vendredi 27 février 2015

Dossier ‘’irlandais’’, volet 1 : Focus sur les distilleries irlandaises

La Saint Patrick arrivant à grands pas (non, je ne parle pas d’Aragorn), le Blog se penche sur l’Irlande, ‘’l’autre pays du whisk(e)y’’. Comme le Wallon n’est jamais dernier pour trouver n’importe quelle excuse pour faire la fête, je ne doute pas que vous ayez l’intention de boire quelques Guinness le 17 mars prochain. Et si vous optiez pour du whiskey irlandais, plutôt ?

Dossier ‘’irlandais’’, volet 1 : Focus sur les distilleries irlandaises

En effet, l’Irlande n’est pas en reste par rapport à l’Ecosse en ce qui concerne le whisky. Et d’abord, en Irlande, whisky s’écrit whiskey et pas whisky. Ça va, vous suivez toujours jusqu’ici ?

Pour s’y retrouver, le Blog vous propose un dossier divisé en plusieurs volets. Je vais d’abord aborder un peu de théorie, en vous exposant les distilleries irlandaises. Puis je vous proposerai quelques embouteillages officiels. Viendront ensuite, en deux volets distincts, des embouteillages indépendants. Un beau gros dossier pour rendre hommage au whiskey irlandais, en somme.

(photo Wikipedia)
(photo Wikipedia)

Reprenons depuis le début… de l’histoire

Comme précédemment expliqué dans un article théorique (que je vous invite à relire, je ne vais pas tout répéter, non plus :-p ), l’origine du mot ‘’whisky’’ est probablement irlandaise, tout comme la fabrication du whisky lui-même. Tac, dans les dents des Ecossais ! Certaines légendes irlandaises prétendent même que ce serait Saint Patrick lui-même qui aurait apporté un alambic en Irlande pour y produire le premier whisky !

Si aujourd’hui tous les whiskeys irlandais s’écrivent avec la dénomination ‘’whiskey’’, il n’en n’a pas toujours été ainsi. C’est du marketing pur qui a poussé une distillerie à vouloir se démarquer, en 1966, des whiskies écossais. Depuis, toutes les autres distilleries irlandaises ont suivi le pas.

Depuis 1980, une loi encadre la production de whiskey irlandais afin de protéger son appellation :

  • Au moins une double distillation.
  • La distillation et la maturation doivent se faire en Irlande (du Nord y compris).

Si l’Ecosse reste LE pays du whisky, il y a aussi des choses bien intéressantes en Irlande. Petit tour d’horizon…

Le Pot Still Whiskey

En Irlande, trois types de whiskeys sont distillés.

Le single malt et le single grain bien évidemment, comme en Ecosse (ou ailleurs). Je ne vais pas revenir sur ces types de distillat.

Le whiskey qui fait la particularité de l’Irlande est le Pot Still Whiskey. Ce whiskey se différencie de deux façons par rapport au single malt :

  • Il est distillé dans un alambic de type ‘’pot still’’ (charentais, en Français).
  • Il est distillé à partir d’un mélange d’orge maltée et d’orge non maltée (alors que le single malt n’est issu que d’orge maltée).

Le Pot Still Whiskey, en ajoutant de l’orge non maltée, a été inventé au 18ème siècle pour contourner une taxe sur le malt.

Les distilleries irlandaises

Pour comprendre l’état des distilleries irlandaises de nos jours, il faut fouiller dans l’histoire. Tout comme en Ecosse, le nombre de distilleries officielles a été étroitement lié aux lois encadrant la production de whiskey qui ont été promulguées et abrogées au cours des siècles. Je ne vais pas développer ici en détail l’histoire des ouvertures et fermetures successives des nombreuses distilleries irlandaises pendant les derniers siècles, Google est votre ami pour ça. De nos jours, il ne reste que trois principales distilleries en activité en Irlande. Et s’il n’existe seulement que trois grandes distilleries, il existe pourtant une multitude de noms différents de whiskeys irlandais. Explication.

Dossier ‘’irlandais’’, volet 1 : Focus sur les distilleries irlandaises
Bushmills

Située en Irlande du Nord, Bushmills appartient au géant Diageo. Cette distillerie ne propose pas plusieurs marques différentes ; tout est embouteillé sous la marque Bushmills.

Dossier ‘’irlandais’’, volet 1 : Focus sur les distilleries irlandaises
Midleton

Midleton est une super-distillerie, engendrée de la fusion de grands nom comme Jameson et Power’s pour former Irish Distillers Inc. Elle appartient au groupe Pernod-Ricard.

  • Les marques principales produites par Midleton :
    • Jameson (blend)
    • Paddy (blend)
    • Redbreast (Pot Still)
Dossier ‘’irlandais’’, volet 1 : Focus sur les distilleries irlandaises
Cooley
  • Fondée en 1987 par John Teeling (oui oui, le même qui est actuellement à la tête de l’embouteilleur Teeling, j’en parlerai dans un prochain article), elle est située en Irlande, non loin de la frontière avec l’Irlande du Nord.
  • Cooley est revendue au groupe Beam en 2011 (lui-même racheté par Suntory début 2014).
  • La distillerie possède aussi bien des alambics à colonne que des alambics de type Pot Still. La majorité du whiskey distillé chez Cooley est soumis à une double distillation, contrairement à la triple pratiquée chez Midleton et Bushmills.
  • Les marques principales produites par Cooley :
    • Connemara (single malt)
    • Tyrconnel (single malt)
    • Greenore (single grain)
    • Kilbeggan (blend)
Les autres

Outre ces trois distilleries ayant un long passé historique, il existe quelques très petites distilleries qui sont apparues ces dernières années. Si petites qu’elles sont pratiquement inconnues, et leur whiskey est encore très jeune, voire même pas encore assez vieux que pour être déjà appelé whiskey. Parmi elles on peut citer Dingle (depuis 2012), Kilbeggan (depuis 2007), Teeling (qui vient juste d’être inaugurée), Tullamore (depuis 2014), et West Cork (depuis 2008).

lundi 23 février 2015

Mortlach 20 ans Signatory Vintage, 1991/2012, 56.4%

Un autre Mortlach, mais celui-ci est encore disponible en boutique malgré le fait qu’il ait été embouteillé en 2012. Un whisky n’est pas l’autre, et le succès (commercial) ne l’un par rapport à un autre ne tient souvent qu’à un fil.

Mortlach 20 ans Signatory Vintage, 1991/2012, 56.4%
Mortlach 20 ans Signatory Vintage Cask Strength Collection, 01.10.1991 / 11.01.2012, Sherry Butt N°7706, 56.4%, 577 bouteilles
  • Nez : Un mélange de vernis (très présent), de raisins secs, de zestes d’orange et d’épices exotiques. Du thé vert, très ténu, en arrière-plan. Après aération, le vernis se fait plus sage et les fruits secs prennent le pas.
  • Bouche : De la prune, des fruits secs, un peu de cannelle. L’alcool est ici un peu trop présent. Des côtés liquoreux et sucrés, et de la praline par moments.
  • Finale : Le vernis fait son retour, accompagné d’une légère fumée boisée et de zestes fruités. Ne pas avaler trop vite, sinon l’alcool brûle un chouïa.
  • Verdict : Dans l’ensemble il se défend bien, ce Mortlach. Il a un côté dirty, contrebalancé par la douceur apportée par le sherry. Sans conteste plus accessible que le Mortlach de samedi, mais moins surprenant aussi.
  • 86/100.

Et celui-ci, au moins, est encore disponible chez TasTToe pour 115€.

samedi 21 février 2015

Mortlach 20 ans Cadenhead’s Small Batch, 1994/2015, 53.4%

Alerte whisky buzz ! Alerte whisky buzz ! Alerte whisky buzz !

Un exemple (de plus) de whisky épuisé avant même d’arriver en boutique… Et si j’en parle, je l’avoue, c’est non seulement parce que c’est un embouteillage Cadenhead, mais aussi (et surtout ?) pour surfer sur la vague du buzz autour de ce Mortlach. Ca attirera quelques lecteurs de plus ;-)

Mais où qu’il est le buzz autour de ce whisky ? Bah… comme d’hab’, hein : une super bonne note sur un blog ultra connu (mais nooooon pas celui-ci, je ne suis qu’un petit poisson insignifiant dans le monde du whisky, moi) avant même la sortie du whisky ; les amateurs réservent toutes les bouteilles auprès des boutiques ; le whisky n’atteint même pas les étagères des dites boutiques. Game over si vous n’étiez pas au taquet.

Ce Mortlach est donc sold out partout. Et pas seulement en Belgique, je pense. Partout.

Et jusqu’à présent, seule la super bonne note du blog ultra connu est représentative de ce Mortlach. Quelques cotes sont apparues sur Whiskybase, mais aucune autre description. A croire que presque personne ne l’a goûté, en fait.

C’est là que Le Blog Wallon sur le Single Malt entre en scène pour vous présenter, sous vos yeux ébahis, une seconde note de blogueur sur ce Mortlach ! Tadaaaaaaa ! :-D

Mortlach 20 ans Cadenhead’s Small Batch, 1994/2015, 53.4%
Mortlach 20 ans Cadenhead’s Small Batch, 1994 / 2015, 53.4%, 768 bouteilles
  • Nez : Le côté ‘’dirty’’ de certains Mortlach saute directement au nez. Beaucoup de vernis / cire, en quantités industrielles. Des champignons noirs. De l’écorce de bouleau trempée. Du feuillage en légère décomposition. De la poudre de gingembre.
  • Bouche : Un trait de citron, et de la résine d’arbre à profusion. Le gingembre se fait discret. La bouche est moins ‘’rustique’’ que le nez, équilibrée et assez fine et subtile en fin de compte. C’est presque tourbé, par certains côtés. Pas un whisky à boire en début de lineup, en tout cas !
  • Finale : Assez courte. Du citron juteux, et une légère fumée de feuillage mouillé. Les champignons font leur retour, accompagnés de quelques cendres fugaces.
  • Verdict : Un whisky très loin des Speysiders typiques. Particulièrement difficile d’accès, et pas easy drinkable du tout. Il faut aller le chercher et se battre avec pour le dompter. Un dram se sirote longtemps, pour lui laisser assez de latitude pour se développer et livrer tous ses secrets. Et c’est justement ça qui fait son charme : son profil, peu commun et changeant, qui étonne.
  • 90/100.

Son prix de vente public suggéré était de ±85€. Vous pourrez sûrement le trouver très bientôt sur le marché parallèle, pour beaucoup plus cher. Consolez-vous, ‘’une de perdue, dix de retrouvées’’, comme on dit.

Merci à TasTToe pour le sample.

jeudi 19 février 2015

Speyside 18 ans Cadenhead’s Small Batch, 62.8% (IB)

Je n’avais plus parlé de Cadenhead depuis… oufti ! Le 31 décembre dernier !!! Inadmissible, nondidju !

C’est vrai que je n’ai pas grand-chose de cet embouteilleur à me mettre sous la dent et à vous présenter ces derniers temps… Alors je vais recycler (ou faire le vieux sénile, vous jugerez vous-même) en faisant une troisième passe sur le Speyside 18 ans de la gamme Small Batch. Troisième passe ? Bah oui, j’en avais déjà parlé en août 2014 suite à un Whiskycafé chez TasTToe et en novembre dernier suite à une dégustation Cadenhead au Single Malt Whisky Shop. Mon ressenti sur ce Speyside avait été différent en fonction de l’environnement. Un troisième essai, au calme à la maison cette fois, me permettra de me faire une opinion définitive sur ce whisky. Whisky issu de la distillerie Speyside (elle-même étant située dans la région du Speyside), pour ceux qui ne connaîtraient pas ce nom décliné en distillerie.

Speyside 18 ans Cadenhead’s Small Batch, 62.8% (IB)
Speyside 18 ans Cadenhead’s Small Batch, 1995 / 2014, 62.8%, 738 bouteilles
  • Nez : Des cerises cuites et des fraises séchées. Beaucoup de bois vernis, des épices de Noël. Un nez ‘’classy’’, pourtant porté par un alcool bien présent. De la cire de bougie apparaît après un temps.
  • Bouche : L’alcool est bien présent (on dépasse allègrement les 60%, quand même !), mais néanmoins pas arrache-gueule. Des épices douces, des fruits rouges compotés, des zestes d’orange. Du bois poussiéreux, et de la liqueur de prune jaune.
  • Finale : Moyenne. De la pelure de prune et d’abricot, des picotements épicés sur la langue. Du bois sec en arrière-plan.
  • Verdict : Le sherry est présent mais pas écrasant. Il faut quand même y aller mollo, ça peut vite taper aux tempes à un taux d’alcool pareil. Mais sinon, c’est juste très bon ; bien changeant au fil du dram. A siroter à son aise, sans se presser.
  • Une troisième (et dernière ?) cote, arrêtée sur 87/100.

Cet embouteillage, arrivé sur le marché en août 2014, n’a pas eu un succès fulgurant. Il faut dire que les gens, souvent, ne connaissent que la région du Speyside et pas la distillerie ; et sont donc dérouté par la nomenclature indiquée sur l’étiquette. Et l’Homme, devant l’inconnu, hésite ; c’est bien connu.

Il est donc encore probablement possible de le trouver (pour environ 80€) chez les revendeurs de Cadenhead, que ce soit en Belgique (TasTToe, Single Malt Whisky Shop), au Luxembourg (Massen) ou en Allemagne (à la boutique Cadenhead de Cologne). A vérifier auprès de ces boutiques, bien entendu.

mardi 17 février 2015

Springbank 34 ans The Prestonfield, 1970/2004, 51.2% (IB)

Après quelques notes de dégustation de Springbank officiels récents, et pour clôturer en beauté ce dossier, je me fais plaisir en vous parlant d’un vieux brol. Un Springbank distillé en 1970 ! Oui, vraiment un vieux brol. Aussi vieux brol que moi, puisque j’ai aussi été distillé en 1970 ;-)

Inutile de chercher cette bouteille chez votre caviste préféré, vous ne la trouverez bien évidemment pas. Ce Springbank a été embouteillé en 2004, ça un bail dans le monde du whisky. Il était, à l’époque, distribué par la Maison du Whisky Belgique. Et en plus limité à 157 bouteilles. Il fait partie de l’archéologie du whisky.

The Prestonfield était une gamme de l’embouteilleur indépendant Signatory Vintage. Je ne pense pas que Signatory produise encore des bouteilles de cette gamme de nos jours.

Moment solennel…

Springbank 34 ans The Prestonfield, 1970/2004, 51.2% (IB)
Springbank 34 ans The Prestonfield, 16.06.1970 / 13.08.2004, Sherry Butt N°1631, 51.2%, 157 bouteilles
  • Nez : Un nez hyper présent sur ce whisky clairement axé sherry. Beaucoup de bois précieux laqué, du cuir, de la noisette, du pain d’épices, du tabac humide, du thé noir. Avec aussi des fruits compotés au chocolat ; toutes ces senteurs se mélangent et se télescopent dans une harmonie parfaite. Une toute petite pointe agrumique se détache par moments, dans le fond.
  • Bouche : Elle est d’abord (mais quelques secondes seulement) sage et gentille comme une petite écolière en jupe plissée. Et puis ça explose dans tous les sens, BabyDoll de Sucker Punch en action ! Les épices, du bois vineux, des fruits noirs compotés, du chocolat fondant, des zestes d’orange, des raisins noirs secs.
  • Finale : Hyper longue. Une légère amertume boisée. Beaucoup de chocolat au café, moka à profusion. Une très très légère sécheresse herbacée. Après plusieurs minutes, des volutes de thé vert subsistent en bouche.
  • Verdict : Ouch ! Oufti ! Quel Délice ! Quel équilibre ! Quelle complexité ! En aveugle je n’aurais jamais pu deviner que c’est un Springbank ; la couche de sherry étant quand même très couvrante. Mais quel whisky mes amis ! Il y a quand même de super trucs qui ont été engendrés en 1970 ;-)
  • 93/100.
La gentille petite écolière qui pète dans les ailettes

La gentille petite écolière qui pète dans les ailettes

lundi 16 février 2015

Focus sur la distillerie Springbank (Campbeltown)



Focus sur la distillerie Springbank (Campbeltown)

Springbank est une distillerie qui a la cote chez les amateurs éclairés, en raison de la très bonne qualité globale des produits proposés. Une qualité qui se paie, d’ailleurs ; Springbank étant loin d’être le whisky le moins cher du marché. La bonne qualité du whisky de chez Springbank n’est néanmoins pas la seule raison expliquant les prix assez élevés : Springbank est une petite entreprise familiale qui n’appartient à aucun grand groupe. Oui oui, ça existe encore dans le whisky (mais de moins en moins). Et qui dit petite entreprise, dit coûts de production proportionnellement plus élevés. Ce qui se reflète sur le prix final, de façon logique.
Pour comprendre où en est Springbank aujourd’hui, penchons-nous d’abord sur…
L’histoire (résumée) de Springbank :
  • Springbank a été fondée et construite en 1828 à Campeltown par Archibald Mitchell.
  • Dans les années 1830, John (un des fils d’Archibald) et son propre fils à lui créent la société J&A Mitchell, et reprennent Springbank.
  • En 1872, William, le frère de John, fonde la distillerie Glengyle.
  • La société des Mitchell a prospéré, au même titre que les autres distilleries de Campeltown qui existaient à l’époque, jusque dans les années 1920. Mais les années 20 verront de nombreuses distilleries de Campeltown fermer leurs portes, en raison principalement des goûts et des attentes du marché qui changent, de la récession économique, et de la prohibition américaine. Glengyle est revendue, avant de fermer. Springbank devra elle aussi fermer ses portes de 1926 à 1935. A cette époque les deux seules distilleries rescapées de Campeltown sont Springbank et Glen Scotia.
  • En 1972, J&A Mitchell rachète l’embouteilleur indépendant Cadenhead, alors en grande difficulté financière. Cadenhead reste à ce jour l’embouteilleur indépendant le plus ancien d’Ecosse, fondé en 1842.
  • Springbank lance le whisky Longrow en 1973. Ce whisky se veut la gamme tourbée de Springbank.
  • Dans les années ’80, une nouvelle crise frappe le monde du whisky. Beaucoup de distilleries ferment. Springbank survit, mais la production est mise au ralenti.
  • Au début des années ’90, Springbank produit principalement des bouteilles haut de gamme à destination des Etats-Unis. Depuis, avec l’engouement mondial pour le whisky de qualité, des embouteillages d’entrée de gamme à prix abordables sont apparus, à destination de tous les marchés mondiaux.
  • La gamme Hazelburn est lancée en 1997. Elle est issue d’une triple distillation.
  • En 2000, la société Mitchell rachète Glengyle (laissée à l’abandon depuis des lustres), et relance la distillerie qui recommence sa production en 2004. La gamme proposée porte le nom Kilkerran.
  • Le patron actuel de la société J&A Mitchell est Hedley G. Wright, l’arrière arrière petit-fils d’Archibald.
Les gammes de SpringbankLes gammes de Springbank
Les gammes de SpringbankLes gammes de Springbank
Les gammes de Springbank
La production :
Non seulement Springbank est une entreprise familiale, mais la famille Michell tient aussi à ce que tout se fasse ‘’à la maison’’. Tout le processus de fabrication (pour les trois gammes de whisky) se fait à la distillerie, du maltage à l’embouteillage. L'orge utilisée est principalement locale, et même l’étiquettage des bouteilles se fait sur place. Les embouteillages Cadenhead se font aussi sur la chaîne d’embouteillage de Springbank. Concernant Glengyle, le maltage et l’embouteillage sont faits à Springbank, tandis que le reste du processus est fait directement à la distillerie Glengyle.
Il est à noter que Springbank propose la grande majorité de son whisky en single malt, contrairement à la plupart des autres distilleries dont la production part en majorité en blend.
La production totale des distilleries Springbank et Glengyle s’élève à 150.000 litres annuellement.
Les embouteillages :
La majorité des embouteillages Springbank sont officiels, proposés par la distillerie elle-même. Il existe néanmoins un bon nombre d’embouteillages indépendants.



dimanche 15 février 2015

Face à face : quatre Springbank 12 ans Cask Strength (batch 6, 7, 8, et 10) (OB)

Continuons notre aperçu de quelques embouteillages Springbank, voulez-vous ?

Aujourd’hui, j’aborde le cas du 12 ans Cask Strength officiel qui sort en batches sucessifs à intervalle régulier. Chaque batch est limité en nombre de bouteilles, et est, comme son nom l’indique, en brut de fût. Le premier batch est apparu en 2010. Nous en sommes aujourd’hui déjà au dixième, qui était une des nouveautés du Whisky Live la semaine passée.

(photo allthingswhisky.com)
(photo allthingswhisky.com)

Quand un whisky sort en batches clairement affichés et limités, il n’est pas rare de pouvoir déceler des différences plus significatives que dans les batches (non affichés, eux) d’embouteillages de gammes classiques. Et pour déceler ces différences, rien de tel qu’un face à face, pas vrai ?

Bon, je n’ai pas pu mettre la main sur un sample des 10 batches, mais de quatre différents et récents ; du 6 au 10 (sans le 9, toutefois). De toute façon il vous sera plus facile de trouver des bouteilles récentes que des vieux brols poussiéreux ;-)

Allez, zou !

Face à face : quatre Springbank 12 ans Cask Strength (batch 6, 7, 8, et 10) (OB)
Springbank 12 ans Cask Strength, batch 6 (2013), 53.1%
  • Nez : De la fumée de foin sec, des raisins secs, quelques fruits exotiques confits. Après aération, des notes citronnées et un tout petit peu de boue fermière. Une pointe mentholée tout là-bas, dans le fond ?
  • Bouche : Texture grasse, capiteuse. Les fruits caramélisés dominent. Des zestes citronnés, des raisins secs. Cette bouche est ronde, douce, bien équilibrée.
  • Finale : Longue. Fumée légèrement amère et sécheresse fruitée.
  • Verdict : C’est bon ! Un whisky agréable, rond, doux, équilibré, et facilement buvable.
  • 87/100.
(photo whiskybase)
(photo whiskybase)
Springbank 12 ans Cask Strength, batch 7 (2013), 50.3%
  • Nez : Nez citronné, des raisins secs. Un peu de miel. Une légère brise marine et des céréales sucrées.
  • Bouche : Sage et sucrée, liquoreuse. Très sucrée, même. Limite écœurante. Quelques épices et des raisins secs caramélisés.
  • Finale : Moyenne. Une timide explosion épicée. Chaleur en bouche. Et toujours cette impression de liqueur sucrée.
  • Verdict : Beaucoup plus liquoreux que le batch 6. Plus lisse, aussi ; moins rustique. Moins séduisant, quoi.
  • 85/100.
Face à face : quatre Springbank 12 ans Cask Strength (batch 6, 7, 8, et 10) (OB)
Springbank 12 ans Cask Strength, batch 8 (2014), 52.3%
  • Nez : Très proche du batch 6, mais un peu plus puissant néanmoins. Légère fumée sèche, raisins secs, et miel boisé. Quelques épices douces.
  • Bouche : Une corbeille de fruits secs (raisins et abricots en tête) au miel. Un peu d’épices piquantes.
  • Finale : Légèrement sèche. Explosion poivrée, fumée sèche. Un peu de menthe poivrée qui rafraichit la bouche.
  • Verdict : Assez proche du batch 6, mais les saveurs sont plus présentes je trouve. Un peu de douceur sucrée supplémentaire, aussi. De très bonne qualité.
  • 88/100.
Face à face : quatre Springbank 12 ans Cask Strength (batch 6, 7, 8, et 10) (OB)
Springbank 12 ans Cask Strength, batch 10 (2015), 53.2%
  • Nez : De la pomme sèche, une légère fumée cireuse. Un peu d’iode, aussi.
  • Bouche : Douce, mielleuse, un peu sage. Amertume fruitée. Fruits jaunes séchés au soleil. Du caramel salé et un poil de cire, elle aussi salée.
  • Finale : Moyenne. Du boisé apparaît. Les fruits séchés s’éteignent. Quelques épices persistent, perdues dans une fumée très ténue.
  • Verdict : Encore du bon 12 CS ! Je trouve que celui-ci pourrait même être confondu avec un Clynelish, en aveugle (le côté cireux, peut-être). La patte sherry est ici presque inexistante.
  • 89/100.

L’un dans l’autre, la qualité de tous les batches est très bonne. Dans ce face à face, je trouve le batch 7 en retrait par rapport aux autres, mais rien ne dit que tout seul je ne l’aurais pas un peu mieux coté. Le côté cireux / Clynelish du batch 10 m’a particulièrement séduit, mais bien évidemment on s’éloigne du profil type de Springbank. Comme personnellement je préfère Clynelish à Springbank de façon générale, ma cotation est quelque part logique.

Le Springbank 12 ans Cask Strength batch 10 est une nouveauté et arrive ces jours-ci (au prix d’une soixantaine d’euros environ) chez tous les cavistes revendant du Springbank. Il est encore possible, en cherchant un peu dans les fonds de stocks des boutiques physiques ou sur internet, de trouver des batches plus anciens. Bonne chasse !

samedi 14 février 2015

Deux Springbank : 12 ans ‘’Green’’, 46% et 17 ans Sherry Wood, 52.3% (OB)

Pour commencer le dossier consacré à Springbank, voici deux éditions limitées récentes.

Le 12 ans ‘’Green’’ est sorti sur le marché en novembre 2014. Limité à 9000 bouteilles, sa particularité est d’avoir été distillé à partir d’orge ‘’bio’’ ; d’où l’appellation ‘’Green’’.

Le 17 ans en Sherry Wood est une ultra nouveauté (elle aussi limitée, à 9120 bouteilles), arrivée sur le marché belge il y a quelques jours seulement, lors du Whisky Live de Spa.

Deux Springbank : 12 ans ‘’Green’’, 46% et 17 ans Sherry Wood, 52.3% (OB)
Springbank 12 ans ‘’Green’’, 46%, 9000 bouteilles
  • Nez : Un mélange de fumée d’herbe sèche, de vanille, de citron et de fruits jaunes domine. Il domine tellement qu’il prend même toute la place, d’ailleurs. La fumée, néanmoins, s’estompe assez vite ; pour laisser la place à des volutes mentholées.
  • Bouche : Elle est équilibrée, la réduction n’est pas perceptible. Une légère acidité agrumique, de la vanille, des fruits blancs et jaunes juteux. Une chaleur salée / épicée irradie avec le temps. Des notes mielleuses apparaissent par moments. Une fraîcheur mentholée se fait une petite place au fil du temps.
  • Finale : Des vagues salines balaient la langue. Une légère fumée refait surface. Quelques pincées d’épices douces.
  • Verdict : Un whisky carré, clean, mais aussi sans grande surprise. Bien fait, classique, et qui se laisse boire volontiers.
  • 86/100.

Encore assez largement disponible chez les cavistes, spécialisés en whisky ou non, pour environ 75€.

Deux Springbank : 12 ans ‘’Green’’, 46% et 17 ans Sherry Wood, 52.3% (OB)
Springbank 17 ans Sherry Wood, 52.3%, 9120 bouteilles
  • Nez : Un nez fondu, assez monolithique, avec des senteurs difficilement identifiables et différentiables. La couche de sherry est reconnaissable, sans trop couvrir les marqueurs Springbank. De la tourbe terreuse, légère fumée de mousse humide. Des fruits mielleux. De la pomme sèche.
  • Bouche : Douce et facile. Quelques épices discrètes, et des fruits blancs juteux. Une légère tourbe campagnarde. L’alcool est bien équilibré en bouche. Des notes mielleuses. Ici aussi le sherry n’est pas envahissant.
  • Finale : Une sécheresse épicée, fumée et boisée s’abat sur le palais, accompagnée d’une amertume de pelure de fruits. La sécheresse épicée perdure.
  • Verdict : En toute honnêteté, j’ai du mal à comprendre le buzz autour de ce whisky. Oui, il est easy drinkable. Oui, il est facile d’accès. Oui, il est bien fait. Mais non, ce n’est pas une tuerie absolue, selon mes goûts en tout cas. Il est monolithique, et ne promet jamais monts et merveilles. Il est monotone, en fait.
  • 85/100.

Débarque ces temps-ci chez les cavistes, mais le prix varie déjà sensiblement en raison du buzz existant sur internet autour de ce Springbank : il a suffi que l’une ou l’autre personne dise ‘’ça doit être bon, ce truc’’ (sans même l’avoir goûté) sur des forums pour que plein de gens en veulent. Les stocks des boutiques online se vident immédiatement dès qu’une référence apparaît. Et évidemment, les autres boutiques livrées un peu après, voyant l’engouement, gonflent leur prix. Le prix de vente officiellement suggéré par Springbank était à la base de £85 (environ 115€). Vous aurez de la chance si vous en trouvez encore à ce prix-là ; sur internet ça tourne déjà aux alentours des 130€ (quand il y en a ; car comme expliqué plus haut c’est directement sold out ; il faut être rapide !), et ça continue de grimper. Un conseil si vous voulez absolument vous procurer une bouteille: contactez votre caviste physique (pas online) préféré, et voyez avec lui si il en a ou si il va en avoir. Mais dépêchez-vous, ce Springbank part comme des petits pains…

vendredi 13 février 2015

Michter’s Straight Rye 42.4% et Michter’s Bourbon 45.7%

Comme expliqué dans mon compte rendu, Michter’s a été une bonne découverte lors du Whisky Live. La distribution des produits de cette distillerie vient de commencer en Belgique, c’est donc du tout nouveau pour nous.

Michter’s Straight Rye 42.4% et Michter’s Bourbon 45.7%

Le nom Michter’s est pourtant très vieux, il existe depuis 1753. C’est d’ailleurs indiqué sur les étiquettes des bouteilles. Mais ne vous méprenez pas, le Michter’s d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui du 18ème siècle.

A l’origine Michter’s était installé en Pennsylvanie. Entre 1753 et 1989 l’existence de Michter’s a été chaotique et a traversé bien des épreuves (comme la prohibition, par exemple). En 1989, finalement, Michter’s fait faillite et les bâtiments sont laissés à l’abandon. Fin des années ’90, le nom est repris par des personnes n’ayant aucunes connexions avec l’ancien nom Michter’s, et le nouveau Michter’s s’installe dans le Kentucky.

A partir de là, l’histoire de Michter’s est assez similaire à celle de Smooth Ambler. En phase 1, Michter’s a acheté des fûts d’autres distilleries et les a embouteillés. En phase 2, qui est la phase actuelle, Michter’s fait distiller son whiskey dans d’autres distilleries du Kentucky, mais sous ses propres spécifications et directives. Les bouteilles sans âge et de 10 ans d’âge actuellement sur le marché sont issues de cette phase 2. La phase 3, qui devrait démarrer courant 2015, sera de faire sa propre distillation dans sa propre distillerie. Oui, la distillerie Michter’s sera bientôt opérationnelle dans le Kentucky.

Si j’ai choisi aujourd’hui de vous parler du rye et du bourbon sans âge spécifié, c’est que ces deux whiskeys sont les entrées de gamme et les fers de lance de la marque. Les plus accessibles en termes de prix et de profil. Les 10 ans et 20 ans, même si ils sont clairement un bon cran au-dessus au niveau qualitatif, sont aussi beaucoup plus chers. Je laisserai donc le soin à ceux (et celles) qui le veulent de creuser le sujet s’ils (ou elles) en ont l’envie.

Le Rye est un single barrel, qui est l’équivalent américain du single cask écossais. Je ne connais pas le numéro du fût spécifique duquel la bouteille dont je parle aujourd’hui est tirée.

Le bourbon est produit en batches composés de maximum 24 fûts. Je n’ai aucune idée du numéro de batch dont je parle aujourd’hui, mais je présume que c’est le même que celui que vous pourrez trouver en boutique, puisque la marque est très récente en Belgique. Élémentaire, mon cher Watson ! Cette réflexion s’applique d’ailleurs aussi au rye, of course !

Michter’s Straight Rye 42.4% et Michter’s Bourbon 45.7%
Michter’s US*1 Straight Rye Whiskey, Single Barrel, 42.4%
  • Nez : Très vert d’entrée, mentholé et frais. De la sève de sapin. Le bois vanillé est aussi très présent. Du miel épicé en grandes quantités.
  • Bouche : D’abord légèrement aqueuse, la bouche se transforme en pot à épices douces. Ces épices se mélangent à du miel et à une fraîcheur mentholée. Le bois se montre par moments. Le côté aqueux refait surface après 3 gorgées.
  • Finale : Moyenne. Le bois vert mentholé s’impose et reste bien en place. Les épices s’évanouissent assez vite.
  • Verdict : Je trouve le nez très chouette, équilibré. La bouche est trop réduite à mon goût, l’aqueux est trop présent. Un rye intéressant d’entrée de gamme.
  • 84/100.
Michter’s Straight Rye 42.4% et Michter’s Bourbon 45.7%
Michter’s US*1 Bourbon Whiskey, Small Batch, 45.7%
  • Nez : Un nez sur le caramel, le miel, la vanille, le bois vert, et quelques épices discrètes. Je détecte aussi du solvant, un genre de colle à papier.
  • Bouche : Elle est d’abord sèche, rustique et rugueuse. Puis du bois poussiéreux, du caramel et des épices se révèlent.
  • Finale : Du bois laqué et de la résine d’arbre, accompagnés d’une très légère fraîcheur mentholée. Un kick alcooleux lors de la déglutition.
  • Verdict : Ce bourbon est assez surprenant. Je m’attendais à ce qu’il soit plus facile d’accès, mais il n’en n’est rien. Il a un côté ‘’dirty’’, ce qui pourrait rebuter un débutant dans le whisky. Sorti de ces considérations, il est bien fait, équilibré, et surtout particulièrement complexe et changeant pour un bourbon.
  • 86/100.

Ce rye et ce bourbon devraient débarquer ces temps-ci chez votre caviste préféré, pour environ 65€.

jeudi 12 février 2015

Trois tastings de Whiskeys irlandais : le 13/03 chez We Are Whisky (Jauche), le 14/03 à Denée (entre Charleroi et Namur), et le 17/03 chez Toby Vins (Vivegnis)

Trois tastings de Whiskeys irlandais : le 13/03 chez We Are Whisky (Jauche), le 14/03 à Denée (entre Charleroi et Namur), et le 17/03 chez Toby Vins (Vivegnis)

Petite parenthèse dans les nouveautés du Whisky Live…

Dans un mois, le 17 mars plus précisément, ce sera la Saint Patrick, LA fête populaire irlandaise par excellence en honneur du patron de l’Irlande.

Pour célébrer l’évènement, qui a depuis longtemps dépassé les frontières irlandaises, trois dégustations de whiskeys irlandais seront organisées en Wallonie. Le blog se mettra aussi, d’ailleurs, aux couleurs de l’Irlande vers la fin de ce mois-ci.

Trois tastings de Whiskeys irlandais : le 13/03 chez We Are Whisky (Jauche), le 14/03 à Denée (entre Charleroi et Namur), et le 17/03 chez Toby Vins (Vivegnis)
Le vendredi 13/03 chez We Are Whisky, à Orp-Jauche (Brabant Wallon).

Soirée irlandaise chez We Are Whisky le vendredi 13/03 à 20h00. La soirée est encore en cours d’organisation, peu d’infos sont déjà disponibles. Le lineup devrait être connu dans les prochains jours. Si vous êtes libre ce soir-là et intéressé(e) par cette soirée, contactez la boutique par téléphone (au 0471 13 45 56) ou par email afin d’être tenu au courant des infos définitives qui devraient arriver sous peu…

Trois tastings de Whiskeys irlandais : le 13/03 chez We Are Whisky (Jauche), le 14/03 à Denée (entre Charleroi et Namur), et le 17/03 chez Toby Vins (Vivegnis)
Le samedi 14/03 à Denée (entre Charleroi et Namur).

Le ‘’Whisky Friends Club’’ est un petit whisky club ouvert à tous (et toutes, pas de sexisme dans le whisky !), fondé en 2014 suite à l’initiative de Patrice, un passionné de whisky qui habite de ce côté-là. La dégustation du samedi 14/03 sera la troisième qu’il organisera. La première, en mars 2014, proposait 5 whiskies de l’embouteilleur Malts of Scotland. La seconde, en septembre 2014, proposait 5 whiskies d’horizons différents âgés de 16 à 30 ans.

Le local occupé pour les dégustations du club est situé à Denée, un petit village entre Charleroi et Namur, tout près de l’Abbaye de Maredsous.

Le lineup 100% Irlandais du samedi 14/03 sera le suivant :

  • Green Spot single pot still 40%
  • Redbreast 15Y single pot still 46%
  • Ireland single malt 14Y The Nectar of Daily Drams 2000/2014 53,5%
  • Bushmills 21Y Madeira single malt 40%
  • Ireland single malt 22Y The Nectar of Daily Drams et La Maison du Whisky 1991/2014 rum cask 46,6%
  • Connemara single malt 10Y single cask 2001/2011 52%

Il reste à ce jour une vingtaine de places à pourvoir, sur les 30 disponibles au total. Le prix est fixé à 25€, à payer lors de la réservation (réservation qui se fait via email). Toutes les infos pratiques sont disponibles sur le site web du club.

Trois tastings de Whiskeys irlandais : le 13/03 chez We Are Whisky (Jauche), le 14/03 à Denée (entre Charleroi et Namur), et le 17/03 chez Toby Vins (Vivegnis)
Le mardi 17/03 chez Toby Vins, à Vivegnis (près de Liège).

Toby Vins, vous connaissez déjà. Bon, bref rappel pour les cancres : Toby Vins est un caviste de la région de Liège qui organise régulièrement des événements autour du whisky (en septembre dernier le Kilchoman European Tour s’était arrêté là, par exemple).

Toby Vins organisera donc une dégustation de 7 whiskeys irlandais le 17 mars, exactement le soir de la Saint Patrick. Je ne peux rien vous dire du lineup, celui-ci étant top secret. Mais gageons qu’il sera à la hauteur…

Ce que je sais, par contre : Ce sera le 17 mars à 20h00, à la boutique de Vivegnis. Réservation obligatoire via email. La dégustation des 7 whiskeys sera accompagnée d’une assiette de bœuf "Irish Style" à la Guinness. Le prix est fixé à 20€.

Il est possible que d’autres dégustations de whiskeys irlandais se passent en Wallonie aux alentours de la Saint Patrick (mais je n’en ai pas été informé), c’est la période propice après tout… Bref, Irish Power en mars à tous les étages ! Sláinte na bhfear agus go maire na mná go deo !

mercredi 11 février 2015

Les 2 embouteillages exclusifs du Whisky Live 2015 : Arran 15 ans à 55% (OB) et Old Pulteney 2006/2015 Malts of Scotland à 55.9%

Les ayant goûtés lors du salon, j’ai trouvé les deux embouteillages exclusifs pour le Whisky Live particulièrement intéressants cette année. Beaucoup plus que ceux de l’an passé, pour être honnête. Ils méritaient bien de s’y attarder au calme, loin de l’effervescence du festival, et surtout avec des papilles en bon état.

Le premier embouteillage est un Arran de 15 ans d’âge, distillé en 1999 et embouteillé en septembre 2014. La majorité des embouteillages Arran officiels sont en refill Sherry, mais celui-ci est en fût de bourbon ; ce qui est assez rare et permet peut-être de mieux déceler les marqueurs typiques de la distillerie.

Le second embouteillage est un jeune Old Pulteney proposé par l’embouteilleur indépendant allemand Malts of Scotland. Depuis plusieurs années le Whisky Live propose un de ses embouteillages, d’ailleurs : l’an passé un jeune Bunnahabhain, l’an d’avant un Clynelish 1997. Le Old Pulteney de cette année a été distillé en 2006 et embouteillé début 2015. Il est issu d’un refill Sherry Manzanilla (info non indiquée sur l’étiquette, mais que l’on m’a communiquée au stand Malts of Scotland lors du salon), ce qui devrait lui apporter de la douceur.

Les 2 embouteillages exclusifs du Whisky Live 2015 : Arran 15 ans à 55% (OB) et Old Pulteney 2006/2015 Malts of Scotland à 55.9%

Arran 15 ans For Whisky Live Belgium 12ème, 19.07.1999 / 08.09.2014, Bourbon Barrel 1999/019, 55.0%, 165 bouteilles (OB)

  • Nez : D’entrée il me rappelle l’Arran 14 ans (ancien label), mais en beaucoup plus ‘’volumineux’’ et puissant. De la poire cireuse, des notes agrumiques, un brin de vanille, quelques pistils de fleurs matinales, et de nombreuses volutes marines. Un style côtier que j’aime bien.
  • Bouche : La texture est onctueuse, sur la gomme de fruits fondante. Des vagues salées vont et viennent. Les fruits blancs cireux et épicés dominent. De la liqueur de ces fruits blancs fait son apparition par moments.
  • Finale : Un mélange de fruits jaunes salés et poivrés envahit la bouche. Quelques épices exotiques saupoudrées sur des zestes d’agrumes. Des arômes d’alcool blanc fruité remontent dans le nez.
  • Verdict : Riche, puissant, présent, cet Arran est très reconnaissable de par son profil fruité / côtier. Pourtant, certains de ses aspects pourraient aussi rappeler Clynelish. C’est en tout cas un très bon whisky, une sélection de choix.
  • 88/100.
Les 2 embouteillages exclusifs du Whisky Live 2015 : Arran 15 ans à 55% (OB) et Old Pulteney 2006/2015 Malts of Scotland à 55.9%

Old Pulteney 2006 / 2015 Malts of Scotland For Whisky Live Belgium 12ème, Refill Sherry Hogshead Cask MoS 15001, 55.9%, 286 bouteilles

  • Nez : Un nez jeune, malté, sur la céréale sucrée. Du miel, de la vanille, de la frangipane moelleuse. Une très légère brise marine derrière cette pâtisserie. Quelques picotements au nez, dus à l’alcool, après aération.
  • Bouche : L’alcool est particulièrement bien équilibré et n’agresse pas. Le profil est ici aussi très pâtissier, sur la frangipane salée (le côté marin typique d’Old Pulteney se révèle pleinement). Du malt vanillé, de l’amande sucrée, des pincées de sel. Et quelques abricots secs, aussi.
  • Finale : Longue. Le malt sucré fond d’abord lentement en bouche, puis le sel revient en renfort, accompagné de vanille.
  • Verdict : Le côté pâtissier peut s’avérer écœurant à la longue. Un (petit) dram se suffit à lui-même, je trouve. Sorti de là, cet Old Pulteney s’avère très bon, équilibré, gourmand ; et son jeune âge ne le dessert pas.
  • 86/100 (aurait été 87 s’il avait été moins écœurant).

Ces deux embouteillages étaient vendus respectivement 69 et 59 euros lors du Whisky Live Belgium 2015 qui s’est déroulé ce week-end. Je ne pense pas que tout ait été vendu lors de l’événement, il est donc fort probable de pouvoir encore se les procurer en contactant les organisateurs du salon via leur adresse email.

mardi 10 février 2015

Compte rendu : Whisky Live Belgium 2015, à Spa (dimanche 08/02/2015)

Le plus grand événement whisky annuel en Wallonie (en Belgique ?) vient de refermer ses portes. Le Blog Wallon sur le Single Malt devait bien évidemment y être, et informer ses lecteurs (c’est vous) de ce qu’il a pu y voir et y goûter.

L’an passé, j’y avais été le vendredi, mais cette année-ci il m’était impossible d’y aller ce jour-là. Je n’ai pas encore, malheureusement, le don d’ubiquité ; j’assistais au show de Richard Paterson comme vous le savez déjà.

Il est reconnu que le samedi est devenu, depuis quelques années, surpeuplé. C’est le jour où le plus de visiteurs venant de plus loin (Flandre, Pays-Bas, Allemagne) font le déplacement. Même les organisateurs conseillent aux visiteurs de la région spadoise / liégeoise de plutôt venir le vendredi ou le dimanche, d’ailleurs. Le samedi, à partir du milieu de l’après-midi, il devient presque impossible de se déplacer entre les stands, et encore moins possible de les approcher. Autant même oublier de vouloir discuter avec quiconque, tellement les exposants sont débordés.

Mon choix s’est donc logiquement porté sur le dimanche (le dernier jour du salon), réputé pour être moins bondé.

A l'ouverture du salon, le calme règne encore...
A l'ouverture du salon, le calme règne encore...

Arrivé à l’heure d’ouverture, petit tour rapide afin de voir les changements flagrants par rapport à l’an passé. Le Whisky Live est une grosse machine bien rodée qui fonctionne. Peu de changements à priori, donc. Voici néanmoins mes observations :

  • Le service d’ordre amical (beaucoup plus qu’il y a deux ans, une amélioration notable et bienvenue). Le check-up des sacs à l’entrée et à la sortie se fait dans la bonne humeur.
  • En gros, les mêmes stands périphériques au whisky que l’an passé ; juste quelques changements d’emplacement dans les salles : le graveur sur verre, le bar à cocktails, les cigares, les macarons, les chocolats, la grillade de Saint Jacques, etc…
  • Tous les acteurs du whisky sur le marché belge étaient présents. Les plus gros stands étaient ceux de The Nectar, Premium Spirits et Cinoco. J’ai été étonné, par contre, par le côté très chiche de la gamme proposée par Diageo : un petit stand, avec seulement quelques bouteilles d’entrée de gamme. J’ai vraiment cru que Diageo se sentait obligé de faire acte de présence mais n’en n’avait rien à taper.
  • L’équipe organisatrice bien fournie en effectifs, présente, souriante, serviable et disponible.
  • Les toilettes nettoyées plus régulièrement que l’an passé (à mes yeux c’est appréciable).
  • Des fontaines à eau remplacent les palettes de bouteilles plastique. C'est une bonne chose pour l'environnement, notre planète Terre remercie le Whisky Live :-)
  • Un gros point noir néanmoins cette année, qui ne s’était pas produit les deux années précédentes : à partir du début de l’après-midi, une odeur persistante et particulièrement désagréable de cuisine / friture / graillon s’est installée dans toute la grande salle. Cette odeur, non seulement écœurante sur la durée, a non seulement imprégné tous les vêtements (j’avais l’impression d’être une friterie ambulante), mais surtout faussé le nez pour les dégustations. Et je n’ai pas été le seul à m’en plaindre : toutes les personnes avec qui j’ai parlé l’ont mentionné, et on m’a rapporté que cette odeur avait déjà incommodé le public la veille. Un point indiscutablement à revoir par les organisateurs pour l’an prochain, car cela a réellement (en ce qui me concerne en tout cas ; et je suis certain de ne pas avoir été le seul) faussé la bonne expérience de la journée.
  • Autre déception (mais absolument pas grave en ce qui me concerne, celle-là ; puisque personnellement je ne vais pas au Whisky Live pour les vieux brols qu’on pourrait y trouver), le stand des oldies. Cette année il n’était pas tenu par Whiskycorner (une boutique de Houthalen en Flandre), mais par Luc Timmermans (une figure connue dans le monde belge du whisky). Et là aussi, c’était franchement chiche : seulement une petite vingtaine de bouteilles ouvertes. Ca faisait très cheap. Petit bémol néanmoins, il semblerait que le vendredi il y en avait beaucoup plus, mais que beaucoup avaient été vidées avant le dimanche. Quand bien même, entre les ±200 bouteilles de l’an passé, et la cinquantaine de cette année il y a une grande marge, je trouve.
Vers 16h00, il y a du monde mais il est quand même possible de facilement se déplacer dans la salle.
Vers 16h00, il y a du monde mais il est quand même possible de facilement se déplacer dans la salle.

Après mon tour d’horizon rapide, je me suis attelé à passer plus consciencieusement parmi les stands, en chasse des nouveautés. Oui, mon but clairement affiché cette année était de repérer ces nouveautés pour les relayer à mes lecteurs (quelle abnégation ! Et comme vous avez de la chance ! ;-) ).

Compte rendu : Whisky Live Belgium 2015, à Spa (dimanche 08/02/2015)
  • Premier arrêt, chez Arran. Pas de nouveauté dans la gamme classique depuis le Spirits in the Sky, mais par contre un des deux embouteillages exclusifs pour le Whisky Live 2015. Un Arran en fût de bourbon (et single cask et brut de fût par-dessus le marché), c’est assez rare que pour être souligné. Goûté sur place, et particulièrement apprécié. Je vous en parlerai en détails dans le prochain article sur le blog.
  • Au stand Springbank, le nouveau batch (le 10ème, déjà) de 12 ans Cask Strength venait de débarquer en Belgique. Un classique et une valeur sûre. Autre nouveauté, le Springbank 17 ans en Sherry Wood, titrant à 52.3%. J’ai rapidement goûté ce dernier, qui m’a semblé sympa. Je n’ai pas goûté le 12 ans CS, par contre. Mais je vous présenterai très prochainement ces deux nouveautés dans un gros dossier consacré à Springbank.
Le Springbank 12 CS batch 10 et le Springbank 17 ans Sherry WoodLe Springbank 12 CS batch 10 et le Springbank 17 ans Sherry Wood

Le Springbank 12 CS batch 10 et le Springbank 17 ans Sherry Wood

  • Très long arrêt chez Michter’s. Depuis que j’ai découvert le bourbon et le rye de chez Smooth Ambler, ma curiosité pour le whiskey américain s’est vue aiguisée. Comme la gamme Michter’s vient d’être très récemment distribuée en Belgique, il me semblait intéressant de me pencher sur cette nouvelle marque. Et le moins que je puisse dire, c’est que j’ai été gâté ! Matthew, le Brand Ambassador de la distillerie, m’a fait goûter toute la gamme ! Le Bourbon sans âge, en batch d’assemblage de 24 fûts. Le Rye, lui aussi sans âge. Ces deux produits sont les entrées de gamme et le fer de lance de la marque, je vous les présenterai eux aussi en détail sous peu. Ensuite, le Bourbon en Toasted Barrel Finish ; une édition limitée qui est seulement disponible aux Etats Unis à l’heure actuelle mais qui devrait l’être en Europe à partir de l’an prochain. Le Sour Mash, un produit qui n’est ni un bourbon ni un rye, mais un whiskey hybride où l’on garde une partie de la fermentation passée pour lancer la suivante. Assez spécial, sur la colle et le solvant, pas trop mon truc sur le coup. Ensuite je suis passé sur les produits avec âge annoncé : le Bourbon 10 ans et le Rye 10 ans, tous deux très bons ; et surtout le Bourbon 20 ans qui a été, pour moi, le meilleur produit goûté sur le salon. Mais à ±400 Euros la bouteille, on tombe dans un whiskey très haut de gamme, hors de portée de mon budget personnel. La gamme Michter’s a été personnellement la belle découverte du salon. A essayer si vous en avez l’occasion.
La gamme Michter's, globalement de très bonne qualitéLa gamme Michter's, globalement de très bonne qualitéLa gamme Michter's, globalement de très bonne qualité
La gamme Michter's, globalement de très bonne qualitéLa gamme Michter's, globalement de très bonne qualitéLa gamme Michter's, globalement de très bonne qualité

La gamme Michter's, globalement de très bonne qualité

  • Je suis ensuite allé dans l’autre salle (la ‘’petite’’), pour voir les nouveautés Malts of Scotland. Bien évidemment le second embouteillage exclusif pour le Whisky Live 2015, un jeune Old Pulteney (que je vous présenterai en détails dans le prochain article, en même temps que l’Arran) ; mais aussi un Caol Ila 2000/2015, embouteillé spécialement pour The Whiskyman, pas mal fait du tout ; très fort sur le poisson fumé et les crustacés.
Les nouveautés Malts of ScotlandLes nouveautés Malts of Scotland

Les nouveautés Malts of Scotland

  • Retour dans la grande salle, au stand de l’embouteilleur indépendant Douglas Laing où j’ai goûté trois nouveautés : un Littlemill âgé de 26 ans et un Mortlach âgé de 22 ans en fût de sherry ; tous deux issus de la gamme premium Xtra Old Particular. J’ai personnellement préféré le Mortlach, mais les prix de cette (haute) gamme sont très élevés. Sur le même stand, j’ai aussi goûté une autre nouveauté qui vient de sortir : le Rock Oyster, un blended malt composé de whiskies des îles d’Islay, Arran, Jura et Orkney. Je l’ai trouvé très (trop à mon goût) jeune.
Du nouveau chez Douglas LaingDu nouveau chez Douglas LaingDu nouveau chez Douglas Laing

Du nouveau chez Douglas Laing

Compte rendu : Whisky Live Belgium 2015, à Spa (dimanche 08/02/2015)
  • Passage éclair chez Kilchoman. Pas de nouveautés, mais j’y ai goûté l’Original Cask Strength qui titre à 59.2%, sorti il y a quelques mois. Dans la lignée des autres produits Kilchoman : bien fait, bien équilibré, belle tourbe délicate.
  • En fin de parcours, les deux seules nouveautés The Nectar of the Daily Drams (il faut dire que les grosses nouveautés avaient été présentées au Spirits in the Sky) : de nouveau deux irlandais, c’est à la mode chez The Nectar ces derniers temps. Un 12 ans (que je n’ai pas goûté sur place, mais que je présenterai dans un gros dossier consacré aux whiskeys irlandais vers la fin du mois) et un 23 ans. Et je pense être complètement passé à côté de ce dernier (il faut dire que mes papilles étaient alors bien grillées), car je l’ai trouvé alcooleux et très épicé alors que les personnes avaient qui j’étais l’ont trouvé très bon. Il faudrait que je revienne dessus dans de meilleures conditions, si j’en ai l’occasion.
Les deux nouveaux Irlandais de chez The Nectar (avec des étiquettes de plus en plus minimalistes)Les deux nouveaux Irlandais de chez The Nectar (avec des étiquettes de plus en plus minimalistes)

Les deux nouveaux Irlandais de chez The Nectar (avec des étiquettes de plus en plus minimalistes)

Compte rendu : Whisky Live Belgium 2015, à Spa (dimanche 08/02/2015)
  • Après tout ça, l’après-midi était déjà bien avancée. J’ai voulu entamer la visite des stands de chez Premium Spirits qui occupaient, comme d’habitude, toute l’estrade du fond de la grande salle ; mais elle était alors bondée. Impossible de me frayer un chemin jusqu’à BenRiach, où il y avait pourtant un single cask 1995 en fût de Madeira embouteillé pour Premium Spirits. J’ai juste pu rapidement goûter le Writer’s Tears, un blend irlandais que j’ai trouvé frais, floral et sympa.
  • Idem chez The Belgian Owl, le régional de l’étape : stand pris d’assaut, j’ai dû renoncer.

La journée touchant à sa fin, il était temps de plier bagages. Au revoir le Whisky Live 2015, une édition d’un bon tonneau (de whisky, of course !), et rendez-vous en 2016 !

Ne ratez pas, dans les prochains articles du blog, les notes de dégustation complètes (au calme, hors festival) des principales nouveautés du Whisky Live 2015 !