vendredi 28 mars 2014

04/04 – 21/04/2014 : Whisky Festival chez Massen (Luxembourg)

04/04 – 21/04/2014 : Whisky Festival chez Massen (Luxembourg)

C’est reparti comme il y a 6 mois ! La Vinothek Massen organise de nouveau son festival du whisky, du vendredi 04 au lundi 21 avril 2014.

Chaque jour il y aura une cinquantaine de whiskies à la dégustation à la boutique, et le vendredi 04 (de 17 à 21h00) et le samedi 05 (de 15 à 19h00) ce sera la grosse fête dans la salle de banquet (au-dessus de la boutique) avec plus de 200 whiskies en dégustation gratuite !

Parmi les gammes présentes, il y aura Mackmyra, Jura, Dalmore, Kavalan, Paul John, Teeling, les nouveautés The Nectar of the Daily Drams, les gammes de chez Diageo (Clynelish, Caol Ila, Talisker, etc), les gammes Douglas Laing, Tomintoul, et bien d’autres choses encore… Bref, il y aura de quoi faire ! Et je crois bien que des ristournes sur les prix seront appliquées aussi, comme les fois précédentes…

En plus du festival, Massen organise un dîner whisky le vendredi 11/04/2014. Les whiskies (tous de chez Diageo) accompagnant les plats seront le Clynelish 14 ans, le Talisker 57° North, l’Oban Distillers Edition, le Glenkichie Distillers Edition, et enfin le Mortlach Manager’s Choice. Le tarif pour participer à ce dîner s’élève à 49€, et il reste encore des places disponibles pour ceux qui veulent ! Les inscriptions sont possibles jusqu’au 04 avril, envoyez un email à la Vinothek Massen pour demander les infos complètes (modalités de paiement, etc).

A vos agendas !

mercredi 26 mars 2014

02/04/2014 et 04/04/2014 : Dégustations Duncan Taylor (Single Malt Whisky Shop à Geel et TasTToe à Kampenhout)

02/04/2014 et 04/04/2014 : Dégustations Duncan Taylor (Single Malt Whisky Shop à Geel et TasTToe à Kampenhout)

Vous l’aurez deviné, j’aime beaucoup les embouteilleurs indépendants. Alors quand deux dégustations d’un d’entre eux sont organisées par deux boutiques différentes à deux jours d’intervalle, ça me parle…

Duncan Taylor est un embouteilleur indépendant écossais existant depuis 1938 ; il n’est donc pas tombé de la dernière pluie. Ses produits sont déclinés en plusieurs gammes, certaines plus intéressantes que d’autres ; mais l’un dans l’autre généralement la qualité est là. Et parfois le prix aussi…

Mercredi 02/04/2014 au Single Malt Whisky Shop de Geel :

Le lineup :

  • Auchroisk 1988, 22 ans, 51.6%, gamme Rare Auld
  • Black Bull Special Reserve, 46.6%
  • Cardhu 1984, 27 ans, 51.1%, gamme Octave
  • Clynelish 1988, 23 ans, 49.8%, gamme Dimensions
  • Glenburgie 1985, 27 ans, 54.8%, gamme Octave
  • Glen Garioch 1991, 21 ans, 51.1%, gamme Dimensions
  • Glen Scotia 1991, 21 ans, 52.8%, gamme Dimensions

Les infos pratiques :

  • La date : le mercredi 02/04/2014 à partir de 19h30.
  • Le lieu : The Single Malt Whisky Shop, Westerloseweg 38 à 2440 Geel (entre Liège et Anvers)
  • L’inscription : Obligatoire, les places sont limitées ! Par téléphone au 014/54.57.54 ou par email (en cliquant ici).
  • Le prix : 30€ (paiement à effectuer au préalable, après inscription).

Vendredi 04/04/2014 chez TasTToe à Kampenhout :

Le lineup :

  • MILTONDUFF 1982, 30 ans, 42.8%, gamme Single
  • SPRINGBANK 1999, 13 ans, 53.5%, gamme Dimensions
  • BUNNAHABHAIN 1991, 20 ans, 51.7%, gamme Dimensions
  • GLEN MORAY 1991, 20 ans, 54.0%, Gamme Octave
  • GLEN ELGIN 1985, 26 ans, 46.1%, gamme Dimensions
  • STRATHMILL 1990, 21 ans, 54.4%, gamme Dimensions
  • BLACK BULL SPECIAL RESERVE, 46.6%

Les infos pratiques :

  • La date : le vendredi 04/04/2014 à partir de 19h30.
  • Le lieu : TasTToe, Leuvensesteenweg 22 à 1910 Kampenhout (près de Malines)
  • L’inscription : Obligatoire, les places sont limitées à 30 places ! Par téléphone au 016/206.646 ou par email (en cliquant ici).
  • Le prix : 25€ (paiement par virement à effectuer obligatoirement au préalable, après inscription).

Ce qui est intéressant, c’est que les deux lineups sont différents ; cela permet aux fans de Duncan Taylor d’assister aux deux dégustations sans double emploi (à part le Black Bull, mais c’est négligeable).

Bon amusement à ceux qui pourront y aller ! :-)

samedi 22 mars 2014

Compte rendu : Une soirée Arran au Luxembourg…

Compte rendu : Une soirée Arran au Luxembourg…
Le contexte :

Afin de remercier la boutique ayant le mieux promu (et le mieux vendu) ses whiskies, la distillerie Arran a organisé en ce mois de mars un dîner spécial dans chaque région concernée. Pour la Belgique et le Luxembourg (qui ne forment qu’un marché, les produits Arran étant distribués par The Nectar dans ces deux pays), c’est la Vinothek Massen qui a décroché la timbale et a eu l’honneur d’accueillir ce dîner. Celui-ci s’est déroulé ce vendredi dans la brasserie de la galerie commerciale Massen ; les places étant limitées et uniquement sur invitation. J’ai eu le privilège d’en faire partie, et je tiens d’ailleurs à grandement remercier Frank (de chez Massen) et Arran pour cette invitation.

Les deux hôtes de marque de chez Arran n’étaient autres que James MacTaggart (le Maître Distillateur en personne) et Lucie Stroesser (la Sales Manager) qui étaient venus avec quelques surprises exclusives dans leurs bagages. Parmi les personnes présentes figuraient Mario (le patron de The Nectar, qui accompagnait James et Lucie pendant leur séjour en Belgique et au Luxembourg), des membres de clubs de whisky ayant par le passé organisé des embouteillages conjoints avec Massen (Dram Brothers Whisky Society, Tongerse Whiskyvrienden, EifelBoys), quelques bons clients en whisky de la boutique Massen, et évidemment Frank (le responsable whisky chez Massen) et Guy (le responsable global boissons chez Massen).

James et Lucie, de chez Arran (désolé pour la photo floue ;-) )

James et Lucie, de chez Arran (désolé pour la photo floue ;-) )

De quoi a-t-on parlé ?

L’ambiance a été très décontractée et bon enfant, James et Lucie se montrant très sympathiques et très proches des amateurs présents. James nous a d’ailleurs dévoilé quelques secrets sur l’avenir de la distillerie, que je vous livre ici (avec son accord) : Arran va investir 1,6 million de livres sterling (presque 2 millions d’euros) dans l’année qui vient afin d’atteindre plusieurs objectifs :

  • Passer d’une production de ½ million de litres par an 7 jours sur 7 à 1,2 millions de litres 5 jours sur 7 (les employés vont pouvoir se reposer le week-end ;-) ) dans les deux années à venir.
  • Construire un nouvel entrepôt pour accueillir cette augmentation de production.
  • Construire un espace VIP (complémentaire au Visitor Center) afin d’accueillir les groupes et invités ‘’spéciaux’’.

L’avenir d’Arran s’annonce assez serein, les affaires marchent bien pour cette distillerie indépendante. Nous ne nous en plaindrons évidemment pas, les produits proposés étant majoritairement intéressants tant en qualité qu’en prix.

Quelques autres sujets autour desquels nous avons eu l’occasion de discuter au cours de la soirée (certains connus, d’autres que je vous révèle en exclusivité… toujours avec l’accord de James et Lucie, que je remercie d’ailleurs) :

  • Arran va continuer à produire du whisky le plus naturel possible, c’est-à-dire non filtré à froid et non coloré. James y tient beaucoup.
  • La distillerie étant encore assez jeune (fondée dans les années 90, la production ayant débuté en 1995), la gamme de base est encore en évolution. A terme elle sera composée du 14 ans (déjà existant) et du 18 ans (qui fera son apparition à partir de l’an prochain, d’abord avec une édition spéciale limitée à 9000 bouteilles et ensuite comme embouteillage de base de la gamme à partir de l’année suivante). James et Lucie n’ont pas mentionné le 10 ans (déjà existant), mais je présume que lui aussi va perdurer dans la gamme de base.
  • Après le Devil’s Punch Bowl I et II, le III est en préparation et ce sera le dernier ; clôturant la trilogie. D’autres produits limités (et ‘’collectionnables’’) seront proposés par la suite.
  • James m’a confié avoir une préférence pour les whiskies maturés ou finis en second remplissage (‘’refill’’) de fûts de sherry. Pour lui cette maturation offre le meilleur équilibre des saveurs et du plaisir procuré. Il faut donc s’attendre à en voir encore arriver dans la gamme Arran.
  • Il y aura encore des embouteillages ayant des finish exotiques (Sauternes, Porto, Amarone, etc.), mais probablement en moins large choix que par le passé. Ces produits étaient principalement des essais afin de voir l’accueil du public à leur égard, mais il est trop compliqué pour une distillerie de proposer autant de produits différents. Cette gamme sera donc réduite aux produits les plus populaires ; qui peuvent d’ailleurs varier d’un marché à l’autre (le finish Sauternes étant populaire en France, tandis que la Grande Bretagne est plutôt friande du finish Porto).
Le repas et les whiskies :

N’oublions évidemment pas les bonnes choses que nous avons dégustées lors de cette soirée ! Et elles furent nombreuses…

Compte rendu : Une soirée Arran au Luxembourg…

Arran 14 ans, 46% (avec un quatuor de charcuteries). Le classique de la gamme de base chez Arran, c’est celui qu’on propose généralement en ‘’starter’’. Toujours bon, sa qualité reste constante de batch en batch. J’en avais déjà parlé dans mon compte rendu de la dégustation Arran à la Maison Baelen. Il garde son 86/100 selon mes critères personnels, une valeur sûre.

Compte rendu : Une soirée Arran au Luxembourg…

Arran Millenium Casks, 53.5% (avec un trio de poissons et crustacés). Cet Arran-ci est une édition limitée à 7800 bouteilles d’un assemblage de 35 fûts de bourbon et 10 fûts de sherry. Son nom vient du fait que le whisky utilisé a été distillé le 31 décembre 1999 et le 1er janvier 2000. Très doux et très fruité, l’alcool est très bien intégré. Les 53.5% n’agressent pas. Très bon et agréable dans son ensemble, je lui octroie aussi un 86/100.

Arran 17 ans, en brut de fût (avec une pièce de viande rouge et ses accompagnements). Ne cherchez pas ce whisky chez votre caviste, il n’est pas encore en vente ! Ce fut une des exclusivités de la soirée, ce 17 ans est actuellement à l’embouteillage et sera prochainement disponible dans le commerce. Il sera limité à 9000 bouteilles (un assemblage de 60 fûts avec majorité de bourbon et minorité de sherry) et sera une transition, après le 16 ans, vers le 18 ans.

  • Nez très épicé (gingembre, muscade), puissant et prenant.
  • Bouche elle aussi très puissante, sur les vieux fruits secs et cuits.
  • Avec de l’eau, le nez s’ouvre favorablement et devient extraordinaire. La bouche, par contre, devient plus neutre. Mais peut-être ai-je ajouté trop d’eau, cela n’est pas impossible, ce sera à doser de façon plus précise.

Un bon 89/100, mais je devrai revenir dessus quand il sera disponible dans le commerce car il mérite clairement qu’on s’y attarde. Il n’est pas impossible qu’il atteigne 90/100 après une analyse plus pointue.

Compte rendu : Une soirée Arran au Luxembourg…

Arran Private Cask 28.05.2001 / 11.09.2013, 53.7%, embouteillé pour The Nectar, refill sherry (entre le plat principal et le dessert).

  • Nez : D’abord un peu trop prenant, il faut le laisser respirer. Ensuite le café moulu et le moka se révèlent.
  • Bouche : Douce sur les fruits secs et cuits, du chocolat au lait.
  • Finale explosive sur les épices douces.

Très bon, il faut prendre son temps pour le déguster. Il fait plus vieux que son âge réel (12 ans). 87/100.

Compte rendu : Une soirée Arran au Luxembourg…

Arran Sauternes Finish, 50% (avec un gâteau au chocolat). Un mélange de distillats de 9 et 10 ans, avec finition entre 10 et 12 mois en fûts de Sauternes. Un bon nez doux et légèrement iodé. Une bouche très douce, légèrement sucrée, fruitée mais néanmoins un peu effacée. Agréable et se laisse boire facilement. 84/100.

Compte rendu : Une soirée Arran au Luxembourg…

Arran Gold (aussi avec le dessert). Ce n’est pas un whisky, mais une liqueur de whisky. Un peu comme le Baileys, sauf que dans le Baileys il n’y a absolument aucun single malt mais que du whisky de grain. Dans l’Arran Gold bien sûr ce n’est pas du whisky de grain, mais du single malt Arran. Je ne suis pas fan du tout du Baileys, et cet Arran Gold n’obtient pas spécialement mes faveurs non plus. Mais il n’est néanmoins pas écœurant du tout (ce qui est un avantage), contrairement au Baileys.

Compte rendu : Une soirée Arran au Luxembourg…

Arran 1995, 53.4%, refill sherry (en pousse café). Aussi un cadeau exclusif de James et Lucie, c’était en fait un échantillon d’un des premiers fûts (le 217ème) lors de la première année de production de la distillerie, en 1995. Presque le whisky le plus vieux d’Arran, en somme ! Ce fût ne sera probablement pas mis en bouteille en single cask mais sera plus probablement utilisé lors d’un mélange pour un futur nouveau produit proposé par la distillerie. Un ovni gustatif, une expérience unique qui ne se renouvellera jamais. Un nez très spécial, d’abord sur le moka mais ensuite une fraîcheur herbeuse se développe de plus en plus. La bouche, elle, se veut plus standard ‘’refill sherry’’ et passe partout. Une expérience agréable (surtout le nez) et un super cadeau offert aux personnes présentes.

Après ce pousse café il commençait à se faire tard, les convives ont petit à petit levé le camp. James et Lucie commençaient à montrer des signes de fatigue, il faut dire que c’est un véritable marathon qu’ils faisaient (ils arrivaient de je ne sais plus où, et repartaient le lendemain pour l’Espagne). Faire la promotion d’une distillerie pourrait s’assimiler à la tournée d’une rock star ;-).

Merci à James, Lucie, et à Massen pour leur générosité et cette superbe soirée !

Et bien évidemment, après un tel compte rendu, je suis sûr que vous voulez en savoir plus à propos d’Arran… Pas de souci, un focus sur cette distillerie vous sera bientôt proposé !

mardi 18 mars 2014

Lagavulin 16 ans, 43%, OB

Lagavulin 16 ans, 43%, OB

Haaa, le Lagavulin 16 ans. Tous les amateurs de single malt (et même les autres) en ont déjà entendu parler et/ou l’ont déjà goûté. C’est un ultra-classique, un incontournable, on le trouve partout. Ce whisky est souvent le premier contact avec la tourbe, d’ailleurs…

Mais ce n’est pas parce qu’on le trouve partout qu’il fait l’unanimité pour autant. Bien au contraire, il divise plutôt les foules ; on adore ou on déteste. D’ailleurs mon premier contact avec ce ‘’Laga 16’’ avait été très mauvais, il y a environ un an et demi. Je n’avais pas aimé et je l’avais sanctionné d’un petit 77/100. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Ma note concerne une bouteille achetée et ouverte il y a plusieurs années. Depuis elle pourrit au fond du bar de son propriétaire, celui-ci détestant ce whisky. Quand je vous disais qu’on adore ou qu’on déteste…

  • Nez : De l’herbe sèche, des embruns, de la fumée cendrée, des notes pharmaceutiques, du sapin. Un meilleur nez que dans mes souvenirs (mais je suis dans une période ‘’tourbe’’ pour le moment, ceci explique peut-être cela).
  • Bouche : De façon assez surprenante, je trouve la bouche molle, plate, aqueuse et effacée. Bon OK, ce whisky est réduit, mais quand même ! Deviendrais-je un ‘’Cask Strength snob’’ ? Il y a quand même des choses qui se dégagent : le caramel, d’abord, très présent. De la fumée âcre ensuite. Un peu de poivre blanc, une très légère acidité. Et pas grand-chose d’autre.
  • Finale : Moyenne sur le caramel poivré. Une pincée de poivre picote au fond de la gorge.
  • Verdict : Je trouve ce Laga 16 assez plat et mou du genou. Pas complexe, le profil aromatique global de la tourbe mi fumée / mi médicinale n’est pas mon truc. C’est quand même un peu plus supportable que dans mon souvenir, mais je ne me classe pas dans la catégorie de ceux qui adorent.

81/100 (ce qui est quand même un peu mieux que 77).

Disponible absolument partout (grandes surfaces, cavistes, webshops, et même certaines stations-services). Généralement aux environs de 55€, on peut le trouver pour un peu plus de 40€ sur les webshops hollandais.

Je vous conseille vivement de le goûter (vous n’aurez pas de difficulté à trouver un ami qui en a une bouteille dans son bar) avant d’acheter une bouteille.

dimanche 16 mars 2014

Ma façon personnelle de noter un whisky

Il est coutume d’essayer de ne pas coter un whisky sous 60 ou 65 sur 100 (sauf en de très rares exceptions pour des breuvages vraiment imbuvables), tout comme il est hautement improbable de coter 100/100 (la perfection n’existant pas). Il sera aussi extrêmement rare de coter 95 ou plus.

En règle générale un whisky se voit coté de 65 (c’est pas bon du tout) à 94 (c’est une tuerie totale). Au-dessus ou en-dessous reste très marginal et exceptionnel.

Sorti de ce carcan accepté par la majorité des amateurs de single malt, chacun a sa propre façon (très personnelle) de noter et coter les drams qui passent par ses papilles. Et chaque blogueur aussi, par extension. Il en est de même pour moi.

Une note de dégustation cotée est avant tout une photo d’un dram prise à un moment précis. L’humeur, l’environnement, l’envie, l’état des papilles ou de santé, le laps de temps entre l’ouverture de la bouteille et la dégustation, etc. vont influencer de façon logique la note et la cote ; mais cette note et cote seront gravées dans le marbre une fois couchées sur papier et encore plus une fois publiées sur internet. Un retour ultérieur sur le dram pourra accoucher d’un résultat (souvent légèrement, parfois largement) différent ; mais ce retour ne sera que très rarement mentionné et encore plus rarement (voire pratiquement jamais) publié.

Tout lecteur de note de dégustation se doit de garder ces états de fait en tête et en tenir compte lors de sa décision de suivre (ou pas) les conseils du blogueur en vue d’un achat (ou pas) d’une bouteille.

Ne jamais, jamais oublier : l’avis d’un blogueur n’a pas force de loi, ce n’est que SON avis personnel à un moment donné ! Et aucun blogueur n’a la science infuse ni exactement les mêmes goûts ni préférences que vous ou que votre voisin !

Ceci précisé, revenons à ma façon personnelle de coter un single malt…

  • Le nez : J’aime les nez complexes et qui évoluent avec le temps ; qui offrent différentes couches et facettes sur la durée. J’aurai tendance à moins bien noter un nez effacé, qui manque de puissance ou qui s’évente rapidement.
  • La bouche : Ici aussi (et de manière générale), j’aime la complexité ; une bouche à couches qui étonne et offre des choses nouvelles chaque fois que je trempe mes lèvres dans le dram. L’amertume et l’acidité trop affirmées ne m’attirent pas.
  • La finale : Idem, la complexité avant tout. Et la longueur, aussi. J’aime les finales longues et changeantes.

Quelques autres facteurs très personnels qui entrent en compte :

  • La tourbe : Je suis TRES difficile avec la tourbe. Je n’aime pas le goudron, ni l’asphalte, ni la bouse de vache, ni les odeurs qui me rappellent l’hôpital. J’ai donc du mal à apprécier et bien coter la plupart des Ardbeg et Laphroaig. J’apprécie plutôt la tourbe minérale ou fermière délicate et subtile.
  • La réduction : Je suis amateur de bruts de fûts, et négativement sensible aux whiskies dont la réduction se fait sentir par un côté aqueux prononcé en bouche.
  • L’originalité : Après avoir goûté plus de 300 whiskies, il est inéluctable de recroiser de plus en plus souvent des profils connus et communs. De même, il devient de plus en plus rare d’être étonné par un profil encore jusque-là inconnu. J’ai donc tendance à naturellement ajouter l’un ou l’autre point à un whisky dont le profil m’étonne par son originalité ou son exotisme.
  • La claque dans la figure : Ca, c’est le ‘’petit plus’’ inexplicable, le ‘’truc’’ qui va me donner des frissons, une explosion gustative, une bonne droite dans la mâchoire. C’est souvent ce facteur qui fera passer un whisky au-dessus de la barre fatidique du 90.
  • Le prix : Oui, le prix. Ma cote ne se base pas uniquement sur la qualité intrinsèque du whisky, mais aussi sur son rapport âge / prix. Un whisky sans âge (‘’NAS’’) excellent en goût et qualité mais souffrant d’un prix prohibitif se verra sanctionné d’un ou deux points. De même, un whisky de 20 ans d’âge, réduit et au profil assez standard mais bénéficiant d’un prix défiant tout concurrence se verra récompensé d’un ou deux points. Mais je ne démolirai jamais un whisky juste à cause de son prix exorbitant, ni ne porterai aux nues un whisky qui vaut trois francs six sous mais immonde ; l’argument prix ne fera pencher que d’un ou deux points d’un côté ou de l’autre. Quand je connais le prix, évidemment. Si je ne le connais pas, ce facteur n’entre pas en ligne de compte.

Comme vous pouvez le constater, énormément de facteurs (qu’ils soient personnels ou ‘’environnementaux’’) entrent en jeu lors de la rédaction d’une note dégustation et de la cotation d’un whisky.

Mais avec cette mise au point sur ma façon de procéder, vous pourrez mieux vous faire votre propre idée de la pertinence de mes propos par rapport à vos propres goûts et vos propres critères personnels.

Et n’oubliez pas, c’est avant tout le plaisir qui doit primer lors d’une dégustation d’un dram de single malt. Sláinte Mhath !

Mise à jour septembre 2014:

Ha mais j'avais oublié d'indiquer mes seuils de cotation, dites donc ! Erreur à présent réparée...

  • 0-50 Mais c'est immonde ce truc ! A jeter à l'évier.
  • 51-64 Paaaaas bon et à éviter.
  • 65-69 Très loin d'être impressionnant.
  • 70-74 Généralement buvable mais ne pas s'attendre à quelque chose d'extraordinaire.
  • 75-81 Moyen et parfois plaisant, bien que présentant souvent des défauts.
  • 82-86 Bon whisky, à essayer si on le croise.
  • 87-89 Très bon whisky, achat à considérer.
  • 90-93 Extra ! A acheter (en fonction du prix).
  • 94-97 Whisky (presque) parfait, à se mettre à genoux devant.
  • 98+ Meilleur que tout ce que j'ai pu goûter dans ma vie.

jeudi 13 mars 2014

22/03/2014: Dégustation Balblair, Benromach, BenRiach et Penderyn à la Maison Demiautte (Charleroi)

22/03/2014: Dégustation Balblair, Benromach, BenRiach et Penderyn à la Maison Demiautte (Charleroi)

Il aura fallu que je dise que la saison était calme en dégustations pour que les annonces pleuvent (ok, j’exagère un peu…) dans ma boîte de réception.

Le samedi 22 mars 2014 de 12 à 18h00 se tiendra une dégustation (gratuite, sauf pour un dram bien précis ; voir ci-dessous) à la Maison Demiautte à Mont-Sur-Marchienne à côté de Charleroi. Cette dégustation sera en deux parties : la partie Whisky présentée par Claudia (de chez Premium Spirits), et la partie bourbon et liqueur de whisky présentée par Thierry (de chez… je sais pas qui. Mais je présume Premium Spirits aussi. Ou pas. J’en sais rien, en fait ; vous lui demanderez sur place ;-) ).

Le lineup whisky sera un melting pot de plusieurs distilleries :

  • Penderyn peated
  • Benromach 10 ans
  • Benromach peat smoke
  • Ileach 58%
  • BenRiach Septendecim 17 ans
  • Balblair 2003
  • Balblair 1989
  • Balblair 1983 (4€ le dram sera demandé pour celui-là)

Le lineup bourbon / liqueur sera :

  • Eagle Rare
  • Ridgemont 1792
  • Elmer T.Lee
  • Blaton's
  • Weller 12 ans
  • Drambuie
  • Sortilège

Vous pourrez donc gratuitement vous faire une idée sur 7 whiskies et 7 bourbons/liqueurs différents, ce qui n’est pas mal du tout !

Les infos pratiques complètes :

  • La date : Le samedi 22/03/2014 de 12 à 18h00.
  • Le lieu : La Maison Demiautte, 131 rue de Beaumont à 6030 Marchienne-au-Pont (près de Charleroi).
  • Le prix : C’est gratos (sauf le Balblair 1983) !

Profitez-en, amis Carolos ! Et les autres aussi, si vous passez dans le coin ;-)

Et bientôt… encore au moins une annonce de grosse dégustation, stay tuned !

mardi 11 mars 2014

20/03/2014: Dégustation Blackadder à la Maison Baelen (Juprelle, près de Liège)

20/03/2014: Dégustation Blackadder à la Maison Baelen (Juprelle, près de Liège)

Ha, enfin du nouveau ! Ca faisait plus d’une semaine que rien n’avait été publié sur le blog, ça commençait à faire long… Hé oui, pas grand-chose à se mettre sous la dent ces temps-ci ; que ce soit côté événements (malgré le fait qu’il y en ait régulièrement) ou note de dégustation (je ne sais pas continuer éternellement à suivre le rythme d’acheter des bouteilles chaque semaine ; et je ne reçois pas de samples à déguster / noter de la part des distilleries et/ou embouteilleurs (ceci est un appel du pied aux intéressés, au cas où ;-) )).

Mais voici donc du neuf, en région wallonne, près de Liège plus précisément : La Maison Baelen organise une dégustation de l’embouteilleur Blackadder, en présence de son patron Mr Robin Tucek, le jeudi 20 mars 2014 à 19h30.

Les 30 premiers inscrits seront servis, les places étant limitées !!

Le lineup sera composé de 6 whiskies Blackadder :

  • Smoking Islay, 45% (single malt de l’Ile d’Islay).
  • Blairfindy 1997/2012, 15 ans, Blackadder Raw Cask, 57%. Il s’agit d’un single cask en brut de fût d’une distillerie (non renseignée) du Speyside.
  • Bowmore 2001/2013, 12 ans, Blackadder Raw Cask, 59.6%.
  • Clynelish 1996/2013, 16 ans, Blackadder Raw Cask, 58.6%.
  • Glen Keith 1993/2013, 20 ans, Blackadder Raw Cask, 56.2%.
  • Glenrothes 1989/2012, 22 ans, Blackadder Raw Cask, 57.2%

Les infos pratiques complètes :

  • La date : le jeudi 20/03/2014 à 19h30.
  • Le lieu : La Maison Baelen, 254 Chaussée de Tongres à 4450 Juprelle (près de Liège).
  • Le prix : 25€.
  • L’inscription : Uniquement par email (cliquez sur le lien), seuls les 30 premiers seront pris en compte !
  • Bonus: réduction sur place de 10% sur le prix des bouteilles goûtées achetées.

Ça risque d’être assez sympa, surtout avec la présence du patron qui risque d’animer la soirée de façon pittoresque.

dimanche 2 mars 2014

Debriefing de dégustation Coopers Choice (Littlemill, Glen Keith, Bunnahabhain et Laggan Mill)

Debriefing de dégustation Coopers Choice (Littlemill, Glen Keith, Bunnahabhain et Laggan Mill)

Il y a peu je relayais l’info du fait que l’embouteilleur Coopers Choice était à présent distribué en Belgique. Voulant me faire une idée par moi-même de la qualité globale de cet embouteilleur, je me suis rendu au Chemin des Vignes. Ludo a eu la gentillesse de me faire goûter 4 petits drams Coopers Choice.

Je dois bien avouer que j’avais un a priori assez négatif en raison de la réduction de la plupart des bouteilles Coopers Choice. Je préfère généralement les bruts de fûts.

Les notes qui suivent sont assez courtes et succinctes. En effet, la dégustation a été assez rapide dans une boutique, presque dans les mêmes circonstances qu’en festival, et non pas tranquillement à l’aise chez moi.

Debriefing de dégustation Coopers Choice (Littlemill, Glen Keith, Bunnahabhain et Laggan Mill)

Littlemill 1985 / 2013 Coopers Choice, 28 ans, 46%, 375 bouteilles : Ha, Littlemill… Je ne pouvais pas passer à côté, c’est une de mes distilleries préférées. Et je dois commencer à stocker étant donné qu’elle est fermée, que d’ici quelques temps il n’y en aura plus et que les prix commencent à flamber.

  • Nez : De la poire salée, de l'abricot et de la mandarine. Du pamplemousse rose fraichement coupé par après.
  • Bouche : Du pamplemousse rose, de l'orange juteuse, une explosion d'épices douces. Surprenant de fraîcheur. Le seul reproche que je puisse faire est la réduction un peu perceptible (mais très peu, donc pardonnable).
  • Finale : Un peu d’acidité agrumique dans la gorge, de la mandarine dans les joues.
  • Verdict : Réduit peut-être, mais un profil très axé sur les agrumes frais qui sort des sentiers battus des Littlemill sortis ces derniers temps. Très printanier. Une très bonne surprise. Et un 28 ans aussi bon pour moins de 105€, j’en ai tout de suite pris une bouteille…

90/100.

Debriefing de dégustation Coopers Choice (Littlemill, Glen Keith, Bunnahabhain et Laggan Mill)

Glen Keith 1993 / 2012 Coopers Choice, 19 ans, 46%, 336 bouteilles : Ayant récemment découvert Glen Keith ; et ceux que j’ai goûtés m’ayant tous plu, je me suis penché sur celui-ci.

  • Nez : Très vanillé, fruits jaunes très cuits.
  • Bouche : Douce sur les fruits vanillés.
  • Finale : En lente descente sur les fruits et le poivre blanc.
  • Verdict : Assez bon mais profil très passe partout, sans complexité.

84/100.

Debriefing de dégustation Coopers Choice (Littlemill, Glen Keith, Bunnahabhain et Laggan Mill)

Bunnahabhain 1991 / 2014 Coopers Choice, sherry wood, 46% : En règle générale j’aime beaucoup les ‘’Bunna’’ en fût de sherry, alors j’ai plongé sur celui-ci.

  • Nez : Du tabac, du bois, des fruits secs. Pas mal de choses se bousculent.
  • Bouche : La réduction à 46% est trop perceptible à mon goût. Sinon c’est doux et agréable, profil sherry standard.
  • Finale : De la muscade, du gingembre, du bois sec, du poivre. Bonne finale bien complexe.
  • Verdict : Ce malt-ci souffre un peu trop de la réduction en bouche, je trouve.

86/100.

Debriefing de dégustation Coopers Choice (Littlemill, Glen Keith, Bunnahabhain et Laggan Mill)

Laggan Mill ‘’NAS’’ Coopers Choice, embouteillé en 2014, 51%, 270 bouteilles : Laggan Mill, c’est quoi cette bestiole ? Hé bien c’est un Lagavulin. Oui oui. C’est juste que la distillerie Lagavulin refuse que le nom de sa distillerie ou l’âge du distillat apparaisse sur les bouteilles des indépendants. Il paraitrait néanmoins que ce Lagavulin-ci soit âgé de 8 ans, distillé début 2006. Et cette bouteille est proposée en brut de fût, qui plus est. Moi qui ne suis pas client du tout du Lagavulin 16 ans, je me suis laissé tenter par Ludo qui me l’a fortement conseillé.

  • Nez : Un savant mélange de tourbe fermière (paille, foin) sherrysée aux fruits secs.
  • Bouche : Un bonbon de fruits rouges confits, ça colle aux dents. Ensuite un peu de tourbe essaie de percer.
  • Finale : La tourbe fermière et salée (et un peu marine aussi) revient en avant plan, avec une bonne dose de poivre.
  • Verdict : Très rond, assez complexe, cette tourbe sucrée fonctionne très bien. Je lui donnerais plus que ses 8 ans. Et pour un Laga de cette qualité à moins de 60€, hop j’ai tout de suite pris une quille.

91/100.

Pour conclure, je dirais que je vais suivre Coopers Choice de près : de la bonne qualité (sur ce que j’ai goûté en tout cas) à un prix très intéressant.