mardi 28 juillet 2015

Bruichladdich 22 ans Cadenhead’s Authentic Collection, 1992/2015, 53.3%

Refermons la (houleuse) parenthèse consacrée au whisky japonais, et revenons vers des horizons qui me tiennent plus à cœur : le whisky écossais… embouteillé par Cadenhead ! ;-)

Après les gammes internationales (Small Batch et Single Cask) de juin, voici que Cadenhead vient d’embouteiller sa fournée de juillet, réservée exclusivement à ses propres boutiques cette fois. Le rythme d’embouteillage est soutenu chez Cadenhead, faut savoir suivre (ouille le portefeuille ^^)…

En règle générale je ne suis pas spécialement attiré par Bruichladdich, dont les profils proposés peuvent être très différents et de qualité assez aléatoire. Je ne trouve pas que Bruichladdich propose des marqueurs clairs qui définissent un profil type de cette distillerie ; et dès lors j’ai du mal à l’appréhender.

Toutefois, parfois j’ai l’occasion de goûter un ‘’Bruich’’ qui me plaît d’emblée ; alors autant en parler. Celui-ci en fait partie.

Bruichladdich 22 ans Cadenhead’s Authentic Collection, 1992/2015, 53.3%
Bruichladdich 22 ans Cadenhead’s Authentic Collection, 1992 / 07.2015, Bourbon Hogshead, 53.3%, 222 bouteilles
  • Nez : Tout de suite, le nez se veut puissant et riche. Très fruité (abricot frais, raisin sec, mangue), une fine fumée poussiéreuse se fait aussi percevoir. Des volutes de châtaigne grillée. Après aération, une goutte de jus de mandarine et une pointe mentholée fraîche apparaissent. Pfuiii quel nez ! Ça commence fort !
  • Bouche : La bouche, elle aussi, annonce la couleur dès le début. La texture est riche et onctueuse, grasse et huileuse. Du bois sec (qui s’estompe au fil des gorgées), suivi de près par une corbeille de fruits (abricot sec, figue, raisin, datte) qui monte en puissance. Des épices douces et du miel caramélisé. Un profil assez atypique et très intéressant.
  • Finale : La fraîcheur mentholée remonte dans les narines. Les épices douces deviennent plus poivrées et piquantes dans les joues. La fumée sèche refait surface sur la toute fin.
  • Verdict : Clairement un premier remplissage de fût de bourbon ; certains aspects pourraient même parfois faire penser à un fût de Sherry. Mais ouch ! Ça c’est un ‘’Bruich’’ qui décape. Ultra présent, riche, puissant. L’alcool est bien équilibré, aucune agression. Miam miam quoi. Bon, un Bruichladdich comme ça, je ne vais probablement pas le laisser passer sans m’en procurer une bouteille…
  • 90/100.

La gamme Authentic Collection n’étant pas disponible en Belgique, la boutique la plus proche où vous pouvez vous la procurer est celle de Cologne. Ce Bruichladdich (qui est actuellement déjà sold out à la boutique londonienne) y sera disponible à partir de mi-août pour 125€.

jeudi 23 juillet 2015

Yamazaki 18 ans, 43% (OB)

Alors que Nikka vient d'annoncer la restructuration complète de sa gamme, abandonnant tous les whiskies avec âge indiqué pour les remplacer par des NAS et fonctionnant à partir de maintenant sur allocation par pays, et que le monde du whisky japonais en général vacille sur ses bases à cause des hausses de prix phénoménales annoncées et des pénuries généralisées tout aussi prédites; voilà que Le Blog Wallon sur la Single Malt (écossais) vous présente sa toute première note de dégustation d'un whisky japonais...

Opportunisme ? Hmmm, non, pas sur ce coup-ci. Provocation ? Sans aucun doute, vous me connaissez, quand même ! Pour créer la polémique ? Bien évidemment !

Bah oui, tout ce foin actuel autour du whisky Japonais, je dois bien avouer que ça me laisse de marbre (allez-y, préparez les tomates). Depuis que je suis dans le whisky, j'ai bien évidemment goûté quelques whiskies japonais, mais très peu m'ont séduit. Et je n'ai trouvé aucun ayant un bon rapport qualité/prix. Alors oui, évidemment, il y a de bons whiskies japonais. Genre Karuizawa, par exemple (oui oui, j'ai eu l'occasion d'en goûter). Mais franchement, des milliers d'euros pour ÇA ? :-o Heu non, là c'est du foutage de gueule dans les grandes largeurs... Et d'une manière générale, j'ai toujours trouvé, jusqu'ici, les whiskies japonais comme étant trop "carrés", trop ciselés, trop propres sur eux. Pas assez expressifs, quoi (OK, vous pouvez lancer les tomates, maintenant).

Venons-en à ce Yamazaki 18 ans officiel, qui est une référence en whisky japonais. Un étalon. Et qui est devenu quasi introuvable et quasi impayable. Il y a un an et demi, il était encore (difficilement, certes) trouvable à environ une centaine d'euros, ce qui était déjà un certain prix et un prix certain à l'époque pour un whisky de cet âge. Aujourd'hui, il s'échange autour des 250 euros minimum... et son prix devrait encore drastiquement augmenter... No comment ^^

Ce Yamazaki 18 ans est un single malt (quand même !), mélange de fûts de Bourbon, Sherry, et Mizunara (du chêne japonais sensé donner un goût de "sandale de bois" (on ne rit pas, là-bas dans le fond ! Ce n'est pas moi qui le prétend, j'ai trouvé cette info sur le net !) au whisky... enfin c'est ce que raconte le marketing pour gonfler les prix, peut-être ?).

Yamazaki 18 ans, 43% (OB)
Yamazaki 18 ans, 43% (OB)batch de ±2013
  • Nez: Du café, de la coque de noisette, un genre de poussière sèche d'épices de Noël, de la prune noire et des fruits secs en pagaille, et du thé noir en filigrane. Un nez fin, complexe, et noble.
  • Bouche: Du bois laqué, du massepain enrobé de chocolat noir, du pain d'épices, de la sauce soja, des fruits confits et des fruits noirs. Plein de choses ici aussi ! Mais par contre la réduction à 43% se fait sentir, ça manque de punch.
  • Finale: Moyenne. Les fruits confits s'éteignent rapidement et laissent la place à du thé aux épices douces et au bois sec.
  • Verdict: Alors oui, c'est vrai, c'est bon. Mais comme toujours avec le whisky japonais, c'est trop propre, trop tiré au cordeau, trop net. Rien ne dépasse des rangs. Il n'y a plus aucune surprise après la première gorgée, évolutivité zéro. Ce whisky (ou ce batch en particulier ?) est très marqué par le Sherry, je n'ai pas été marqué par ce que le Mizunara peut apporter. Bref, pour ce prix, autant se payer un bon gros Ecossais en fût de Sherry et en brut de fût.
  • 88/100.

Encore disponible (pour le moment, mais pour combien de temps encore ?) de ±250€ à plus de 400€ (non mais allô quoi !?) en fonction des endroits où vous pourrez en trouver.

Mais bon, vous aurez compris le sens de cet article; laissez tomber le Japonais et rabattez-vous sur de l’Écossais; vous pourrez trouver mieux pour moins cher. Et au risque d'encore me faire lyncher, je trouve que le whisky japonais n'est plus qu'une mode pour snobinards (là c'est clair, je me prends les tomates...).

vendredi 17 juillet 2015

Rosebank 1991/2013 Mackillop's Choice, 55.2%

Vous le savez, je suis fan de Littlemill qui est une distillerie des Lowlands fermée en 1994. Mais Littlemill n'est pas la seule distillerie des Lowlands a avoir fermé ses portes dans les années 90. Rosebank a aussi subi le même sort funeste, en 1993.

Si la réputation de Littlemill ne date que d'une grosse paire d'années à peine (jadis, les whiskies de Littlemill étaient considérés, assez à raison il faut bien avouer, comme particulièrement pas terribles), celle de Rosebank par contre est bien ancrée chez les amateurs de whisky depuis pas mal de temps.

Si beaucoup d'embouteillages de Littlemill ont envahi le marché ces dernières années, c'est que de nombreux fûts ont été disponibles pour les embouteilleurs indépendants. Ce ne fut pas du tout le cas de Rosebank, dont les stocks sont la propriété du géant Diageo qui les garde précieusement. Quelques embouteilleurs indépendants ont pu s'approprier quelques fûts au cours du temps, mais en très petite quantité ces dernières années.

Et c'est aussi cette rareté des embouteillages qui entretient le mythe Rosebank, surtout comparé à Littlemill (même si il est à présent établi que la filière des fûts de Littlemill serait à présent quasi tarie). Diageo sort bien un embouteillage de Rosebank dans ses Special Releases annuelles, mais à part ça pas grand-chose à se mettre sous la dent.

Tout ça pour en arriver à la conclusion que les bouteilles de Rosebank, bien plus rares que celles de Littlemill, sont aussi beaucoup plus chères en règle générale.

D'ailleurs, ceci est le premier Rosebank dont je parle sur le Blog. Hé oui. Je n'ai pas eu beaucoup d'occasions d'en goûter, j'avoue.

Alors, la réputation de Rosebank est-elle fondée ? Ce n'est bien évidemment pas sur un seul embouteillage qu'on peut se faire une opinion globale sur une distillerie, mais c'est quand même un début de piste… Bémol supplémentaire : ce Rosebank-ci a été apparemment maturé en fût de sherry, ce qui pourrait aussi camoufler en partie les marqueurs typiques de la distillerie.

Rosebank 1991/2013 Mackillop's Choice, 55.2%
Rosebank 25.01.1991 / 04.2013 Mackillop's Choice, Sherry Wood, 55.2%
  • Nez : Du raisin blanc sec, du thé vert, des fleurs blanches de pommier. De l'abricot, lui aussi sec, apparaît un peu après, ainsi que du miel boisé. Après une aération plus longue, des épices exotiques se développent.
  • Bouche : Rond en bouche, ce whisky révèle d'abord des fruits secs, caramélisés et poussiéreux. Du bois épicé, et des fruits confits. Un bon équilibre global.
  • Finale : Moyenne, et assez complexe. Les épices piquantes tambourinent aux joues, puis se calment pour laisser la place au miel cristallisé et poussiéreux. Quelques raisins secs rescapés refont un passage rapide. En toute fin de bouche, une très légère touche mentholée fait une fugace apparition.
  • Verdict : Le nez révèle clairement un lowlander par ses côtés frais et floraux. En bouche, la couche de sherry se fait plus présente ; le profil lowlander est moins évident. Ce Rosebank est néanmoins un très bon whisky, bien équilibré et agréable à tous les niveaux.
  • 89/100.

Disponible au Chemin des Vignes pour ±260 euros. Cher ? C'est en effet une somme. Mais Littlemill va de toute façon vite arriver à ce genre de niveau tarifaire-là aussi, il ne faut pas se leurrer. Alors oui, ce prix devient (malheureusement) la norme pour un bon whisky d'une distillerie fermée.

mercredi 15 juillet 2015

Kilkerran 10 ans "Work in Progress" VII (2015), Sherry Wood, 46% (OB)

En janvier dernier, je vous avais proposé un face à face des deux versions du Kilkerran "Work in Progress" VI (celui de l'an dernier). Et il y a un mois à peine, je vous parlais du dernier en date en fût de bourbon.

Pas de face à face cette fois-ci, mais il me semblait intéressant de parler aussi de cette version en fût de Sherry, surtout connaissant la qualité de la version en fût de bourbon ! La version en fût de Sherry est, elle, réduite à 46% (alors que, pour rappel, la version bourbon est en brut de fût).

Si l'an passé la version bourbon l'avait emporté (selon moi) d'une courte tête, qu'en sera-t-il cette fois-ci ? Ha mais j'avais dit que ce ne serait pas un face à face !! En effet, mais difficile de ne pas faire la comparaison entre les deux versions, toutefois…

Kilkerran 10 ans "Work in Progress" VII (2015), Sherry Wood, 46% (OB)
Kilkerran "Work in Progress" VII, Sherry Wood, 46% (OB)
  • Nez: Des raisins secs, du caramel, du chocolat blanc, des notes de café torréfié, et des épices douces à profusion. Une pointe de thé vert par moments, ce qui apporte une petite fraîcheur à l'ensemble. Après aération, une fumée boisée de coque de noisette se révèle.
  • Bouche: De la fumée caramélisée (et presque collante) est ce qui frappe en premier, d'entrée. Suivent ensuite les raisins secs, le miel caramélisé, les épices piquantes, et quelques gouttes acidulées citriques.
  • Finale: Des vagues mélassées, presque rhumesques, fortement sucrées et caramélisées. La fumée sèche et herbeuse réapparaît par volutes qui vont et viennent.
  • Verdict: En relisant mes notes du "Work in Progress" VI, c'est clair qu'il y a beaucoup de points communs d'une année à l'autre. Logique. Il me semble néanmoins que cette version-ci est plus complexe et changeante que la précédente. La finale est un brin écœurante à mon goût, mais sinon c'est un whisky très bien fait et très agréable.
  • 86/100. Un poil mieux que le WIP6, me semble-t-il.

Disponible très facilement chez tous les cavistes faisant un peu de whisky, pour environ 50 euros. Un peu moins cher que la version bourbon, mais réduite (ce qui explique cette différence de prix). Un bon rapport qualité/prix.

mercredi 8 juillet 2015

Glendronach 8 ans "The Hielan", 46% (OB)

Depuis plusieurs mois, le monde du whisky est en effervescence sur la question du "avec ou sans âge". Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le NAS est en train de l'emporter haut la main: il a déjà été annoncé et officialisé que l'âge des whiskies japonais allait disparaître. Idem pour le Talisker 10 ans, le Glenlivet 12 ans, le Laphroaig 18 ans et d'autres whiskies classiques. Certaines rumeurs commencent même à enfler autour d'une éventuelle disparition du Lagavulin 16 ans. Oui, le whisky de demain ne ressemblera en rien au whisky d'hier ou d'aujourd'hui; préparez-vous à cet état de fait inévitable.

Cette tendance n'épargne pas Glendronach non plus: les stocks de fûts de 21 ans s'épuisent, et il devrait disparaître sous peu (il m'a été indiqué de source bien informée que la dernière livraison de début 2015 était probablement la dernière) Rectification suite à des infos reçues de source sûre: le Glendronach 21 ans passe en allocation, avec stocks très limités par an et par pays. Idem pour le 15 ans, qui est en fait du whisky plus âgé que 15 ans étant donné que la distillerie a fermé ses portes de 1996 à 2002: le whisky que Glendronach mets dans ses bouteilles de 15 ans devient trop vieux et le manque à gagner trop important. Il disparaît donc (faites des stocks, si c'est votre whisky fétiche !) et devrait en principe réapparaître en 2018 (2002 + 15 +1 (pour l'année révolue)… élémentaire mon cher Watson!).

Pour faire face à cette demande croissante et à la raréfaction des fûts âgés, Glendronach a décidé d'introduire un nouveau whisky dans sa gamme de base: The Hielan, un (jeune) whisky de 8 ans d'âge, assemblage de fûts de bourbon et de sherry. Va falloir faire avec, j'en ai bien peur...

Je vais donc essayer de juger ce nouveau Glendronach, en essayant de rester impartial par rapport à son jeune âge et par rapport à mes à-priori sur les jeunes whiskies en général. Essayer, j'ai dit ! Et comme disait Yoda dans sa grande sagesse: "Fais-le ou ne le fais pas ! Il n'y a pas d'essai.". Quel enquiquineur, ce Yoda...

Glendronach 8 ans "The Hielan", 46% (OB)
Glendronach 8 ans "The Hielan", 46% (OB)
  • Nez: Sec et malté au premier contact. De la jeune poire, un peu de raisin sec. Du caramel et des notes acidulées citriques. Le côté poiré donne un profil assez "new make".
  • Bouche: Douce, sur la caramel liquide, assez sucrée. Raisins secs, poire à la liqueur (là, sa jeunesse se révèle clairement), et des notes céréalières.
  • Finale: Courte. Un petit sursaut nerveux sur l'alcool et les épices poivrées. Une légère sécheresse boisée qui s'éteint vite.
  • Verdict: L'alcool en bouche est bien équilibré et présent, la réduction ne se ressent pas. L’empreinte du sherry est discrète, on est très loin des gros Oloroso qui tâchent et qui ont fait la réputation de Glendronach. Il fait très jeune, un whisky en culottes courtes : pour avoir goûté pas mal de Glendronach par le passé, je trouve qu'il ne tient pas la comparaison avec le 15 ans (et ne parlons même pas du 21 ans…). Je le trouve quand même meilleur que le 12 ans (ce qui n'est pas difficile, ceci dit), c'est déjà ça.
  • 81/100.

Comme d'habitude, ceci n'est que mon avis personnel, et je me doute bien qu'il va (encore) faire débat (j'assume, j'assume ;-) ). A titre de comparaison, je vous invite aussi à lire le ressenti d'Alex sur le site français Whisky And Co, qui a été moins sévère que le mien. Ca vous donnera un second avis, qui somme toute ne vous aidera en rien : goûtez-le, et faites-vous vous même votre propre opinion ! ;-)

Disponible chez tous les cavistes vendant du Glendronach (un peu partout, quoi ^^), pour une quarantaine d'euros.

samedi 4 juillet 2015

Miltonduff 36 ans Cadenhead’s Single Cask, 1978/2015, 44.9%

Cadenhead vient d’embouteiller sa nouvelle vague de Small Batch et Single Cask, à destination de son marché international (via son distributeur dans chaque pays). Pas de grands nom de distilleries incontournables dans cette vague de juin (il y a quand même un Littlemill, dont j’espère pouvoir vous parler aussi, mais rien n’est moins sûr), mais quand même quelques vieux whiskies, dont ce Miltonduff de 36 ans d’âge embouteillé sous la gamme Single Cask, celle à l’étiquette dorée. Un seul fût pour cet embouteillage, comme son nom l’indique ; et seulement 126 bouteilles ont été tirées du fût.

Miltonduff 36 ans Cadenhead’s Single Cask, 1978/2015, 44.9%
Miltonduff 36 ans Cadenhead’s Single Cask, 1978 / 2015, 44.9%, 126 bouteilles
  • Nez : Bien présent et racé. Des notes florales, quelques gouttes d’agrume, de la poire sèche, et beaucoup de miel vanillé. Un milli poil poussiéreux aussi, comme des pétales de fleurs séchées. Les senteurs de petites fleurs se développent de plus en plus au fur et à mesure que le dram s’aère. Un grand nez.
  • Bouche : Douce, sucrée, et onctueuse au premier contact. Le miel de fleur est clairement à l’avant plan. Derrière lui, une corbeille de fruits jaunes juteux. Quelques pincées de malt sec, et quelques épices douces.
  • Finale : Assez courte. Des épices sèches picotent aux joues. Un brin de poussière fait son retour, accompagné de malt sec et boisé. De la pelure fruitée légèrement amère derrière tout ça.
  • Verdict : Très agréable à boire… à siroter, plutôt, d’ailleurs ; car il demande à ce qu’on prenne son temps pour le déguster. Ce n’est pas un ‘’daily dram’’ à siffler d’un coup, loin de là ! Un whisky plaisir / dessert très équilibré et très bien fait. Mais je ne trouve pas qu’il fasse son âge, ceci dit.
  • 89/100 (surtout pour le nez, que je trouve particulièrement enivrant).

Il vient d’arriver (avec le reste des nouveaux embouteillages de cette vague de juin) dans toutes les ambassades Cadenhead de Belgique et Luxembourg (Toby Vins en Wallonie ; Massen au Luxembourg ; Tasttoe, The Single Malt Whisky Shop et Crombé en Flandre), pour environ 325€. Oui, les vieux whiskies deviennent de plus en plus chers :-s.

mercredi 1 juillet 2015

Caol Ila 29 ans Douglas of Drumlanrig, 1984/2013, 50%

Je pensais avoir déjà expliqué sur le blog la scission en 2013 de l'embouteilleur Douglas Laing, mais apparemment pas. Et en ce qui concerne ce Caol Ila, une explication s'impose.

En 2013, les deux fils Laing (qui géraient alors l'embouteilleur Douglas Laing) se séparent. Tous les actifs, gammes et fûts de la société Douglas Laing sont partagés entre les deux frères. Fred Laing continue avec le nom Douglas Laing, garde les gammes Big Peat, Provenance, Clan Denny et Director's Cut ; et crée la nouvelle gamme Old Particular pour replacer la gamme Old Malt Cask.

Stewart Laing, de son côté, fonde la société Hunter Laing et récupère les gammes Old Malt Cask, Douglas of Drumlanrig, Old & Rare ; et crée la gamme The Sovereign pour ses single grains.

Ce Caol Ila-ci est un peu particulier dans son histoire d'embouteillage. A la base, 131 bouteilles avaient été embouteillées sous la gamme Old Malt Cask. Mais 18 bouteilles ont été ré-embouteillées spécialement pour la boutique Le Chemin des Vignes sous la gamme Douglas of Drumlanrig. Quant à savoir pourquoi le numéro de fût est passé de HL10069 à LD10542, là je n'en n'ai aucune idée et je ne vois aucune explication logique.

C'est bon, vous avez compris tout ce mic-mac ? Je sais, c'est un peu ardu à comprendre, toute cette histoire de scission et partage de gammes. Un peu comme dans les divorces avec partage des biens, c'est souvent le bordel.

Bref, parlons de ce Caol Ila...

Caol Ila 29 ans Douglas of Drumlanrig, 1984/2013, 50%
Caol Ila 29 ans Douglas of Drumlanrig, 01.1984 / 10.2013, Refill Hogshead LD10542, 50%, 18 bouteilles
  • Nez : Du miel de fleur de pommier. Une légère sécheresse poussiéreuse. De la paille humide. Ensuite se révèle la compote de fruits exotiques. Et serait-ce une feuille de menthe que je détecte, au loin, après aération ?
  • Bouche : Une fine tourbe terreuse, des champignons noirs des sous-bois, et de la fougère humide en légère décomposition. Du miel coulant, et des vagues citronnées qui vont et viennent en alternance avec des notes de fruits exotiques sucrés et juteux.
  • Finale : Longue. De la fumée au miel apparaît et prend possession du nez. Du vieux bois laqué en bouche. Des pincées épicées piquantes en toute fin de bouche.
  • Verdict : Le côté tourbé de ce Caol Ila est subtil, voire assez discret même. Très loin de la grosse tourbe agressive. Et c'est justement cette finesse et cette élégance que je recherche dans les (vieux) Caol Ila. Perso, j'adore ! Mention spéciale pour la complexité avec le nez, la bouche, et la finale dans des registres bien distincts.
  • 90/100.

Il reste encore quelques bouteilles (les dernières sur ces 18) au Chemin des Vignes, pour ±170 euros.