram à 4,50€ - Bouteille à 146,29€ hors remise.
  • Caperdonich 35 ans 50,2% - Dram à 9,50€ - Bouteille à 314,49€ hors remise.
  • Banff 36 ans 49,8% - Dram à 10€ - Bouteille à 334,39€ hors remise.
  • Creations Blend 20 ans 46% - Dram à 2,20€ - Bouteille à 71,19€ hors remise.
  • Bowmore 14 ans 46% - Dram à 2€ - Bouteille à 65,05€ hors remise.
  • Clynelish 17 ans 57,3% - Dram à 2,50€ - Bouteille à 79,05€ hors remise.
  • Cragganmore 24 ans 57,5% - Dram à 3,50€ - Bouteille à 111,19€ hors remise.
  • Dailuaine 16 ans 46% - Dram à 2€ - Bouteille à 58,95€ hors remise.

J’ai d’entrée fait l’impasse sur le Banff et le Caperdonich, les bouteilles étant hors de portée de mon portefeuille. Et comme je ne voulais pas être frustré, j’ai décidé de ne pas les goûter (les personnes qui étaient présentes et qui l’ont fait on dit qu’ils étaient très bons. Ce que je ne trouve pas étonnant, vu le prix !).

Comme je conduisais, je devais aussi faire un choix pour ne pas repartir trop éméché. Surtout que les doses servies étaient généreuses.

J’avais réservé avant ma venue une bouteille de Highland Park 25 ans. Sur internet il fait un petit buzz et tous les amateurs avertis en veulent. Sa description faisait vachement envie, alors j’ai voulu assurer le coup (j’ai bien fait, voir en fin de billet).

Bref, j’ai jeté mon dévolu sur le Cragganmore, le Clynelish et le Highland Park pour les dégustations. Je ne suis pas fan de Bowmore, j’ai un autre Dailuaine dans le colimateur, et je ne suis pas attiré par les blends : exit ces trois-là.

Compte rendu : dégustation Cadenhead chez TasTToe à Kampenhout

Sur les conseils d’Angelo, le responsable de la boutique, j’ai commencé par le Cragganmore.

Cragganmore 24 ans 1989/2013 Cadenhead, Small Batch, 57.5%.

Nez : Assez alcooleux, assez boisé. Sec. Des fruits cuits. Rien d’exceptionnel.

Bouche : Alcool très présent et fort. Le goût sec du bois domine, avec quelques fruits à l’arrière. Pas complexe, très monolithique.

Finale : L’alcool endort la bouche et l’assèche. Ouch, c’est hard !

Verdict : Je m’attendais à plus de douceur et plus de complexité. J’ai eu du mal à terminer le dram, tellement l’assèchement de la bouche est fort. Très décevant, pas un truc pour moi.

Avec de l’eau (j’ai testé, comme il ne passait pas bien) : Nez un peu plus doux, bouche un peu plus fruitée, mais la finale assèche encore plus vite la bouche.

78/100.

Après m’être abondamment rincé la bouche, j’ai enchaîné sur le Clynelish.

Clynelish 17 ans 1995/2013 Cadenhead, Small Batch, ex-Sherry Butt, 57.3%, 588 bouteilles.

Nez : Waw ! Massepain, vanille, très sucré et pâtissier. Des amandes grillées, du miel.

Bouche : Des frissons, ho oui ! Une vague de mélange de sucre caramélisé salé, un bonbon au poivre par la suite. Mais est-ce vraiment un Clynelish ? Le profil ne ressemble pas à un Clynelish standard en tout cas.

Finale : Du sel saupoudre les lèvres, une vague boisée envahit la gorge. Le tout enrobé de miel.

Verdict : Une très belle complexité, tout en rondeur malgré les vagues salées et poivrées. Un Clynelish très différent de ceux que j’ai déjà bus, mais excellent !

Avec de l’eau (il n’en avait pas besoin, mais j’ai essayé quand même) : Pas de changement au niveau du nez, par contre la bouche devient astringente et sûre, beurk ! Ce Clynelish craint l’eau, pire qu’un Mogwaï ! A éviter.

90/100 (sans eau).

Encore un gros coup d’eau de rinçage, et en route pour celui que j’attendais le plus : le Highland Park ! J’appréhendais quand même ce moment, souvent on est déçu quand on espère trop de quelque chose…

Highland Park 25 ans 1988/2013 Cadenhead, Small Batch, ex-Sherry Butts, 55.7%, 1086 bouteilles.

Nez : Un énorme sherry, mais avec de la cendre froide en plus. Enormément de fruits rouges (cerises) cuits et confits. D’autres choses arrivent très vite : une légère odeur de pieds féminins dans des sandales d’été en cuir (hé oui, c’est ce que ça m’a rappelé. Mais c’est érotique après tout, donc agréable !), un peu de foin, du bois pétrifié depuis des milliers d’années, et des fruits rouges à profusion. Après une quinzaine de minutes une stabilité tranquille sur les fruits rouges s’installe.

Bouche : D’abord c’est calme pensant quelques secondes, puis ça monte en puissance. Une symphonie ! L’attaque de l’Etoile Noire ! Ça part dans tous les sens. Des fruits rouges, du bois, une légere (et lointaine) brise marine, de la noisette.

Finale : Interminable (une heure après la fin du dram j’avais encore des relents qui revenaient faire des coucous dans ma bouche). Un coup de moulin à poivre sur la langue, de l’écorce de bois sec, le palais qui colle.

Verdict : Une claque ! Complexe, gourmand, délicieux. J’aurais voulu que le temps s’arrête. Que c’est bon !

Avec de l’eau : De l’eau ? Pour quoi faire ? Ce single malt n’a pas besoin d’eau, il est parfait comme il est. Je n’ai même pas essayé.

94/100.

Bref, je suis reparti de là avec une bouteille de Highland Park (heureusement que je l’avais réservée, il n’y en avait aucune à la vente lors de la dégustation ; toutes les 24 avaient été réservées !) et de Clynelish. Deux très bonnes bouteilles à un prix raisonnable (surtout avec la remise de 10%).

Une bien belle dégustation proposée par TasTToe, je guetterai les prochaines avec intérêt.

Compte rendu : dégustation Cadenhead chez TasTToe à Kampenhout

jeudi 8 août 2013

Focus sur la distillerie Glenfarclas

Focus sur la distillerie Glenfarclas

La distillerie Glenfarclas fut fondée en 1836 dans le Speyside par Robert Hay. A sa mort en 1865 elle fut rachetée par John Grant. La famille Grant est à la tête de la distillerie depuis lors et jusqu’à aujourd’hui encore (nous en sommes à la 6ème génération de Grant), ce qui fait la première spécificité de Glenfarclas : elle n’appartient à aucun grand groupe industriel, elle est l’une des rares distilleries encore indépendantes !

La production de whisky est d’environ 3.000.000 de litres par an, la moitié étant destinée au marché du single malt (ce qui est une proportion élevée comparée aux autres distilleries) et l’autre moitié au marché du blend.

Les embouteillages officiels de Glenfarclas sont très nombreux : le 10 ans, 12 ans, 15 ans, 17 ans, 18 ans, 21 ans, 25 ans, 30 ans, 40 ans, et le "105" qui est un sans âge en brut de fût. Tous les embouteillages officiels ont une influence marquée de sherry.

Par contre, vous ne trouverez pas d’embouteillages indépendants labellisés nommément "Glenfarclas" (et c’est là la seconde spécificité de la distillerie). Les Grant sont très à cheval sur l’image de la marque Glenfarclas et refusent que le nom de leur distillerie apparaissent sur des produits qui ne sont pas engendrés de A à Z par la distillerie elle-même. De ce fait, les (rares) fûts vendus aux embouteilleurs indépendants ne peuvent pas porter le nom Glenfarclas. Les embouteilleurs indépendants ont donc trouvé la parade en nommant "1836" (l’année de fondation de Glenfarclas, afin de donner la puce à l’oreille des amateurs) la plupart des embouteillages indépendants Glenfarclas. Certains autres sont plus sagement nommés "Speysider" ou "Speyside Distillery", mais il est alors plus difficile de deviner que la bouteille contient du Glenfarclas car elle pourrait aussi contenir un single malt issu d’une autre distillerie du Speyside.

Localisation de la distillerie Glenfarclas dans le Speyside

Localisation de la distillerie Glenfarclas dans le Speyside

mercredi 7 août 2013

Glenfarclas 15 ans, OB, 46%

Glenfarclas 15 ans, OB, 46%

Aujourd'hui je vous présente un autre single malt du Speyside (après tout, les "Speysiders" sont les plus faciles à apprécier quand on débute dans le single malt), le Glenfarclas 15 ans d'âge, embouteillage officiel, 46%.

Mais pourquoi vous proposer le 15 ans, et pas le 10 ou le 12 ans (qui sont les entrées de gamme) ? Parce que ce 15 ans titre à 46%, alors que les autres embouteillages standards de cette distillerie titrent à 43%. Ce taux à 46% le rend plus intéressant, plus goûteux et juste meilleur. Ce 46% du 15 ans est, d'ailleurs, la volonté de la famille propriétaire de la distillerie depuis plusieurs générations.

Nez: Beaucoup de céréales fraîches, on se croirait dans un champ d'orge. Un peu de vanille, des notes boisées. Des fruits jaunes cuits en arrière plan.

Bouche: Un Speysider typique: doux, malté, fruité, un peu boisé. Très rond, l'ensemble est agréable sans être complexe.

Finale: Courte. Léger assèchement (le bois) de la bouche, et des fruits secs.

Verdict: A mes yeux le meilleur rapport qualité / prix de la gamme standard de chez Glenfarclas. Ça se boit sans aucune difficulté. Un bon Glenfarclas pour aborder le single malt. A noter que, lors d'une dégustation entre amis, ce Glenfarclas a été plébiscité par la gente féminine présente. Une piste à explorer, donc, si vous sortez vos bouteilles en présence de ces Dames.

86/100.

Les prix les moins élevés que j'ai pu trouver pour ce Glenfarclas 15 ans sont chez Drankdozijn (± 40 euros) et chez Massen (± 43 euros).

dimanche 4 août 2013

BenRiach 16 ans finish Sauternes, OB, 46%

BenRiach 16 ans finish Sauternes, OB, 46%

J'ai déjà mentionné le principe du "finish" qui est la fin du vieillissement dans un type de fût autre que celui de bourbon; mais je n'avais pas encore présenté de note de dégustation d'un tel single malt. Lacune à présent comblée avec ce BenRiach 16 ans Sauternes Wood Finish, embouteillage officiel, 46%.

Waouw, du Sauternes, tout de suite ça en jette ! Effectivement, le Sauternes est un vin blanc liquoreux prestigieux; ça doit donner un "plus" non négligeable au whisky. Attention toutefois, les finish ne font pas obligatoirement des tueries à tous les coups, que du contraire (assez souvent le système de "finish" est utilisé pour masquer ou rectifier un whisky moyen, voire pas terrible, ou encore raté).

J'ai longtemps cherché un finish Sauternes à mon goût (ce fut une de mes "quêtes du Graal"), et ce BenRiach s'est avéré être celui correspondant le plus à mes préférences. J'avais précédemment goûté le Glenmorrangie 12 ans Nectar d'Or et le Glendronach 14 ans Sauternes. J'ai détesté le Nectar d'Or et le Glendronach m'a laissé de marbre. Autant dire que j'ai (presque) sauté de joie quand j'ai goûté ce BenRiach.

Nez: De l'iodé / sucré est la première impression qui saute aux narines. Ça s'annonce bien, j'aime l'iode. Du raisin blanc, de la poire cuite, cette fine couche d'embruns qui persiste. Derrière je peux sentir le bois et des fleurs d'été.

Bouche: De la douceur sucrée et une assez forte présence de bois. Une légère fumée iodée se fait sentir, ainsi qu'un mélange de fruits (abricot, citron, pomme). C'est bon, il n'y a rien à ajouter.

Finale: Moyenne. Le bois assèche la gorge, puis des notes vineuses liquoreuses (la "patte" la plus flagrante de ce finish Sauternes ?) remontent dans le nez.

Verdict: Il n'y a pas photo, c'est le meilleur finish Sauternes que j'ai bu; j'ai d'ailleurs jeté mon dévolu sur une bouteille. Attention, c'est une appréciation très personnelle, je connais des gens qui préfèrent le Nectar d'Or et d'autres le Glendronach.

87/100.

Le prix le plus bas que j'ai pu constater est de ± 40 euros (ce qui est très bon marché pour un 16 ans d'âge) chez Van Zuylen.

vendredi 2 août 2013

09/08/2013 Dégustation Cadenhead chez TasTToe à Kampenhout

09/08/2013 Dégustation Cadenhead chez TasTToe à Kampenhout

Le vendredi 09/08/2013, TasTToe organise une dégustation des derniers embouteillages Cadenhead de 14h00 à 21h00. Le line up est particulièrement alléchant ! Jugez-en plutôt:

  • Highland Park 25 ans 55,7%
  • Caperdonich 35 ans 50,2%
  • Banff 36 ans 49,8%
  • Creations Blend 20 ans 46%
  • Bowmore 14 ans 46%
  • Clynelish 17 ans 57,3%
  • Cragganmore 24 ans 57,5%
  • Dailuaine 16 ans 46%

Le dram de dégustation sera payant (prix variable en fonction du dram), mais sera remboursé en cas d'achat de la bouteille. Il y aura en plus une ristourne sur le prix des bouteilles achetées. Un tout bon plan, quoi !

Bien évidemment, vous devrez vous déplacer jusqu'en Flandre. L'adresse exacte est Leuvensesteenweg 22 à 1910 Kampenhout (entre Louvain et Malines, à une heure de route de Liège).

Ce n'est peut-être pas toujours évident de se libérer un vendredi, mais comme cela durera jusque 21h00 il y a quand même de la latitude. Moi en tout cas, j'y serai !

Et un focus sur la boutique TasTToe suivra dans la foulée ! ;-)