jeudi 30 avril 2015

Longmorn 22 ans The Whisky Cask, 1992/2015, PX Sherry, 53.4%

Jusqu’à présent j’ai rarement croisé un whisky maturé dans un fût de Pedro Ximénez qui me plaise. La majorité du temps je trouve ça trop sucré, trop suave, trop sirupeux, et écœurant. Et ça manque dans mon bar (alors que j’ai déjà assez de whiskies maturés en fût d’Oloroso, par exemple). Alors quand j’ai l’occasion d’en goûter un, je ne me gêne pas.

Du Longmorn en fût de sherry, j’en ai déjà parlé lors du face à face des embouteillages The Ultimate. Et comme la qualité était quand même assez haute, la comparaison risque d’être rude. Mais les The Ultimate étaient apparemment en Oloroso, alors que celui-ci est en PX. Hé oui, ça peut changer beaucoup de choses, finalement.

(photo The Whisky Cask)
(photo The Whisky Cask)
Longmorn 22 ans The Whisky Cask, 1992 / 2015, Pedro Ximénez Sherry Butt, 53.4%
  • Nez : Hmm, ça sent bon ça ! Beaucoup de choses bien attirantes : du moka (beaucoup), du caramel, des épices de Noël, des raisins secs, de l’orangette, un peu de prune noire, de la sauce soja, et une douceur sucrée de massepain aussi. Une vraie friandise gourmande au nez.
  • Bouche : Un caramel mou / Chokotoff salé, poivré, et épicé ; et qui fond en bouche ! C’est directement cette impression là que j’ai eue, et ça surprend assez. A la seconde gorgée, d’autres choses se révèlent : du toffee, de la noix de cajou, de la myrtille très mûre.
  • Finale : Courte. Toutes ces saveurs gourmandes s’éteignent assez vite, pour ne laisser qu’une fine couche de cassonade boisée et poivrée. C’est alors qu’on a envie d’y revenir et d’entamer la gorgée suivante.
  • Verdict : Waouw. Je dois bien dire que ce PX-ci me plaît beaucoup ! Pas trop sucré, ni trop sirupeux, ni trop boisé, ni soufré (mais un tout petit peu écœurant quand même en fin de dram). C’est assez différent des whiskies en sherry que j’ai l’habitude de croiser, dans le bon sens du terme. Miam miam.
  • 90/100.

Disponible chez Dram 242 pour 117€.

mardi 28 avril 2015

Glenlivet 18 ans Cadenhead Authentic Collection, 1996/2015, 53.7%

Quand j’ai découvert le monde whisky, j’avais des a priori sur certaines distilleries en raison de mes expériences passées et des publicités grand public autour d’elles. Glenlivet en faisait clairement partie. Pour moi c’était du tort boyaux de piètre qualité, vendu en grandes surfaces et destiné aux masses incultes, au point de ne jamais m’arrêter sur aucun embouteillage en festival ni en boutique. Je sais, c’est très con comme raisonnement. Mais j’ai jamais prétendu être très malin, non plus… ;-)

Et puis j’ai récemment eu l’occasion d’avoir un sample de ce Glenlivet Cadenhead. Et je me suis dit ‘’bah, autant essayer, de toute façon si je n’aime pas je n’en parlerai pas et puis ça n’ira pas plus loin…’’. Mais finalement, je l’ai trouvé pas mal ce Glenlivet, et il mérite que j’en parle afin de commencer à réparer mes erreurs dues à mes préjugés (débiles, je sais. Mais on ne se refait pas, surtout à mon âge avancé :-p ).

Glenlivet 18 ans Cadenhead Authentic Collection, 1996/2015, 53.7%
Glenlivet 18 ans Cadenhead Authentic Collection, 1996 / 04.2015, 53.7%
  • Nez : Fin, assez subtil, et frais. J’ai l’impression de respirer une tranche de citron givrée enrobée de sucre cristallisé. Un peu de biscuit toasté à l’arrière-plan, et des brises herbacées de tige de fleur par moments.
  • Bouche : Moins fine et plus vigoureuse que le nez. Un acidulé citronné assez marqué, accompagné de quelques fruits blancs juteux. L’ensemble, bien qu’assez peu complexe, est équilibré et agréable.
  • Finale : L’acidulé se fait plus marqué, et une petite sécheresse boisée et poivrée apparaît.
  • Verdict : Je trouve le nez particulièrement réussi et enchanteur. La bouche, par contre, est plus standard d’un profil Speyside assez typique et manque de complexité. C’est néanmoins une découverte sympathique pour moi, qui me fait voir Glenlivet d’un œil neuf.
  • 86/100.

Exclusivement disponible dans les boutiques Cadenhead (la plus proche étant celle de Cologne), pour 82€.

lundi 27 avril 2015

Compte rendu : WhiskyFair Limburg (Allemagne) 2015

Non non, je vous jure, ce n'est pas la même photo que dans l'article de l'an passé; c'est une nouvelle ;-)
Non non, je vous jure, ce n'est pas la même photo que dans l'article de l'an passé; c'est une nouvelle ;-)

L’an passé, mon ressenti avait été en demi-teinte ; ayant l’impression d’être passé à côté de ce festival ô combien renommé. Pour rappel, le WhiskyFair de Limburg est le plus gros festival whisky européen, si pas du monde.

J’avais donc la ferme intention d’y retourner cette année afin d’affiner mon avis (qui, aussi pour rappel, n’est que personnel et ne reflète peut-être (certainement ?) pas l’avis général sur ce festival).

Compte rendu : WhiskyFair Limburg (Allemagne) 2015
Tout n’est pas si noir…

Me voici donc reparti pour Limburg cette année. Premier changement, j’y ai été le dimanche et non plus le samedi. L’an passé il y avait beaucoup trop de monde le samedi. Et apparemment, d’après certains échos que j’ai pu avoir, cette année-ci aussi c’était surpeuplé. Le dimanche, par contre, bonne surprise dès mon arrivée : à ¼ d’heure de l’ouverture des portes, la file est 5 fois moins longue que l’an passé le samedi ! L’accès a donc été facile, il n’y avait pas trop de monde jusqu’en milieu d’après-midi. Un confort non négligeable pour accéder aux stands et aux bouteilles exposées ; et pour discuter avec les exposants.

Ce que je trouve sympa à Limburg, et je l’avais déjà mentionné l’an passé, est d’y retrouver des ‘’whiskyfriends’’ et de partager des drams, des avis et des sensations entre nous. Cette année n’a pas été différente de l’an passé, j’y ai fait quelques chouettes retrouvailles et rencontres de férus de whisky.

Point de vue exposants, je n’ai pas remarqué de grandes différences par rapport à l’an passé : grosso modo les mêmes embouteilleurs, les mêmes boutiques, et les mêmes stands de vieilleries à goûter au dram.

… Quoique

Passons donc aux nouveautés, puisque c’est pour ça que j’y ai été. Je ne me suis pas penché sur les stands des vieux brols, puisque ça ne m’intéresse pas. Ce n’est pas que je trouve les vieux embouteillages inintéressants (enfin… pas tous ;-) ), c’est surtout que je trouve frustrant de goûter un whisky dont on ne peut plus acheter une bouteille ; et surtout les prix des drams de ces vieux embouteillages sont juste exorbitants (35€… 45€… parfois bien plus… pour 2cl. Je ne suis peut-être pas un vrai amateur hardcore dans l’âme après tout, mais débourser 50€ pour 2cl de gnôle faut pas déconner quand même !).

Les nouveautés, donc… Et c’est là que je vais faire mon Schtroumpf Grognon et Râleur et Frustré (triple Schtroumpf, Super Schtroumpf ?). Si des nouveautés il y en avait beaucoup, les prix sont juste devenus risibles tellement ils sont hauts. La majorité des whiskies âgés de 16 ou 17 ans de beaucoup d’embouteilleurs indépendants dépasse à présent allégrement la barre des 100€. Ne parlons même pas des 25 ans d’âge qui pulvérisent la barre des 200€. Là, mes barrières psychologiques du rapport qualité / prix / âge en ont pris un sacré coup. Surtout que niveau qualité, c’est globalement en nette baisse. Et sur ce point-là je ne pense pas être spécialement Schtroumpf Grognon : tous mes whiskyfriends présents avec qui j’ai soulevé cette question ont été d’accord avec moi : aucune nouveauté réellement extraordinaire au niveau qualitatif. Du bon oui, mais rien d’exceptionnel (ou alors quelques rares nouveaux embouteillages de très vieux whisky, mais à des prix impayables).

Les prix qui font un gros bond en avant (plus de 50% d’augmentation en un an, pour certains produits similaires), et qualité en net recul. What the fuck ? Le clivage en un an n’a jamais été aussi flagrant !

Je me rends compte, en analysant la situation, que beaucoup d’embouteillages indépendants deviennent plus chers que les embouteillages officiels ; alors que c’était globalement le contraire il y a quelques mois. Je présume que la situation des embouteilleurs indépendants est de plus en plus délicate en raison de la raréfaction des (bons) fûts (beaucoup de distilleries ont arrêté de vendre des fûts aux brokers et aux embouteilleurs, en raison de la demande en whisky en forte hausse) et de la hausse des prix et des taux de conversion de la Livre Sterling ; mais des prix atteignant de tels sommets ne peuvent pas ne pas causer (hou la belle double négation ! ;-) ) de lourds dommages dans le paysage des embouteilleurs indépendants dans un avenir pas très lointain. Je crains bien que seuls les gros survivront, malheureusement :-/.

Et ce qui est aussi assez étonnant, en ce qui concerne spécifiquement le festival de Limburg, c’est que ce sont surtout, à quelques exceptions près, les embouteilleurs (ceux qui ‘’produisent’’ les bouteilles) eux-mêmes qui sont présents, et pas les boutiques (les détaillants) ; et que les prix pratiqués sont les finaux ! Aucune remise ou promo spéciale sur le festival, les prix pleins partout ! Le seul stand où j’ai pu voir des tarifs ‘’spécial salon’’ était celui… d’une boutique. Le monde à l’envers.

Et le prix des drams à la dégustation, de ces nouveautés, j’en ai parlé ? Non ? Ha ben c’est dans la même veine voyez-vous… Très (trop) cher pour un misérable dram de 2cl. Genre entre 3 et 8€ le dram, en fonction de la bouteille (bouteille entière variant entre 60 et 180€ en prix plein, pour vous faire une idée du report du prix du dram par rapport à la dite bouteille).

Autre point frustrant au niveau des nouveautés chez les embouteilleurs indépendants : la pauvreté de la diversité des distilleries proposées. Ces derniers temps ce sont des flots incessants de Ben Nevis, Dailuaine, Glen Garioch et Caperdonich. Les fûts de ces quelques distilleries seraient-ils les seuls encore accessibles aux portefeuilles des embouteilleurs ? Ca forme un paysage un peu tristounet, en tout cas…

Bon, assez fait mon Schtroumpf Grognon dans cet article (ne vous plaignez pas, ça faisait longtemps que je n’avais plus poussé de coup de gueule ;-) ), passons à…

Ce que j’ai pu voir et goûter

Oui oui, j’ai quand même vu et goûté pas mal de choses. En doses homéopathique bien évidemment ; je ne suis pas Iron Man non plus ^^. Impossible de produire des notes détaillées à partir du troisième dram, je vous fournis donc quelques notes circonstanciées sur ces whiskies.

Compte rendu : WhiskyFair Limburg (Allemagne) 2015

Premier arrêt en entrant dans le salon, au stand Villa Konthor (un embouteilleur indépendant allemand). Pas grand-chose ne m’attire dans les nouveautés, mais comme cet embouteilleur n’est pas disponible en Belgique j’ai envie de goûter quelque chose quand même. Mon choix s’arrête sur un embouteillage de 2013 :

  • Glen Keith 18 ans Villa Konthor, 1995/2013, 47.1% : Nez vanillé et café moulu. Bouche citronnée mais onctueuse. De la poire et du poivre. En finale, des épices douces et de la pelure de poire. Verdict : Pas mal fait, un bon Glen Keith.
Compte rendu : WhiskyFair Limburg (Allemagne) 2015

Juste en face, je m’arrête sur le stand The Whisky Cask, qui est aussi un embouteilleur (et une boutique) allemand, distribué en Belgique par la boutique Dram 242. Mon choix s’arrête sur un Littlemill (bah oui hein, c’est quand même ma distillerie préférée, et j’espérais secrètement pouvoir encore en trouver une bouteille à prix correct, avant l’envolée définitive de ses prix) Hart Brothers embouteillé en fût de sherry spécialement pour The Whisky Cask en 2013. Pas une nouveauté non plus, donc :

  • Littlemill 21 ans Hart Brothers, 02.1992/09.2013 pour The Whisky Cask, First Fill Sherry Butt N°601, 53%, 208 bouteilles: Nez sur le caramel, la cassonade, les raisins secs. Un sherry typique. Ce sherry est très présent en bouche, camouflant les marqueurs Littlemill. La finale est sèche et boisée, accompagnée d’épices de Noël. Verdict : Un bon whisky, mais quand je cherche du Littlemill je veux goûter et reconnaître du Littlemill, ce qui n’est pas le cas ici.
Compte rendu : WhiskyFair Limburg (Allemagne) 2015

Un étage plus haut, je me retrouve avec deux copains devant le stand Liquid Treasures (aussi un embouteilleur indépendant allemand, distribué en Belgique par Jürgen ‘’The Whisky Mercenary’’ Vromans), où nous goûtons les trois dernières nouveautés :

  • Balmenach 14 ans Liquid Treasures, 2001/2015, 51.9%, 245 bouteilles : Vanillé, très jeune/malté, et amer en bouche. Je ne l’ai pas trouvé à mon goût.
  • Caperdonich 22 ans Liquid Treasures, 1992/2014, 47.7%, 152 bouteilles : Nez effacé, timide, vanillé. Très mou en bouche, apparemment un fût particulièrement fatigué.
  • Glen Garioch 24 ans Liquid Treasures, 1991/2015, 51.9%, 229 bouteilles : Apparemment un refill sherry, bien goûteux en bouche. Pas mal.

En redescendant, nous tombons sur le patron de The Whisky Agency (encore un embouteilleur indépendant allemand, distribué en Belgique par The Nectar). Quelques échanges de samples plus tard, je me retrouve avec deux drams en main :

  • Ben Nevis 18 ans The Whisky Agency, joint bottling with The Nectar, 1996/2015, 52.7%, 276 bouteilles: Super fruité, riche et présent. Un bon Ben Nevis.
  • Bunnahabhain 23 ans The Whisky Agency, joint bottling with The Nectar, 1991/2015, Refill Sherry Hogshead, 45.8%, 224 bouteilles: Fin et subtil, assez sec en finale. J’ai beaucoup apprécié celui-ci.
Compte rendu : WhiskyFair Limburg (Allemagne) 2015Compte rendu : WhiskyFair Limburg (Allemagne) 2015

Nous descendons encore un étage, pour nous retrouver devant le stand d’Anam na h-Alba, un autre embouteilleur indépendant allemand (distribué en Belgique par Dram 242).

  • Arran 18 ans Anam na h-Alba, 12.08.1996/09.03.2015, First Fill Sherry Cask N°96/1002, 55%, 200 bouteilles: Nez sur le café. Bouche douce, sucrée, raisins secs. Pas un dark sherry, mais une présence du sherry assez marquée. Très bon dans son ensemble. 85€, un des rares bons rapports qualité/prix du festival.
  • Glenglassaugh 36 ans, embouteillé pour Anam na h-Alba, 06.10.1978/01.2015, Port Hogshead N°1118/11, 41.9%, 310 bouteilles : Goûté en face à face avec le Glenglassaugh 36 ans embouteillé récemment pour The Nectar. Le nez fait vieux et poussiéreux. Très bon en bouche, mais je trouve celui pour The Nectar quand même un cran au-dessus.
Compte rendu : WhiskyFair Limburg (Allemagne) 2015Compte rendu : WhiskyFair Limburg (Allemagne) 2015
Compte rendu : WhiskyFair Limburg (Allemagne) 2015

Je me sépare de mes compagnons et remonte d’un étage afin d’entamer la ‘’grande salle’’ du festival. Je passe d’abord par le stand The Whiskyfair, qui en plus d’organiser le salon est aussi un embouteilleur indépendant (allemand, natürlich) :

  • Longmorn 17 ans Signatory Vintage The Un-Chillfiltered Collection for The WhiskyFair, 01.05.1996/10.02.2014, First Fill Sherry Cask N°72322, 46%, 748 bouteilles: Un sherry très classique. Boisé, raisins secs. Devient très sec en arrière bouche, amer et astringent à la longue. J’ai déjà bu bien meilleur Longmorn en fût de sherry (les The Ultimate, par exemple).
Compte rendu : WhiskyFair Limburg (Allemagne) 2015

Me voici enfin dans la grande salle. Je repère le stand de Feinkost Reifferscheid, une boutique allemande qui embouteille aussi la gamme Romantic Rhine Collection, chez qui je voulais goûter un Clynelish embouteillé en 2012 et que j’avais dans le collimateur depuis plusieurs mois :

  • Clynelish 22 ans Romantic Rhine Collection, 07.06.1989/26.03.2012, fût N°903.666 avec finish sherry, 52.9%, 70 bouteilles: Juste très bon, fruité et un peu waxy, avec le sherry qui apporte un peu de douceur. Un peu sec et boisé sur la fin. Et pour 98€, ça c’était un très bon plan. ‘’Je vous prends une bouteille, Madame !’’ ‘’Ha désolé, on n’en a plus ici, mais il en reste à notre boutique… mais d’Allemagne vers la Belgique les frais de port sont de 20€ hein, Monsieur’’ ‘’Bon ben tant pis hein :-( ‘’.
Compte rendu : WhiskyFair Limburg (Allemagne) 2015

Un ami m’ayant parlé d’’’un bon Irlandais pas cher’’ à goûter sur le stand Adelphi, je me mets en quête. Il s’agit d’un embouteillage pour un hôtel allemand d’Essen.

  • Irish Whiskey 24 ans Hotel Essener Hof, 56.2%, 214 bouteilles: Super fruité, floral, onctueux, riche, équilibré, bref super bon. Clairement la meilleure chose que j’ai pu goûter sur le salon. Et 135€ pour un Irlandais de cette qualité et de cet âge, c’était aussi une bonne affaire, surtout comparé aux prix très élevés généralement constatés ailleurs (un autre Irish de 24 ans, chez The Whisky Agency, à 240€ par exemple). ‘’Je vous prends une bouteille, Monsieur !’’ ‘’Ha désolé, on n’en a plus ici, mais vous pouvez en commander via notre site web… mais d’Allemagne vers la Belgique les frais de port sont de 20€ hein, Monsieur’’ ‘’Bon ben tant pis hein :-( (bis)‘’.

A partir de là, mon moral était dans mes chaussettes. Entre les prix prohibitifs et les bouteilles sold out, j’avais l’impression de traverser un désert sans fin…

Mon errance m’a alors mené au stand Maltbarn. Là aussi, la bouteille qui aurait pu m’intéresser (un Clynelish 17 ans) était sold out. Je suis alors passé chez Cadenhead. Idem, le Heaven Hill 17 ans et le Cooley 23 ans étaient à la dégustation, mais pas de bouteille disponible à la vente. Petit tour chez Jack Wieber : Ho, un Caol Ila (j’en cherche un à mon goût depuis des lustres) embouteillé spécialement pour le festival ! 115€ pour un 17 ans, gloups ! Bon, ben, je passe mon tour, hein… Un saut au stand Glen Fahrn où je remarque un Highland Park 25 ans en fût de sherry. Je me suis enfui quand j’ai vu le prix de la bouteille (±500€, à ce prix-là j’achète plutôt deux bouteilles de l’officiel, hein !).

Compte rendu : WhiskyFair Limburg (Allemagne) 2015

Dépité, je finis au stand Malts of Scotland où je goûte une de leurs (nombreuses) nouveautés ; un Glenrothes en fût de sherry et au prix pas trop élevé (par rapport aux nouveautés de leur gamme Angel’s Choice, des vieux whiskies en format de 35cl histoire de faire passer plus facilement le suppositoire du prix) :

  • Glenrothes 2001/2015 Malts of Scotland, Sherry Hogshead MoS15029, 52.8%, 182 bouteilles: Un ultra sherry couvrant et asséchant, hyper boisé et vite écœurant.

A ce moment-là, la coupe était pleine. Il faut aussi dire que l’après-midi était déjà bien avancé, j’étais fatigué, et j’en avais marre de ne rien trouver qui entre dans mes désidératas. J’ai alors mis les voiles, direction maison.

Geschlossen

Comme indiqué plus haut, je n’ai pas été à Limburg pour y goûter des vieilleries. Et c’est justement peut-être là que se situe mon problème : je vais aux festivals pour y découvrir les nouveautés. Et peut-être que Limburg est plus intéressant pour ceux qui cherchent les vieux embouteillages, que ce soit en sample ou en bouteille entière.

Pour ma part, je n’y ai pas trouvé mon compte. Je n’y ai acheté AUCUNE bouteille ! Je n’ai rien trouvé ayant un rapport qualité/prix correspondant à mes critères et encore disponible (les deux bouteilles qui m’auraient bien tentées étant sold out depuis la veille :-/ ). Aller au plus grand festival européen (500 bornes aller/retour, quand même ^^) et en revenir brocouille, je trouve ça assez pitoyable quand même (par rapport à moi hein… bien que quelque part mon portefeuille ne s’en sente pas plus mal). Ça doit venir de moi, de mes trop hautes exigences personnelles. Peut-être suis-je trop difficile et/ou trop critique vis-à-vis d’un monde du whisky en pleine évolution et en pleine mutation. Peut-être n’y ai-je tout simplement plus ma place. Time will tell…

samedi 25 avril 2015

Linkwood 1995/2014 The First Editions, 56.6%

Il faut se rendre à l’évidence, le prix des (très) bons embouteillages des distilleries connues, reconnues et ayant le plus de succès auprès du public atteint de tels sommets que cela en devient impayable. En disant cela, je pense surtout aux embouteillages (qu’ils soient officiels ou non ; en effet les embouteillages indépendants de ces distilleries ont aussi pris l’ascenseur vers le haut point de vue prix) d’Highland Park, d’Arbeg, de Bowmore, de Glendronach, de Littlemill, de Macallan, de Laphroaig, de Springbank, et j’en passe.

Une solution alternative pour trouver des pépites est de se pencher sur des distilleries aux noms obscurs et assez méconnus. Oui il y a moyen d’y trouver des (très) bonnes choses à prix encore abordable, mais c’est peut-être plus difficile à trouver car ces distilleries sont peu présentes chez les cavistes (car peu connues, et donc peu demandées de la clientèle finale) et leur qualité est peut-être aussi plus aléatoire (quoique de nos jours, même chez les ‘’grosses distilleries’’ ça ne veut plus dire charrette). Il faut certainement chercher plus assidument, essayer de goûter plus et surtout ne pas acheter en aveugle. Il est clairement plus difficile de trouver une tuerie chez Glendullan (‘’Hein ? Chez qui ? Connais pô…’’) que chez Highland Park, j’en conviens…

Mais parfois, au détour d’un dram sur lequel on n’aurait pas misé un kopek, on peut se retrouver surpris, voire scotché (ce qui, après tout, est ce qu’on recherche quand on boit du whisky. Scotché… Whisky… Hahaha. Bon OK, elle est nase ma vanne…).

C’est ce qui m’est arrivé avec ce Linkwood. Distillerie assez peu connue et peu prolifique en embouteillages bling bling. C’est d’ailleurs le premier Linkwood dont je parle sur le blog.

Linkwood 1995/2014 The First Editions, 56.6%
Linkwood 1995 / 2014 The First Editions, 18 ans, 56.6%, 274 bouteilles
  • Nez : Une austérité qui saute au nez. De la poussière minérale, style ardoise. Mais aussi de la pomme jaune pétrifiée et des notes de pamplemousse blanc. Impression de sécheresse désertique. Après aération, de la cire de bougie.
  • Bouche : Douce, liquoreuse, sucrée et onctueuse. Puis la pomme séchée, des gouttes de jus d’agrumes acidulés, et cette austérité sèche et minérale sur la poussière pierreuse, crayeuse.
  • Finale : Courte mais intense. Des poignées de poivre mélangé au citron qui se colle aux parois de la bouche. Du gingembre en poudre, et toujours cette austérité minérale.
  • Verdict : Franchement, une excellente surprise ! Je suis séduit par ce côté austère / minéral qui se marie parfaitement avec le côté citronné. Ça donne un côté ‘’old school’’ bien sympathique.
  • 89/100.

Disponible au Chemin des Vignes à Stockel (Bruxelles) pour une centaine d’euros. Pas super donné quand même, mais c’est toujours meilleur marché que bon nombre d’embouteillages récents de whisky de même âge.

vendredi 24 avril 2015

Ireland 23 ans The Nectar of the Daily Drams, 1991/2015, 54.6%

A intervalle régulier j’aime bien parler d’un whisky qui fait le buzz. Celui-ci en fait partie…

Comme je l’expliquais dans le dossier consacré aux whiskeys irlandais, The Nectar a embouteillé pas mal d’Irlandais ces derniers temps. Début avril, trois nouveaux embouteillages (toujours de distilleries officiellement inconnues) ont vu le jour. Un 12 ans, un 14 ans, et ce 23 ans-ci. Le 12 ans et le 14 ans étaient déjà disponibles lors du Whisky Festival chez Massen, mais le 23 ans était déjà sold out en raison du nombre très limité de bouteilles. ‘’Limité’’, c’est en effet tout ce qu’on sait ; mais impossible de savoir exactement le nombre de bouteilles produites au total. Cette info ne figure pas sur la bouteille, et The Nectar reste très discret à ce sujet.

Néanmoins, certains amateurs avertis ont eu l’occasion de le goûter et ont été directement séduits. Il faut dire qu’un Irlandais de 23 ans en fût de sherry, c’est assez rare et très prometteur sur papier. Mais au delà du papier, le ramage vaut-il le plumage ?

Ireland 23 ans The Nectar of the Daily Drams, 1991/2015, 54.6%
Ireland 23 ans The Nectar of the Daily Drams, 1991 / 2015, 54.6%
  • Nez: D’entrée, ça envoie du lourd. Du raisin blanc mûr, une fraîcheur herbacée et florale, des épices de Noël, des raisins et de l’abricot secs, une pointe de tabac, de la frangipane, du chocolat noir à l’orange, quelques noisettes… Tout ça ? Oui, et même plus. Et toutes ces senteurs forment un tout qui tient la route. Ca augure beaucoup de bonnes choses pour la suite…
  • Bouche: … et cette suite ne déçoit pas. Du café moulu, des feuilles d’arbre séchées, du chocolat, de l’orangette, des raisins secs en pagaille, de l’abricot. Quelques vaguelettes herbeuses passent de temps en temps. De la noisette poivrée, et de la groseille confite.
  • Finale: Moyenne. Les épices de Noël refont surface. Légère sécheresse boisée. Une très très légère fumée herbeuse remonte dans les narines (Ho ? Une trace de tourbe ??).
  • Verdict : Le meilleur Irlandais que j’ai pu goûter jusqu’ici, et de loin. Une friandise du début à la fin. C’est fin, doux, fondu, cohérent, frais tout en étant gourmand, facile d’accès et dangereusement buvable. Une réussite totale.
  • 92/100.

Si ma note de dégustation vous a donné envie (le contraire serait quand même étonnant ;-) ), sachez que tout espoir n’est pas perdu pour vous en procurer une bouteille. Si je sais qu’il est sold out chez Massen et sur les webshops qui ont pu en avoir, il est peut-être encore possible de s’en procurer (mais c’est à vérifier) chez TasTToe, The Single Malt Whisky Shop, et chez Crombé. Il devrait aussi être le whisky phare sur le stand de The Nectar ce week-end au WhiskyFair de Limburg (en Allemagne), si vous voulez pousser jusque-là. Et il devrait aussi être disponible, en quantités très limitées, chez Toby Vins à partir du 30 avril. Bref, il reste encore des pistes exploitables pour choper une bouteille… Quant au prix, il est lui aussi assez attractif pour un whisky de cette qualité par les temps qui courent : un gros 130 euros.

mercredi 22 avril 2015

Old Pulteney 17 ans, 46% (OB)

Quand j’ai l’occasion de (re)goûter un embouteillage officiel intéressant, pas de raison de me gêner d’en parler…

J’avais (rapidement) goûté pour la première fois cet Old Pulteney au Whisky Live de Spa 2012. A l’époque je l’avais trouvé extrêmement salé, et je n’avais jamais eu l’occasion de revenir dessus. Trois ans plus tard, j’ai eu cette occasion et j’ai été agréablement surpris.

Old Pulteney 17 ans, 46% (OB)
Old Pulteney 17 ans, 46% (OB)
  • Nez : D’abord iodé et très marin, le caramel vient vite se marier avec ce profil côtier. De la pomme confite, du raisin sec et de l’abricot sec viennent se mélanger ensuite.
  • Bouche : Du caramel salé, des fruits secs et confits. La bouche est onctueuse et mielleuse. Des vagues iodées passent et repassent.
  • Finale : Longue. Des vagues salées, et une petite explosion poivrée. Les fruits caramélisés passent à l’arrière-plan. Une très légère sève d’arbre en toute fin de bouche, ainsi qu’une fine sécheresse boisée.
  • Verdict : Une belle balance pour ce profil de caramel salé qui me plaît bien. Par certains aspects il fait penser à un Clynelish.
  • 87/100.

Facilement disponible chez tous les cavistes spécialisés en whisky pour environ 80 euros.

dimanche 19 avril 2015

Cadenhead Creations – Robust Smoky Embers, 23 ans, 54.3% (blend)

Tout comme Wemyss Malts, Malts of Scotland, Compass Box, et bien d’autres embouteilleurs ; Cadenhead propose aussi des blends. A chaque release de sa gamme internationale, il y en a au moins un. Celui-ci fait partie de la dernière en date, la 9ème qui vient d’arriver en boutique en avril ; mais c’est la première fois que le blend est en brut de fût. Les précédents étaient toujours proposés réduits à 46%.

Ce blend, étiqueté de 23 ans d’âge, est composé de Caol Ila (du malt) et d’Invergordon (du grain). Le whisky le plus jeune du mélange est donc âgé, logiquement et légalement, de minimum 23 ans.

Cadenhead Creations – Robust Smoky Embers, 23 ans, 54.3% (blend)
Cadenhead Creations – Robust Smoky Embers (Grey Stripe), 23 ans, 54.3%
  • Nez : De la fumée marine et iodée, du marc de café, et pas mal de vanille. Un peu de raisin sec peine à se frayer un chemin jusqu’aux narines.
  • Bouche : L’entrée en bouche est ronde, onctueuse et douce. Puis la patte maritime du Caol Ila montre le bout de son nez. S’ensuit alors une bataille entre le mélange sucré / vanillé du grain et la patte marine / fumée du Caol Ila.
  • Finale : Moyenne. Une petite explosion salée, poivrée et épicée à la déglutition. Une fumée iodée reste et prend possession de la bouche. Le grain est ici camouflé par le Caol Ila.
  • Verdict : L’un dans l’autre, c’est un blend intéressant en bouche de par ce cache-cache entre le Caol Ila et le whisky de grain. Sauf que… je ne suis pas fan du tout du whisky de grain en général (à part quelques rares très très vieux). Le mariage entre Caol Ila et grain est cohérent et bien fait, mais je préfère personnellement les blended malts. Les goûts et les couleurs…
  • 85/100.

Disponible, pour une petite centaine d’euros, auprès des ambassades Cadenhead de Belgique et du Luxembourg : Toby Vins, TasTToe, The Single Malt Whisky Shop, Massen, Crombé.

samedi 18 avril 2015

Arran 18 ans Cadenhead’s Single Cask, 1996/2015, 50.9%

Maintenant que du Cadenhead est disponible en Wallonie, je vais ENCORE PLUS pouvoir en parler… Mouhahahaha :-D (rhooo humour quoi ! Ne vous inquiétez pas, je continuerai de parler aussi d’autres embouteilleurs :-) ).

Pour commencer, un Arran de la gamme Single Cask, issu de la dernière release en date (la 9ème) qui vient de débarquer en boutique. C’est le premier Arran indépendant dont je parle sur le blog. Sera-t-il dans la même lignée que les Private Cask officiels ?

Arran 18 ans Cadenhead’s Single Cask, 1996/2015, 50.9%
Arran 18 ans Cadenhead’s Single Cask, 1996 / 2015, Bourbon Hogshead, 50.9%, 192 bouteilles
  • Nez : Assez puissant et ultra fruité. Abricot et pèche, corbeille de fruits jaunes et blancs frais. Après une longue aération, une très légère fumée poussiéreuse de bois sec apparaît.
  • Bouche : Chaude, onctueuse, et pleinement sur un profil fruité dans la continuité du nez. Une corbeille de fruits frais et sucrés ; très fondus ensemble.
  • Finale : Moyenne. Une très légère amertume de pelure de fruits, et quelques épices douces. Les fruits meurent lentement en bouche.
  • Verdict : Un profil très fruité, mais assez éloigné des marqueurs officiels de la distillerie. Pas spécialement complexe, juste très bon et à profiter simplement.
  • 88/100.

Disponible, en stock très limité, auprès des ambassades Cadenhead de Belgique et du Luxembourg : Toby Vins bien sûr (qui a reçu seulement… deux bouteilles), Massen, TasTToe, The Single Malt Whisky Shop, Crombé.

vendredi 17 avril 2015

Focus sur la boutique Toby Vins (Vivegnis / Liège)

Focus sur la boutique Toby Vins (Vivegnis / Liège)

Avec toutes les fois où j’ai mentionné Toby Vins ces derniers temps (que ce soit dans des comptes rendus de dégustations ou comme point de vente de tel ou tel whisky), il fallait bien s’attendre à ce que j’en fasse un focus un jour ou l’autre. Et si j’ai attendu jusqu’ici, c’est que maintenant Toby Vins est entré dans la cour des grands en devenant ambassadeur Cadenhead (le premier, et seul en Wallonie !!).

Mais ne brûlons pas les étapes, commençons par le début…

Focus sur la boutique Toby Vins (Vivegnis / Liège)

Toby Vins est principalement un marchand de… vin, comme son nom l’indique. Mais depuis une grosse année cette boutique développe de plus en plus son rayon whisky et autres spiritueux, et organise régulièrement des dégustations diverses (pas seulement de whisky, mais je ne parlerai que de notre liquide malté préféré). J’avais déjà parlé d’une dégustation Clynelish, mais des dégustations de whisky irlandais, japonais et autres ont aussi déjà été organisées. Et c’est chez Toby Vins que le Kilchoman Tour 2014 s’était arrêté en Wallonie.

La gamme de whiskies proposée par Toby Vins s’élargit régulièrement. Non seulement les embouteillages officiels d’entrée de gamme des distilleries principales (Arran, Jura, Glendronach, Ardbeg, Springbank, Lagavulin, Clynelish), mais aussi (et surtout) de plus en plus de bouteilles plus pointues et d’embouteillages indépendants. Actuellement ‘’seulement’’ ceux distribués par The Nectar, mais le choix proposé s’étoffera certainement encore dans le futur. Nul doute que les gammes de chez Cinoco et Premium Spirits apparaitront très bientôt…

Les whiskies disponibles chez Toby VinsLes whiskies disponibles chez Toby VinsLes whiskies disponibles chez Toby Vins
Les whiskies disponibles chez Toby VinsLes whiskies disponibles chez Toby VinsLes whiskies disponibles chez Toby Vins

Les whiskies disponibles chez Toby Vins

Focus sur la boutique Toby Vins (Vivegnis / Liège)

Pour se différencier des autres cavistes, Toby Vins mise sur des embouteilleurs indépendants. D’abord sur Wemyss Malts, encore assez peu connu en Wallonie, qui propose principalement des whiskies réduits à 46% mais en single cask. Une grosse quinzaine d’embouteillages différents sont disponibles en rayon. Toby Vins organise d’ailleurs une dégustation Wemyss Malt en cette fin avril.

Ensuite, et c’est tout récent, Toby Vins est devenu le premier (et seul) ambassadeur Cadenhead en Wallonie !! La première vague de bouteilles vient d’arriver en rayon. Et vous savez comment j’affectionne cet embouteilleur… alors avoir sa gamme internationale (les Small Batch et Single Cask) à proche disposition, c’est un avantage loin d’être négligeable !

Les premières bouteilles Cadenhead sont arrivées à la boutique !!
Les premières bouteilles Cadenhead sont arrivées à la boutique !!Les premières bouteilles Cadenhead sont arrivées à la boutique !!

Les premières bouteilles Cadenhead sont arrivées à la boutique !!

Les bouteilles ouvertes à la dégustation
Les bouteilles ouvertes à la dégustation

Point de vue service, François (le patron) et Jérémy sont là pour conseiller le client en fonction de ses desideratas, et il y a même une vingtaine de bouteilles ouvertes à la dégustation afin de trouver le whisky qui correspondra à ses goûts personnels.

Concernant les prix, Toby Vins se situe dans la moyenne des prix cavistes. Il y a moyen de trouver moins cher ailleurs, mais le service, la disponibilité et les conseils compensent ces quelques euros de différence.

Toby Vins est, pour conclure, une boutique qui commence à offrir un panel intéressant de whiskies (d’où sa place méritée dans les focus boutique du blog ;-) ) et à organiser des événements whisky dignes de ce nom. Une adresse à tenir à l’œil (surtout si ses fournisseurs continuent de se diversifier) et déjà quasi incontournable dans la région liégeoise.

span>Toby Vins, Rue Pierre Michaux 76, 4683 Vivegnis

jeudi 16 avril 2015

Wemyss Malts ‘’Velvet Fig’’ (Blended malt), 46%

Si Compass Box est la société qui a principalement donné ses lettres de noblesse au blend, beaucoup d’embouteilleurs indépendants s’y essaient aussi. Wemyss Malts est loin d’être le premier à le faire ; il n’y a pas si longtemps de cela Malts of Scotland (entre autres) s’y est aussi essayé. Apparemment c’est une tendance en vogue de proposer du blend ‘’premium’’, très loin des blends de grande surface style J&B ou William Lawsons.

Le Velvet Fig est un des quatre Blends proposés par Wemyss malts, les trois autres étant le The Hive le Spice King, et enfin le Peat Chimney.

Ce Velvet Fig est un blended malt, c’est-à-dire un assemblage de single malts. Aucun whisky de grain dans ce blend. Il est limité à 6000 bouteilles et est composé de whiskies ayant exclusivement été maturés dans des fûts de sherry Oloroso.

Wemyss Malts ‘’Velvet Fig’’ (Blended malt), 46%
Wemyss Malts – Velvet Fig, 46%, 6000 bouteilles.
  • Nez : Du raisin sec et de la figue (son nom n’est pas galvaudé). Une fraîcheur d’herbe mouillée passe fugacement, puis disparaît. De la sève d’arbre par ci par là. Un peu de noisette et de peau d’orange aussi.
  • Bouche : De l’abricot sec, du bois mouillé, des épices douces. Le raisin sec s’installe. Quelques baies rouges (cassis en tête) se font sentir, ainsi que de l’orange confite.
  • Finale : Courte. Une vague d’amertume fruitée d’abord, suivie par du bois sec et des épices exotiques. Les fruits secs et confits reviennent en force par la suite.
  • Verdict : Globalement, ce blended malt est assez agréable. L’alcool est bien équilibré, la réduction n’est pas perceptible. Le sherry est, comme prévu, influant. On sent quand même la jeunesse de l’ensemble. Bref, ce Velvet Fig se laisse boire sans se poser de questions ; mais ne procure pas non plus de frissons ultimes pour autant. Un bon rapport qualité / prix.
  • 84/100.

Assez facilement disponible chez les cavistes proposant la gamme Wemyss Malts, pour une grosse quarantaine d’euros. A noter qu’il est en promo à 35 euros (le prix le plus bas que j’ai pu constater) pendant tout le mois d’avril 2015 chez Toby Vins à Vivegnis (région de Liège), pour ceux qui voudraient y faire un saut.

mercredi 15 avril 2015

30/04/2015 : Dégustation Wemyss Malts chez Toby Vins (Vivegnis / Liège)

30/04/2015 : Dégustation Wemyss Malts chez Toby Vins (Vivegnis / Liège)

Toby Vins, le caviste situé à Vivegnis en région liégeoise, continue de miser sur ses activités whisky. Le jeudi 30 avril, il accueillera Ginny Boswell, la Sales Manager de chez Wemyss Malts, qui animera une dégustation de 9 whiskies (eux aussi, logiquement, de chez Wemyss Malts ;-) ).

Une bonne occasion de découvrir en Wallonie la gamme de cet embouteilleur indépendant. Mais ne traînez pas pour vous inscrire si vous êtes intéressé, il n’y a que 40 places disponibles !!

Trêve de bavardage, voici les infos sur cette dégustation :

Le lineup (doses de 1.5cl):
  • Wemyss Malts - The Hive, 40%
  • Glen Elgin 1995 Eastern Promise, 46%, 363 bouteilles
  • Invergordon 1988 Carribean Crème, 46%, 171 boutteilles
  • Glen Garioch 1989 Peaches and Cream, 46%, 357 bouteilles
  • Blair Athol 1991 Blackcurrant Coulis, 46%, 338 bouteilles
  • Auchentoshan 1998 Summer Fruit Cup, 46%, 295 bouteilles
  • Auchentoshan 1998 Tarte Au Citron, 46%, 342 bouteilles
  • Bowmore 1996 Aniseed Pastille, 46%, 344 bouteilles
  • Un dram mystère !!
Les infos pratiques complètes :
  • La date : Le jeudi 30/04/2015 (en soirée je présume).
  • Le lieu : Toby Vins, Rue Pierre Michaux 76 à 4683 Vivegnis (Région de Liège, sortie Herstal sur la E40)
  • Le prix : 30 euros, comprenant les 9 drams et un sandwich au saumon fumé.
  • L’inscription : Obligatoire (nombre de places limité à 40 personnes) via email.

mardi 14 avril 2015

BenRiach 1995/2015 pour Premium Spirits, Madeira Hogshead, 54.7% (OB)

Premium Spirits est le distributeur en Belgique des distilleries BenRiach, Balblair Tomatin et Benromach (entre autres). Il sélectionne régulièrement des fûts destinés exclusivement au marché belge, dont celui qui nous occupe aujourd’hui.

Embouteillé en janvier, ce BenRiach âgé de 19 ans a apparemment vécu toute sa maturation dans un ex-fût de vin de Madeire.

BenRiach 1995/2015 pour Premium Spirits, Madeira Hogshead, 54.7% (OB)
BenRiach 1995 / 01.2015 for Premium Spirits, 19 ans, Madeira Hogshead N°5957, 54.7%, 283 bouteilles (OB)
  • Nez : Au nez, il me fait penser à un Virgin Oak, mais avec une couche vineuse par-dessus. Un peu de raisin sec, beaucoup de bois vert, et une fraîcheur résineuse. Après aération, du miel sucré apparaît.
  • Bouche : Du bois de sapin laqué. Une légère sucrosité de fruits secs. Un peu d’acidité vineuse. Deux ou trois rayons de miel font un passage, par moments. J’ai aussi eu l’impression, en cours de dégustation, d’avoir un caramel mou qui fond en bouche.
  • Finale : Moyenne. L’alcool se révèle plus ici, une chaleur rayonne en bouche. Une sécheresse boisée s’installe. Un peu de poussière de fruits secs. Quelques épices piquantes apparaissent.
  • Verdict : Les saveurs sont assez fondues, peu dissociées. Un whisky plaisir, frais et boisé, qui se laisse volontiers siroter.
  • 87/100.

Disponible actuellement pour environ 125€ chez tous les cavistes revendant les produits distribués par Premium Spirits (Massen, La Maison Demiautte, The Single Malt Whisky Shop, etc).

lundi 13 avril 2015

Compte rendu : Whisky Festival chez Massen (avril 2015)

Compte rendu : Whisky Festival chez Massen (avril 2015)

Tous les 6 mois, le Shopping Centre Massen organise son festival du vin et du whisky. Deux semaines où de nombreuses bouteilles sont en dégustation et où les prix sont en promotion.

Côté whisky, il y a aussi deux jours où les distributeurs / importateurs / producteurs viennent présenter eux-mêmes leurs produits dans la grande salle de banquet du magasin. Et comme tous les six mois, un certain nombre de nouveautés sont présentées, pour un total de plus de 200 whiskies différents à goûter !

Point de vue exposants, les mêmes que d’habitude étaient présents : The Nectar (avec le plus gros stand et le plus de nouveautés), Diageo, Filliers (Glenfarclas et Goldlys), Premium Spirits (BenRiach, Balblair, Benromach), Remy Cointreau (Highland Park, The Balvenie), The Whiskyman (Malts of Scotland), etc… Absence remarquée, cependant : je n’ai pas vu de stand Cinoco / Douglas Laing.

De mon côté, je dois avouer que vendredi dernier, quand j’y ai été, je n’étais pas en grande forme : un gros rhume, une grosse fatigue, et une certaine lassitude générale m’accablaient. Il n’est pas toujours évident d’être au top de sa forme, et vendredi était clairement un jour sans pour moi. Mon ressenti sur les whiskies que j’ai goûtés peut donc s’en voir altéré, veuillez m’en excuser.

Bon, passons aux choses sérieuses : ce que j’ai goûté !

Chez The Nectar, pas mal de nouveautés, surtout chez l’embouteilleur Signatory Vintage. Il faut dire que The Nectar avait récemment effectué une visite chez cet embouteilleur pour sélectionner quelques fûts.

  • Glen Keith 1995 Unchillfiltered, 46% : De la poire vanillée, j’ai trouvé le nez et la bouche assez alcooleux.
  • Clynelish 1997 Unchillfiltered, 46% : Nez fruité, vanillé, très légèrement cireux. Très légère fumée après aération. Bouche sage sur la vanille, la pomme et la poire. Kick poivré en finale. Bon rapport qualité/prix.
  • Glen Elgin 1990 (24 ans) Cask Strength Collection, 48.3% : Nez pâtissier et liquoreux. Bouche sucrée, liquoreuse et vanillée ; sur les fruits exotiques. Pas mal du tout.
  • Ledaig 2004 Unchillfiltered, 46% : Un Ledaig en premier remplissage de fût de sherry. Fumée sèche très présente, tout comme le couche sherry. Un tourbé / sherry bien fait, mais pas trop mon truc personnellement.
Les nouveautés Signatory Vintage pour The NectarLes nouveautés Signatory Vintage pour The Nectar
Les nouveautés Signatory Vintage pour The NectarLes nouveautés Signatory Vintage pour The Nectar

Les nouveautés Signatory Vintage pour The Nectar

Outre ces nouveautés Signatory Vintage, The Nectar en proposait aussi quelques autres :

  • Glenglassaugh 1978 (36 ans), 47.6% : Un embouteillage officiel en single cask fût de sherry, sélectionné par The Nectar. Une petite pépite, très fin, très subtil, délicieux. Mais dans la tendance du marché en ce qui concerne les vieux malts : hors de prix (un peu moins de 400 euros) :-(
  • Ireland 12 ans The Nectar of the Daily Drams, 52.9% : The Nectar continue sur sa lancée et nous propose de nouveaux whiskeys irlandais. Nez sur la liqueur au kirsch, sucré, très bonbon. Très équilibré, mais pas assez floral à mon goût.
  • Ireland 14 ans The Nectar of the Daily Drams, 51.5% : Frais, floral, et fruité au nez. En bouche, une bombe fruitée et bonbonneuse. Miam miam.

A noter aussi la présence, sur le stand The Nectar, de Lucie (la Sales Manager de la distillerie Arran), qui présentait les derniers embouteillages officiels comme le 18 ans par exemple, dont j’ai récemment parlé.

Le Glenglassaugh 1978 et les deux IrlandaisLe Glenglassaugh 1978 et les deux IrlandaisLe Glenglassaugh 1978 et les deux Irlandais

Le Glenglassaugh 1978 et les deux Irlandais

Compte rendu : Whisky Festival chez Massen (avril 2015)

Sur un autre stand, j’ai pu remarquer que Massen proposait un nouvel embouteilleur dans sa gamme : Wilson & Morgan. Enfin cet embouteilleur indépendant n’est pas nouveau (puisqu’il existe depuis presque 100 ans), mais il est nouveau dans le catalogue Massen. Cinq embouteillages étaient proposés, j’en ai goûté deux :

  • Glen Keith 1997 Wilson & Morgan, 46% : Nez chimique et piquant, sur la pelure de pomme. Bouche dans la même lignée. Passable, sans plus.
  • Sherry Cask Malt Island, 43% : Un whisky sans âge et dont la distillerie n’est pas mentionnée, en fût de sherry. Très jeune et hyper soufré. Pas ma came du tout.
Compte rendu : Whisky Festival chez Massen (avril 2015)

Sur le stand Premium Spirits, une nouveauté notable :

  • BenRiach 1995 (19 ans) single cask, 54.7% : Un BenRiach en fût de Madeire, sélectionné par Premium Spirits. Vineux, assez proche d’un virgin oak, et avec des couches sucrées aussi. Pas mal du tout.
Compte rendu : Whisky Festival chez Massen (avril 2015)

Enfin, pour clôturer, rapide passage chez The Whiskyman / Malts of Scotland. Sans The Whiskyman, qui était occupé au festival de Leiden en Hollande. C’est donc Dimitri, de chez Angel’s Share Dégustation, qui gérait le stand. Quelques nouveautés Malts of Scotland, mais rien qui m’attirait particulièrement, à part un Glengoyne que j’ai goûté :

  • Glengoyne 2000/2015 Malts of Scotland, Sherry Butt, 52.9% : A fond sur le grain de café grillé. Bouche un peu alcooleuse, mais l’ensemble est cohérent et agréable.

Globalement, je suis quand même resté sur ma faim concernant les nouveautés goûtées. De bonnes choses, mais rien de réellement transcendant dans des prix abordables. Il faut à présent casser sa tirelire pour pouvoir s’offrir des whiskies vraiment exceptionnels, j’ai l’impression. Les prix continuent, grosso modo, de prendre l’ascenseur vers le haut. Un exemple parmi des dizaines d’autres : le Glendronach 21 ans. Facilement trouvable pour 65 euros il y a un an, le dernier batch de janvier 2015 (non seulement en date, mais tout court : Glendronach n’a plus assez de fûts de 21 ans pour pouvoir le continuer) flirte à présent allègrement avec les 100 euros. OK, il faut prendre en compte le haut taux actuel de la Livre Sterling dans le calcul des prix, mais ce taux de conversion est loin d’être la seule raison. Je me surprends même à envisager d’arrêter ce hobby / passion, c’est tout dire. Ça doit être l’explication de ma ‘’certaine lassitude’’ indiquée en début d’article. Faudrait que je me reprenne, là, je suis dans une mauvaise passe…

mardi 7 avril 2015

Caol Ila 2000/2015 Malts of Scotland for The Whiskyman, 55.6%

Hé oui, encore un Caol Ila. Cette distillerie n’est pas ma préférée d’Islay pour rien ;-)

Ce Caol Ila a été embouteillé spécialement pour Dominiek Bouckaert, alias The Whyskyman, qui est non seulement un embouteilleur indépendant belge mais aussi le distributeur de Malts of Scotland dans notre pays. Il est donc réservé au marché belge.

Je l’avais rapidement goûté au Whisky Live de Spa en février dernier, mais j’étais un peu passé à côté, perdu dans les nombreuses nouveautés à goûter. Mais comme je suis toujours en quête de Caol Ila sortant des sentiers battus, j’avais envie de revenir dessus. Voilà qui est fait.

Petite anecdote : Le ‘’Famous’’ sur indiqué sur la bouteille n’est pas un élan de mégalomanie de notre Whiskyman national, mais une blagounette de Thomas Ewers (le boss de Malts of Scotland) qui a ajouté ce qualificatif sur l’étiquette lors de l’embouteillage.

Caol Ila 2000/2015 Malts of Scotland for The Whiskyman, 55.6%
Caol Ila 2000 / 2015, Exclusive Bottling for The Famous Whiskyman, Bourbon Hogshead MoS 15008, 55.6%, 198 bouteilles.
  • Nez : D’entrée, on sait qu’on a affaire à un Islay ; aucun doute là-dessus. Des cendres froides, de l’embrun, des coquilles d’huitres pilées. Un brin de vanille et du nectar de mirabelle derrière tout ça. Après aération, les senteurs se fondent plus les unes avec les autres, rendant l’ensemble plus doux et plus rond.
  • Bouche : Très équilibrée, sans aucune agressivité. Des gouttes de citron salé. Toujours beaucoup de cendres froides. Quelques épices poivrées, mais aussi un peu de liqueur vanillée pour adoucir tout ça.
  • Finale : Longue. En déglutissant, la cendre se transforme en truite fumée. L’iode perdure dans la gorge, ainsi que le citron pressé dans les joues.
  • Verdict : Je me croirais dans un petit port de pêche en Bretagne. Un Caol Ila très marin, mais en eau calme. A déguster à son aise, sur la durée, pour lui laisser l’opportunité de livrer toutes ses facettes. Je n’ai pas testé, mais il devrait se marier à merveille avec un poisson fumé ou des crustacés.
  • 88/100.

Encore disponible chez les cavistes belges (et Luxembourgeois) proposant les embouteillages Malts of Scotland (Massen, QV.ID, The Bonding Dram, The Single Malt Whisky Shop, TasTToe....) pour 89€.

dimanche 5 avril 2015

Arran 18 ans, 46%, 9000 bouteilles (OB)

Retour à des considérations plus sérieuses avec ce nouvel Arran 18 ans officiel, qui est le troisième (et dernier) volet d’une trilogie commencée il y a deux ans avec l’Arran 16 ans (suivi l’an passé par le 17 ans). Arran a voulu proposer des whiskies en série limitée évoluant en âge, pour terminer par ce 18 ans. Cette année il est en série limitée à 9000 bouteilles, mais à partir de l’an prochain un Arran 18 ans (non limité en nombre de bouteilles) devrait rejoindre le 10 et le 14 ans dans la gamme standard et y rester.

Arran 18 ans, 46%, 9000 bouteilles (OB)
Arran 18 ans, 46%, 9000 bouteilles (OB)
  • Nez : Beaucoup de pomme jaune, accompagnée par de l’acidulé citrique et de pomme verte. Une certaine fumée iodée est aussi présente, ainsi qu’un soupçon de cire.
  • Bouche : De la pomme, du citron, et des pincées de poire et d’abricot. Un côté liquoreux et sucré grandit. Des lamelles de pelure de pomme rouge.
  • Finale : Un mélange sucré / salé s’installe. Quelques épices douces. Légère sécheresse boisée. Une légère fumée iodée réapparaît ensuite.
  • Verdict : Une fois de plus, Arran nous propose un bon produit, équilibré, complexe et changeant, solide (la réduction est imperceptible) ; bref globalement agréable et bien fait.
  • 88/100.

Il vient d’arriver chez les cavistes (et est donc actuellement facilement disponible), pour un peu moins de 100 euros en fonction des points de vente. Vous devriez donc le trouver chez Massen, Toby Vins, TasTToe, We Are Whisky, Dram 242, La Cave Saint Jacques, Single Malt Whisky Shop, La Maison Demiautte, Pol Piron, etc…

mercredi 1 avril 2015

Mark & Chappell - Kela, ‘’Anti aegagropile’’, NAS, Batch 14H29

Pixel apprécie
Pixel apprécie

Ce n’est plus un secret pour personne : les chats sont en passe de prendre le contrôle du monde. Il suffit de voir les nombreux films sur Youtube ou Facebook qui leur sont consacrés pour en être convaincu (d’ailleurs les films de chats sont les plus regardés sur internet, statistiquement prouvé). Ce n’est plus qu’une question de temps. Ils fomentent. Ils peaufinent leur plan machiavélique, sous leurs airs angéliques et leurs ronrons charmeurs.

Le blog doit aller de l’avant et commencer à s’adapter à ce nouveau lectorat. Je me demande même, déjà, si parfois mes chats ne picolent pas mes bouteilles, en douce.

Au sirop de malt
Au sirop de malt

L’industrie pharmaceutique a déjà bien anticipé le coup. Sous des airs faussement médicamenteux (pour amadouer les ‘’maîtres’’ – qui ne sont que des esclaves qui s’ignorent – qui veulent chouchouter leur félin adoré), elle propose déjà des produits qui ne sont rien d’autre que du whisky pour chats, à base de malt ! Sont malines, les sociétés pharmaceutiques, quand même !

Mark & Chappell est une société anglaise spécialisée dans les produits de santé pour animaux de compagnie. Elle a bien compris où est l’avenir, et ne devrait pas souffrir de l’avènement des chats à la Direction Mondiale. Et comme elle est basée en Angleterre, qui n’est pas loin de l’Ecosse comme tout le monde le sait, elle a décidé de proposer aux chats un produit à base de malt. Allier le whisky aux soins félins, il fallait y penser ! L’Anti aegagropile, vendu sous forme de pâte en tube (des bouteilles de 70cl devraient arriver sur le marché dès que les chats auront pris le contrôle du monde, d’après des sources bien informées), est censé éliminer les boules de poils de l’estomac de votre matou préféré. Une vaste fumisterie pour rendre les chats accros au malt, bien entendu !

Etant donné que je ne suis qu’un humain insignifiant, loin d’avoir la sensibilité gustative d’un félin, je ne pouvais pas émettre une critique objectivement acceptable par les chats. Pixel a magnanimement accepté (contre croquettes sonnantes et trébuchantes) de se prêter à l’exercice de dégustation de ce produit d’avenir.

Au goulot !
Au goulot !
Mark & Chappell - Kela, ‘’Anti aegagropile’’, NAS, Batch 14H29, Chicken Finish
  • Nez : Snif snif. (Traduction de la rédaction : ‘’C’est quoi ce truc ? Qu’est-ce que tu me donnes là, toi ? Mouais, ça sent pas mauvais… C’est au poulet ?? Rhooo, trop de la balle !’’).
  • Bouche : Ronronron slurp slurp. (Traduction de la rédaction : ‘’Miom miom, ch’est pas mauvais ce machin ! Ha ouais quand même, pas dégueu du tout, même !!’’).
  • Finale : Miaou ! (Traduction de la rédaction : ‘’Quoi, c’est tout ?? Et le reste, il est où ?? Allez, esclave, file-moi le reste du tube, et plus vite que ça !’’).
  • Verdict : Vrout ! (Traduction de la rédaction : ‘’Rhooo, trop bon ce machin. Mais un goût de trop peu quand même, hein. Non mais vraiment, c’est quoi cet esclave qui me sert une mini dose rikiki ? Tu vas voir toi, quand je serai le Maître du monde ; tu vas morfler ! Et maintenant, fous-moi la paix ou je te griffe !’’).
  • 95/100.

Disponible dans toutes les bonnes pharmacies et chez les vétérinaires pour une dizaine d’euros pour 70gr. Oui vous avez bien lu, ça ferait environ 100 euros pour 70cl ! Diageo peut commencer à trembler, les sociétés de soins animaliers vont bientôt détrôner les distilleries traditionnelles…

Merci au vétérinaire de mes trois boules de poils pour le sample.

Le monde court à sa perte....