mardi 29 mars 2016

Golden Grain 50 ans The Cooper's Choice, 50%

Ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de goûter un whisky vieux de 50 ans. Et ce sera de plus en plus rare dans l'avenir, en voyant l'explosion des prix et l'invasion des NAS.

Golden Grain 50 ans The Cooper's Choice, 50%

Mais c'est quoi, ce "Golden Grain" ? Ce nom n'est évidemment pas celui d'une distillerie, mais le nom donné par l'embouteilleur The Cooper's Choice à un blended grain. Ce fût est en fait composé de plusieurs whiskies de grain vieux de 50 ans. Aucune idée des noms des distilleries impliquées (ni des quantités respectives pour chaque distillerie composant ce blend), The Cooper's Choice ayant mis la main sur le fût "en l'état". Ça arrive parfois de tomber sur des énigmes datant d'une époque où la traçabilité n'était pas une priorité.

On sait juste que les whiskies composant ce blend ont été distillés il y a 50 ans (en 1965, à priori) et que ce blend a entièrement maturé tout ce temps dans un fût de bourbon.

D'un autre côté, ça a aussi un avantage indéniable d'être un blend, du grain, et sans nom de distillerie: ça fait drastiquement baisser le prix final !

Golden Grain 50 ans The Cooper's Choice, 50%
Golden Grain 50 ans The Cooper's Choice, embouteillé en 2016, Bourbon Cask n°0042, 50%, 250 bouteilles
  • Nez: De la colle et du vernis s'imposent en avant plan, très vite rejoints par les marqueurs grain / bourbonneux habituels: beaucoup de vanille caramélisée, du raison noir sec, du muesli sucré. Du sirop d'abricot sec et du miel d'arbre. Après aération, la colle disparaît et le vernis devient de la fleur d'arbre laquée. De la poussière de café grillé se développe alors.
  • Bouche: D'une grande finesse et subtil en bouche, dès le début. Du raisin sec boisé, des épices douces, du sirop de cassonade. Des torrents de miel caramélisé. Une sensation douce et veloutée.
  • Finale: Longue. Les épices douces glissent vers le poivré, tandis que la compote de raisin sec perdure. Du bois vanillé reste en bouche après que tout le reste se soit éteint.
  • Verdict: Très "grain" et bourbonneux, il est tout à fait dans mes goûts: fin, subtil, doux, gourmand, enjôleur, tout en étant aussi complexe et ludique. Du velours du nez à la finale, sans jamais agresser.
  • 91/100.

Disponible au Chemin des Vignes (et peut-être sur commande chez We Are Whisky et W Comme Whisky, à vérifier) pour environ 215 euros. Ça reste évidemment une somme, mais pour un whisky de cet âge et de cette qualité, ce serait dommage de s'en priver.

samedi 26 mars 2016

Tobermory 20 ans The Maltman, 1995/2015, 49.2%

Tobermory est, en théorie, un whisky non tourbé. La distillerie produit aussi le Ledaig qui, lui, l'est fortement. Et pourtant, les deux Tobermory dont j'ai déjà parlé sur le Blog étaient tous les deux tourbés. Comme quoi...

Il me fallait donc, quand même, vous parler d'un Tobermory non tourbé, non ? Histoire de ne pas toujours être dans les exceptions ;-)

Celui-ci est issu de la gamme The Maltman de l'embouteilleur indépendant Meadowside Blending, basé à Glasgow en Ecosse. Cet embouteilleur indépendant est distribué en Belgique par Whisky Import Belux, dont j'ai parlé dans ma note d'un Ben Nevis First Cask.

Tobermory 20 ans The Maltman, 1995/2015, 49.2%
Tobermory 20 ans The Maltman, 03.1995 / 10.2015, Refill Sherry Butt n°11, 49.2%, 462 bouteilles
  • Nez: Du raisin noir, des épices exotiques, et de la noisette. Une couche vineuse importante se faufile, ainsi qu'une poussière boisée en arrière-plan.
  • Bouche: Douce et facile d'accès. Du caramel et de la céréale sucrée. Du raisin sec et du bonbon. Du raisin acidulé par moments.
  • Finale: Du brou de noix revient en bouche, et le vineux boisé refait surface, accompagné d'une légère astringence de raisin vinifié.
  • Verdict: Assez agréable dans l'ensemble, il révèle néanmoins certains déséquilibres en bouche. L'apport du Sherry est particulièrement vineux.
  • 84/100.

Disponible (sur commande) en Wallonie auprès de Rhum-Whisky by Angels'Share dégustation, au prix d'environ 130€.

mardi 22 mars 2016

22/03 – 11/04/2016 : Whisky Festival chez Massen (Luxembourg)

22/03 – 11/04/2016 : Whisky Festival chez Massen (Luxembourg)

Comme tous les 6 mois, Massen organise son festival whisky. Celui du printemps 2016 commence... aujourd'hui !

Tous les jours jusqu'au 11 avril, une cinquantaine de whiskies ouverts à la dégustation, au rayon spiritueux.

Les deux "gros" jours seront le vendredi 1er avril de 17 à 21h00 et le samedi 02 avril de 15 à 19h00 (aussi au rayon spiritueux), où les distributeurs et embouteilleurs viendront présenter plus de 250 produits différents. Vous connaissez déjà la musique.

Comme d'habitude, les exposants présenteront les dernières nouveautés. L'Arran 18 ans, par exemple. Mais aussi les dernières nouveautés The Nectar of the Daily Drams (quelques embouteillages pour les 10 ans de The Nectar), quelques Signatory Vintage, etc. Seront présents The Benriach, Glendronach, Tomatin, Diageo, etc...

Pour rappel, les dégustations lors de ce festival sont gratuites, et une remise de 10% est appliquée sur le prix de toutes les bouteilles de single malt vendues chez Massen.

Le flyer du festival whisky du printemps 2016, chez Massen

samedi 19 mars 2016

Compte rendu: masterclass BenRiach chez We Are Whisky, le 15/03/2016

Ce mois de mars 2016 aura été le mois des premières fois pour moi. Après ma première fois au Whisky Club Waroux, je me suis rendu pour la première fois à une masterclass chez We Are Whisky à Jauche, dans le Brabant Wallon.

Compte rendu: masterclass BenRiach chez We Are Whisky, le 15/03/2016

We Are Whisky, comme vous le savez si vous consultez la page listant les boutiques sur lesquelles j'ai publié un focus, est une boutique très active gérée par un trio de passionnés: Patrick, Alain, et Petra.

Ce trio de choc organise de façon (très) régulière des événements, dégustations, et autres masterclasses. Et si je ne m'y étais jamais rendu auparavant, c'est pour diverses raisons: tout d'abord le succès de foule des masterclasses organisées par We Are Whisky: la plupart du temps elles sont sold out en un temps record. Difficile pour moi de m'y inscrire sans savoir si je serai effectivement disponible la date de l’événement. Ensuite, il est vrai que parfois la distillerie ou le lineup proposé ne m'attire pas plus que ça. C'est juste une histoire de goûts personnels, évidemment. Enfin, il arrive aussi que je ne sois pas disponible, de façon certaine, le jour de la masterclass qui m'aurait intéressé. Tout cela mis l'un dans l'autre, je n'avais donc jamais participé à une masterclass chez We Are Whisky. Un état de fait que je devais rectifier, bien évidemment.

Stewart Buchanan (photo We Are Whisky)
Stewart Buchanan (photo We Are Whisky)

Mais cette fois-ci, je m'y suis pris (presque) à temps. J'ai appris début février que Stewart Buchanan, brand ambassador (entre autres, car il représente aussi Glendronach et Glenglassaugh) de la distillerie BenRiach, animerait une soirée mi-mars à Jauche. Et ici encore, j'ai eu de la chance de pouvoir y assister, car cette masterclass a été sold out endéans les 2 jours après que j'en aie eu vent ! C'est finalement grâce à un désistement que j'ai pu être présent ce mardi 15 mars. Ouf !

La soirée se déroulait (comme chaque fois) dans la boutique elle-même, dont les présentoirs occupant le milieu de l'espace avaient été déplacés vers l'arrière boutique. Deux longues tablées installées, permettant d'accueillir environ 35 personnes. Masterclass sold out, bien évidemment.

Stewart Buchanan, aidé d'un présentation vidéo (qu'il n'a pas spécialement utilisée, d'ailleurs; préférant expliquer lui-même les choses), s'est lancé dans sa présentation dans la langue de Shakespeare... mais "Scottish style", accent inclus. L'audience a été, tout au long de la soirée, assez silencieuse et attentive; buvant les paroles (autant que le whisky) de Stewart. Ou alors était-ce du à la barrière linguistique ?

Compte rendu: masterclass BenRiach chez We Are Whisky, le 15/03/2016

The BenRiach:

Stewart nous a conté pas mal de choses à propos de BenRiach (et du whisky en général); choses que je vous livre ici (un peu en vrac, vous ferez le tri vous-même):

Un peu d'histoire:

Fondée en 1898, BenRiach sera pourtant fermée de 1900 à 1965, mais n'est pas détruite pour autant car reste utilisée comme malterie pour la distillerie Longmorn, située à 500m de là. Elle est revendue en 1999, est mise à nouveau sous silence entre 2001 et 2004; année où elle passe finalement aux mains de Billy Walker et ses associés. Pour info, Billy walker, qui avait travaillé chez Tobermory, puis était devenu broker (marchand de fûts, pour résumer très sommairement), a aussi racheté Glendronach et Glenglassaugh. Lors du rachat de BenRiach en 2004, le stock comprenant alors environ 25000 fûts allant de 1966 à 2004. Une mine d'or.

Compte rendu: masterclass BenRiach chez We Are Whisky, le 15/03/2016
Le fonctionnement:
  • Depuis 2004, BenRiach s'essaie à proposer des whiskies de tous les types, allant du Speysider classique fruité aux finishes les plus exotiques, en passant par une palette assez large de tourbés.
  • BenRiach n'utilise que de l'orge écossaise, qui peut coûter jusque 300£ la tonne contre environ 80£ pour une tonne venant d'autres pays (Europe de l'Est, Australie, etc...où c'est moins cher... CQFD). Cette différence de prix a évidemment un impact sur le prix final du produit.
  • BenRiach est une des rares distilleries écossaises à ne pas utiliser l'eau d'un cours d'eau tout proche. Elle puise son eau (qui a ruisselé des montagnes, charriant beaucoup de minéraux) d'une nappe phréatique située à 250m de profondeur.
  • BenRiach ne fonctionne pas à pleine capacité, mais à 80% de celle-ci (week-ends, périodes fériées et/ou de maintenance, etc...). La production annuelle est de 1,8 millions de litres. Environ 250.000 litres, destinés au marché du blend, sont échangés contre des fûts de vatted malt avec d'autres groupes / distilleries. BenRiach revend alors ces fûts de vatted malt pour générer du cash pour subvenir aux besoins courants de la distillerie.
Compte rendu: masterclass BenRiach chez We Are Whisky, le 15/03/2016

Le Line-up:

Bah oui, nous étions quand même là pour goûter un panel représentatif des produits de chez BenRiach ! Au total, pas moins de 7 whiskies différents nous ont été proposés. Voici mes impressions sur ces 7 whiskies, sachant qu'ils ont été goûtés dans un environnement masterclass, à un rythme assez soutenu, hors du calme de mes murs habituels.

1. BenRiach 10 ans, 43%

L'entrée de gamme de la distillerie, composé à 50% de fûts de bourbon de 3ème remplissage, 25% de fûts de bourbon de 1er remplissage, et 25% de fûts de chêne neuf (Virgin Oak).

  • Nez: De la chaussette cartonnée (???!!! :-o ). De la vanille et du raisin caramélisé. De la pomme verte apporte un brin de fraîcheur. Du malt vanillé après aération.
  • Bouche: Douce et sucrée. Du caramel, de la pomme, du raisin blanc, et des notes de pelure d'agrumes.
  • Finale: Une amertume fruitée marquée, et une sécheresse boisée qui s'installe sur la langue.
  • Verdict: Pas trop ma came. Un Speysider classique, mais je trouve le nez bizarre (Chaussette ?? Carton ?? Non mais allô quoi ??!!) et la finale trop amère.
  • 80/100.
2. BenRiach 20 ans, 43%
  • Nez: Du bois vert, du raisin blanc, de la pomme verte. Nez assez frais, mais aussi assez boisé. De la pomme vanillée après aération.
  • Bouche: Très sage, quasi aqueuse. Très boisée, asséchante. De la pomme à l'eau.
  • Finale: Courte. Kick poivré à la déglutition, et encore un peu de bois et de pomme.
  • Verdict: Très monolithique, et aussi assez décevant je dois avouer. Mou en bouche et très boisé. Beuh.
  • 79/100.
Compte rendu: masterclass BenRiach chez We Are Whisky, le 15/03/2016
3. BenRiach 25 ans, 46.8%

Les batches actuels de BenRiach 25 ans sont des mélanges de seulement 3 fûts, et donc très limités. Ils sont dès lors renouvelés tous les 6 mois environ.

  • Nez: Du raisin blanc en marmelade, de la pomme jaune. Une légère fumée fruitée en arrière plan. De la poussière de bois se dégage sur le temps.
  • Bouche: Du raisin sec, de la vanille caramélisée, et de la pomme sèche. De la coque d'amande. Des épices poivrées sur la durée, ainsi qu'une légère amertume fruitée.
  • Finale: Courte. Des notes végétales (de la feuille d'arbre) apparaissent.
  • Verdict: Un bon whisky, équilibré, assez classique, et facile. La bouche manque quand même de fougue.
  • 86/100.
Compte rendu: masterclass BenRiach chez We Are Whisky, le 15/03/2016
4. BenRiach 02.04.1996 / 09.2015 for Premium Spirits, 19 ans, Marsala Hogshead n°10302, 55.8%, 309 bouteilles

La finition en fût de Marsala (qui est du vin sicilien) ayant duré de 7 à 8 ans, peut-on encore considérer cela comme une finition, ou comme une double maturation ? Le débat reste ouvert. Ce fût a été spécialement sélectionné par Stewart Buchanan pour le marché belge.

  • Nez: Alcool assez présent. Du bois caramélisé et de la pomme rouge. Quelques cerises pas encore tout à fait mûres.
  • Bouche: Sucrée et caramélisée, facile d'accès. Alcool bien équilibré. Du raisin sec, des couches vineuses. Une sensation couvrante dans la bouche. De la mélasse de bois.
  • Finale: Moyenne. L'impression d'alcool fort est de retour, réchauffant la bouche. Bois asséchant.
  • 85/100.
Compte rendu: masterclass BenRiach chez We Are Whisky, le 15/03/2016
5. BenRiach 05.06.1995 / 09.2015 for Premium Spirits, 20 ans, Oloroso Butt n°7377, 51.8%, 636 bouteilles

Un autre embouteillage récent exclusif pour la Belgique, celui-ci est issu d'un (gros) fût de Sherry Oloroso.

  • Nez: Du Sherry fumé, han ! Waw, quel nez, d'ailleurs ! Ce mélange Sherry sec (bois, raisin très sec) et fumée de foin fonctionne à merveille.
  • Bouche: Du foin sec, du cuir brûlé, de la cassonade. De la pomme salée, du chocolat noir, et du vieux bois sec.
  • Finale: Onctueuse. La fumée remonte dans les narines. De la poussière de bois, et des épices de Noël sur la fin.
  • Verdict: BOUM ! J'aime le peaty/Sherry, et celui-ci est très bien fait.
  • 90/100.
6. BenRiach Birnie Moss, 48%

Un très jeune whisky, sans âge, et tourbé. Mais aussi très bon marché (une petite quarantaine d'euros).

Mais là, on retombe d'un (gros) cran par rapport au whisky précédant dans le lineup. Passer derrière l'Oloroso, ça ne pouvait pas l'aider. Au nez j'ai l'impression de renifler un jeune Ledaig en fût de bourbon. De la tourbe fermière, de la vanille, et beaucoup d'eau. Bof.

7. BenRiach 17 ans Septendecim, 46%

La tourbe est ici beaucoup plus subtile que dans le Birnie Moss. De la fleur de vanille, une légère fumée caramélisée, du toffee. Dommage que la bouche soit si réduite, car la tourbe est légère et subtile, mais ça manque de couilles (ou alors mes papilles avaient hissé le drapeau blanc, en cette fin de dégustation ?). Un whisky légèrement tourbé assez sympa, mais qui devrait l'être encore plus en brut de fût.

Pour conclure, j'ai passé une très bonne soirée (faudrait que je sois très difficile quand même pour passer une mauvaise soirée en buvant du whisky en de bonne compagnie, non ?), et une organisation au top de la part de l'équipe de choc de We Are Whisky. On sent qu'ils ont l'habitude.

Stewart Buchanan sera de retour le 25 avril chez We Are Whisky pour animer cette fois une masterclass Glendronach. Il reste quelques places libres, si ça vous dit !

Compte rendu: masterclass BenRiach chez We Are Whisky, le 15/03/2016Compte rendu: masterclass BenRiach chez We Are Whisky, le 15/03/2016

jeudi 17 mars 2016

Ben Nevis 18 ans First Cask, 1996/2015, Refill Sherry, 55%

Il y a assez bien de Ben Nevis qui sont arrivés sur le marché ces derniers mois. Certains très bien qualitativement, et (beaucoup) d'autres très dispensables. Si les embouteilleurs indépendants en proposent autant, c'est qu'il leur est encore possible d'en trouver des fûts à des prix abordables; et donc de répercuter ce prix abordable sur le prix final de la bouteille. Ce qui n'est plus possible pour (allez, entre autres et au hasard...) Springbank, par exemple, pour qui le prix d'une bouteille indépendante à âge équivalent sera vendue environ le double.

First Cask n'est pas le nom de l'embouteilleur proposant ce Ben Nevis qui nous occupe aujourd'hui, mais le nom d'une gamme de l'embouteilleur Whisky Import Nederland, qui est aussi distributeur aux Pays-Bas de pas mal de marques différentes en distilleries ou embouteilleurs. Un peu comme The Nectar en Belgique, en somme: distributeur et embouteilleur.

En Belgique, les embouteillages First Cask sont distribués par Whisky Import Belux (WIB en abrégé), une spin-off de Whisky Import Nederland (WIN en abrégé). WIB commence seulement à développer son réseau de distribution, qui est encore très embryonnaire. A ma connaissance une seule boutique, en Flandre (à Lochristi, près de Gand, pour être précis), est revendeur de cette gamme.

En Wallonie, les produits distribués par WIB peuvent être achetés via Rhum-Whisky by Angels'Share dégustation qui est une société qui organise surtout des dégustations privées ou anime des stands sur divers salons consacrés aux spiritueux.

Et ce Ben Nevis, alors, qu'en est-il ?? Hé bien nous y voilà !!

Ben Nevis 18 ans First Cask, 1996/2015, Refill Sherry, 55%
Ben Nevis 18 ans First Cask, 21.10.1996 / 25.03.2015, Refill Sherry Butt n°1493, 55%, 450 bouteilles
  • Nez: Bien puissant, avec l'apport du Sherry évidemment perceptible. Une boîte (en bois) à cigares bien fournie, des fruits secs (raisins, figues), des orangettes, de la prune noire, et des torrents de caramel épicé. Moi, perso, j'adore ce genre de nez.
  • Bouche: Sucrée, onctueuse, et sirupeuse. Un second remplissage de fût de PX ? Des fruits secs caramélisés et très sucrés; mais aussi des fruits rouges et noirs confits. Des pincées d'épices exotiques qui picotent en bouche. Un profil presque rhumesque par certains côtés.
  • Finale: Courte. Le raisin sec reprend le dessus. Une légère chaleur épicée s'installe un petit moment, avant de décamper.
  • Verdict: Hou ce nez, nondidju ! Et en bouche, il est très gourmand et sirupeux, ce Ben Nevis. Et sans être écœurant, ce qui est bien; surtout si il s'agit d'un fût de PX (qui souvent m’écœure rapidement). Bref, avec les Ben Nevis indépendants, on peut tomber sur du très bon comme sur du pas terrible du tout. Il faut pouvoir goûter (sinon c'est la loterie), mais celui-ci est très très bien.
  • 89/100.

Disponible (sur commande) auprès de Rhum-Whisky by Angels'Share dégustation, au prix d'environ 125€.

mardi 15 mars 2016

Littlemill 1984/2016 The Cooper's Choice pour La Boutique du Chemin, 31 ans, 48.5%

Vous savez que Littlemill est ma distillerie préférée. Et quand j'ai l'occasion d'en goûter un et de vous en parler, je ne me gêne pas.

Mais celui-ci a une place bien particulière dans mon cœur, car j'ai participé à sa sélection.

Une explication s'impose, car je sens votre curiosité piquée à vif...

Littlemill 1984/2016 The Cooper's Choice pour La Boutique du Chemin, 31 ans, 48.5%

La Boutique du Chemin, c'est le web shop du Chemin des Vignes; une boutique dont je vous parle régulièrement. Le Chemin est Vignes est distributeur pour la Belgique, entre autres, de l'embouteilleur indépendant The Cooper's Choice. Et comme tous les derniers embouteillages de Littlemill The Cooper's Choice étaient de qualité très élevée, à un prix intéressant par rapport au marché, et se sont vendus comme des petits pains; Ludo a demandé à l'embouteilleur si un fût complet serait disponible. Et comme les rapports entre Ludo et The Cooper's Choice sont bons, un accord a été possible !

Au final, Ludo a reçu trois échantillons de Littlemill, tous des sister casks distillés en 1984. Et comme Ludo me savait fan de Littlemill, il m'a demandé de l'aider à sélectionner le meilleur des trois. Je tiens d'ailleurs a remercier Ludo pour cette marque de confiance.

Pour la sélection, Ludo et moi avons d'abord goûté les échantillons chacun de notre côté, sans se concerter, afin de se faire un premier avis personnel. Nous nous sommes ensuite réunis afin de faire une repasse, ensemble et dans les mêmes conditions, et avons échangé nos points de vue. Si nous avons rapidement et unanimement écarté un des trois échantillons, le choix entre les deux autres a été plus difficile car ils étaient de qualité assez proche. Ce fût-ci, le 3901, s'est avéré néanmoins être le choix le plus évident à la fin de cette seconde passe; car il se montrait finalement plus séduisant que l'autre échantillon. Notre décision était donc prise: notre sélection serait le fût 3901 !

Voici donc ma note de dégustation de ce Littlemill APRES embouteillage. Oui, certaines petites différences peuvent se révéler entre un cask sample et le produit fini, embouteillé. Et vous pouvez déjà vous douter que la note et la cote ne seront pas mauvaises (j'ai quand même essayé de rester le plus possible honnête et impartial dans ma cotation ;-) ).

Littlemill 1984/2016 The Cooper's Choice pour La Boutique du Chemin, 31 ans, 48.5%
Littlemill 11.1984 / 2016 The Cooper's Choice, Specially Selected and Bottled for La Boutique du Chemin Brussels, 31 ans, Bourbon Cask n°3901, 48.5%, 260 bouteilles
  • Nez: Des fruits juteux et sucrés, comme de l'ananas, du pomelo, et de l'abricot; mais surtout de la mandarine et du pamplemousse rose. Derrière ces fruits très présents, se mélangent des fragrances florales (du pollen de mimosa et du muguet). Ce nez se stabilise après un moment d'aération, sur ce fin mélange fondu de sirop de fruits et de floral printanier.
  • Bouche: Un torrent de jus de mandarine et de pamplemousse, et de la compote de fruits exotiques bien mûrs. Du sirop de fruit coule en continu en bouche, enrobant quelques pistils de fleurs printanières. Quelques épices douces et légèrement poivrées apparaissent après un moment en bouche.
  • Finale: Moyenne. Les épices poivrées s'endorment lentement, pendant que le jus d'agrumes sucrés continue de flatter la bouche.
  • Verdict:Un whisky délicieusement fruité et floral, très fin et très délicat. Le premier contact pourrait être considéré comme étant (trop) sage, mais toute sa richesse et sa subtilité se révèlent en cours de dram. Un délice. Et qui plus est, mon épouse l'apprécie non seulement au nez, mais aussi au goût; alors qu'elle n'aime pas le whisky ! Succès total pour ce Littlemill :-)
  • 91/100 (très proche de 92 en raison de sa grande finesse, mais il lui manque juste un peu de "peps" pour l'atteindre).

PS : Finalement, je me demande même si je ne suis pas trop sévère avec mon 91, en voyant la cote moyenne de ce Littlemill sur Whiskybase aujourd'hui 15/03/2016 : plus de 92 de moyenne avec 9 cotes de différentes personnes !

La quasi totalité des bouteilles a été vendue (pour 265€) en précommande, et les quelques dernières par correspondance quand la bouteille a été livrée en Belgique (la semaine passée). Il en reste peut-être une poignée de bouteilles au Chemin des Vignes, mais vous devrez vous y déplacer si vous en voulez une. Et sinon, ben c'est sold out, quoi...

lundi 14 mars 2016

Compte rendu: Whisky Club Waroux, 11ème édition (spéciale Douglas Laing), le 10/03/2016

Le Whisky Club Waroux a été créé il y a déjà une grosse paire d'années (en septembre 2013) par Walther Herben, le Directeur Général de la commune d'Ans (près de Liège). Amateur de whisky depuis belle lurette, il a pris l'initiative de promouvoir le whisky, ce de façon officielle car le Whisky Club Waroux est une activité culturelle de la commune ! Hé oui, faire passer des dégustations de whisky pour une activité culturelle, il fallait oser; Walther l'a fait !

En une grosse dizaine de sessions (chaque session se tenant environ tous les 3 mois, autour d'un thème chaque fois différent), la réputation et la renommée du Whisky Club Waroux n'a fait que croître, pour en arriver à des soirées comptant plus de 200 personnes présentes. A cette échelle, ce n'est plus vraiment un club (et encore moins fermé), mais une "soirée mondaine" autour du thème du whisky.

Compte rendu: Whisky Club Waroux, 11ème édition (spéciale Douglas Laing), le 10/03/2016

A chaque session, donc, un thème différent. Je schématise un peu en disant que les premières sessions étaient grosse modo axées sur les bases du whisky (les différentes régions, avec en dégustation majoritairement des entrées de gammes officielles), mais une fois ces bases abordées, il fallait bien passer à autre chose et monter progressivement en gamme. C'est ce que Walther a fait, en proposant des thèmes autour des finitions spéciales, les Classic Malts de chez Diageo, les whiskies du monde, etc...

Compte rendu: Whisky Club Waroux, 11ème édition (spéciale Douglas Laing), le 10/03/2016

Le Whisky Club Waroux étant une activité officielle de la commune d'Ans, les sessions se tiennent chaque fois dans un bâtiment appartenant lui aussi à la commune, qui n'est autre que le Château de Waroux. Hé oui, se réunir dans un château pour déguster du whisky, on a connu pire comme activité.

L'historique de l'organisation grossièrement expliquée (je ne suis pas rentré dans tous les détails), parlons plus spécialement de cette session-ci.

D'abord, détail qui a son importance, c'était la première fois que j'y allais. Alors que ça se passe à 15 minutes de chez moi. Du snobisme de ma part ? Pas du tout, mais j'avoue que je n'étais pas spécialement attiré par les line-up proposés lors des sessions abordant les bases du whisky (je les connaissais pratiquement tous); ou les dates des sessions ne correspondaient pas à mes disponibilités. Il est vrai que j'avais aussi un a priori: j'avais peur que ces soirées ne tournent en réunion où tout le PS du grand Liège serait présent.

Mais mon amitié avec Walther grandissant (nous nous sommes croisés à maintes reprises et j'ai fort apprécié sa passion pour le whisky et son dynamisme à vouloir communiquer et partager cette passion), et les thèmes des sessions du Whisky Club Waroux me paraissant de plus en plus intéressants; j'étais présent à celle de jeudi dernier consacrée à l'embouteilleur Douglas Laing.

Compte rendu: Whisky Club Waroux, 11ème édition (spéciale Douglas Laing), le 10/03/2016

Le principe de la soirée était similaire aux précédentes: entrée gratuite, des tickets en vente à cette même entrée en fonction du dram que l'on veut déguster, et amuse-bouches offerts par l'organisation.

Le rez de chaussée était agencé avec des tables installées dans les alcôves, afin que des groupes voulant se sentir à l'aise puisse s'y asseoir. Au premier étage, la salle principale, le centre névralgique de la soirée, là où les verres sont servis et où la grande majorité des gens (environ 200 au total) est rassemblée. Un coin "bar" où sont installées 5 hautes tables, sur chacune d'elles trônant une des 5 bouteilles du line-up, entourée d'une armée de verres remplis et prêts à être dégustés par les amateurs présents.

Compte rendu: Whisky Club Waroux, 11ème édition (spéciale Douglas Laing), le 10/03/2016

Parlons justement, rapidement, du line-up, voulez-vous ? Les trois "Regional Malts" de chez Douglas laing (le Timorous Beastie des Highlands, le Scallywag du Speyside, et le Rock Oyster des îles), tous trois à 5€ le dram; un Glengoyne 1997 (17 ans) Old Particular à 7€ le dram; et le Jura 25 ans Xtra Old Particular, dont j'ai récemment parlé, à 9€. Un prix très honnête pour des whiskies qui le sont tout autant. Je n'ai pas pris de notes de dégustation, étant donné que seul le Glengoyne m'était inconnu (et il était sympa).

Compte rendu: Whisky Club Waroux, 11ème édition (spéciale Douglas Laing), le 10/03/2016

En fait, outre les whiskies qui étaient bien évidemment bons (la qualité globale des produits Douglas Laing n'est plus à démontrer), c'est surtout l'ambiance conviviale et bon enfant qui a régné pendant toute la soirée qui m'a séduite. Ce n'était pas du tout un meeting politique comme je le craignais (il n'y avait même qu'une poignée d'élus locaux, amateurs de whisky et amis de Walther), et le sujet de conversation des gens avec qui j'ai eu le plaisir de discuter ne tournait qu'autour de notre passion maltée.

Bref, j'ai passé une très bonne soirée, dans une bonne ambiance, entouré de gens courtois et intéressants, en dégustant quelques bons whiskies. Que demander de plus ?

La prochaine session du Whisky Club Waroux, dont le thème sera le "brut de fût", se tiendra (toujours au même endroit) le jeudi 16 juin 2016.

Compte rendu: Whisky Club Waroux, 11ème édition (spéciale Douglas Laing), le 10/03/2016
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vendredi 11 mars 2016

Highland Park 25 ans Cadenhead's Small Batch, 1990/2015, 50.6%

Dans ma précédente note de dégustation d'un Highland Park, j'avais mentionné le fait que je les préfère en fût de Sherry. Et voici que je vais vous parler d'un Highland Park issu d'un mélange de deux fûts de bourbon. Aucune consistance dans ses propos, ce Bishlouk, pfffff.


Highland Park 25 ans Cadenhead's Small Batch, 1990/2015, 50.6%

D'un autre côté, un Highland Park de 25 ans d'âge, de chez Cadenhead, dans la gamme Small Batch, ça m'a tout de suite fait penser au précédent, sorti en 2013 mais en fût de Sherry (et qui a eu un succès fulgurant, propulsant la gamme Small Batch au firmament des gammes à surveiller de très près). Et si ce nouvel HP de 25 ans, même si pas en fût de Sherry, se rapprochait ne fut-ce qu'un peu, qualitativement, de ce précédent légendaire (qui, soit dit en passant, a été un des meilleurs whiskies que j'ai jamais bu de ma vie) ? Aurais-je pu le laisser passer sans même le goûter ? Mais évidemment que non !



Highland Park 25 ans Cadenhead's Small Batch, 1990 / 2015, 2 Bourbon Hogsheads, 50.6%, 426 bouteilles

    Highland Park 25 ans Cadenhead's Small Batch, 1990/2015, 50.6%
  • Nez: De façon surprenante, le nez est d'abord très axé sur le citron jaune acidulé, fraîchement coupé. Derrière ce citronné se bousculent du miel d'arbre fruitier, des fruits exotiques liquoreux, et des nuages de pollen. L'ensemble est fondu, créant un mariage cohérent. Après aération, des senteurs de fleurs d'abricotier se développent, ainsi que des soupçons d'aneth.
  • Bouche: Douce et fine, sans aucune agressivité malgré les 50%. De la compote de fruits mixés (pomme jaune, citron, abricot, entre autres). Le miel de fleur est toujours omniprésent, et des épices exotiques en poudre sont jetées par poignées à certains moments.
  • Finale: Longue. Une fumée épicée surgit de nulle part, flanquée d'une légère amertume fruitée. La fumée, bientôt accompagnée d'un nuage de poussière de bois sec, reste un bon moment en bouche. Des épices piquantes font des passages fréquents sur la langue.
  • Verdict: Très très loin de mes attirances habituelles pour les HP en profil Sherry. Mais il est très fin, raconte une histoire complexe mais tellement limpide et évidente à la fois. Un whisky délicieux, à déguster lentement, et pas spécialement facile d'accès. Il faut lui laisser un temps certain pour s'ouvrir et se révéler pleinement.
  • 90/100.
Quant à sa disponibilité, là c'est une autre histoire... Embouteillé en décembre dernier, il est passé assez inaperçu et est resté longtemps disponible auprès de la plupart des ambassades Cadenhead du royaume ; et facilement trouvable en ligne. Il en restait même plusieurs bouteilles chez TasTToe (que je remercie pour le sample) fin février. Et puis début mars, paf il s'est pris un beau 91 sur un blog whisky bien connu, et il a été sold out partout dans l'heure. Comme d'habitude, quoi... Bref, il y a peu de chance que vous puissiez encore le trouver via les filières "normales" (surtout à son prix originel de 150€), mais il devrait rapidement apparaître sur les sites d'enchères.

mercredi 9 mars 2016

Deanston 20 ans, Oloroso Sherry Casks, 55.3%, 8400 bouteilles (OB)

Je mets (Très. Trop ?) souvent en avant les embouteilleurs indépendants, j'en suis bien conscient. Mais voilà, les embouteillages officiels me déçoivent (Très. Trop ?) souvent aussi.

Mais quand un embouteillage officiel d'un bel âge, non filtré à froid (youpie !), non coloré (hourra !), en brut de fût (alléluia !), et à un prix honnête (oufti !) se présente, là je me dis que ça devient très très (et pas trop, ce coup-ci) intéressant ! Et c'est le cas en ce qui concerne ce Deanston officiel.

Et même si Deanston n'est pas LA distillerie après laquelle tout le monde court (nous sommes loin de la renommée d'un Ardbeg, Highland Park, ou Springbank), cet embouteillage, en édition limitée à 8400 bouteilles et mélange de fûts de Sherry Oloroso (qui est un des péchés mignons), a sur papier tout pour séduire. Mais le goûter sonnera bien évidemment l'heure de vérité. Ding, allons-y !

Deanston 20 ans, Oloroso Sherry Casks, 55.3%, 8400 bouteilles (OB)
Deanston 20 ans, Oloroso Sherry Casks, 55.3%, 8400 bouteilles (OB)
  • Nez: Puissant et gourmand en même temps. Le Sherry est fort présent, et bien boisé. Du bois laqué, du raisin noir sec, de la prune noire, de la poussière de noisette, du caramel brûlé, du tabac doux, du thé noir, et du chocolat épicé. Entre autres. Car c'est franchement complexe et ça sent hyper bon.
  • Bouche: Liquoreuse, presque crémeuse. Les fruits secs (raisin, abricot) se mélangent à des couches successives boisées et vineuses. Les épices exotiques dansent dans tous les sens. Du caramel enrobe les fruits secs, tandis que du chocolat noir amer se faufile par moments.
  • Finale: Moyenne. Le chocolat noir s'évanouit vite, laissant derrière lui sa légère amertume. L'acidité vineuse, saupoudrée d'épices poivrées, se fait plus présent.
  • Verdict: Je trouve le nez vraiment formidable, je m'y perdrais des heures. Par contre je trouve la bouche un tantinet trop vineuse à mon goût, et la finale un poil trop courte (et se terminant trop abruptement, pas assez en "pente douce"). Ce Deanston est néanmoins un très bon whisky, bien fait, très agréable, gourmand, et équilibré. Un embouteillage officiel loin d'être décevant (ce qui devient trop rare et mérite d'être mis en avant).
  • 88/100.

Disponible pour une grosse centaine d'euros chez les cavistes revendant les produits de chez Cinoco, le distributeur de Deanston (entre autres) en Belgique. Bref, si intéressé, contactez votre caviste pour savoir si il en a en stock.

lundi 7 mars 2016

Glentauchers 18 ans Claxton's – The Single Cask, 1996/2015, 48%

Glentauchers 18 ans Claxton's – The Single Cask, 1996/2015, 48%

Claxton's est un tout nouvel embouteilleur, basé à York en Grande Bretagne, qui vient de sortir ses trois premiers embouteillages. Ces trois bouteilles sont un Tobermory, un Tomatin, et ce Glentauchers-ci.

Ce qui attire au premier coup d’œil, chez Claxton's, c'est le look des bouteilles qui est très loin de la bouteille "standard". Ici la bouteille ressemble plutôt à... une grosse bouteille de parfum. C'est bien joli, mais à mes yeux le ramage doit être plus intéressant que le plumage.

Ces trois embouteillages sont apparemment réduits à 48%. Je dis "apparemment", car l'échantillon que j'avais goûté indiquait ce titrant sur son étiquette, mais la photo finale de la bouteille indique 46%. A voir sur la version finale, quand je l'aurai en main et pourrai constater de visu. Je laisse pour le moment l'info de 48%, puisqu'il semble que ce soit, actuellement, l'officielle.

Glentauchers 18 ans Claxton's – The Single Cask, 1996/2015, 48%
Glentauchers 18 ans Claxton’s - The Single Cask 16.12.1996 / 2015, Bourbon Barrel n°1502 - 7884 , 48%, 320 bouteilles
  • Nez : De la pomme jaune, du raisin blanc, et de la prune jaune. Du malt vanillé grandit avec le temps.
  • Bouche : Douce, sucrée, suave et gourmande. Beaucoup de fruits juteux (nectarine, poire, raisin). Un épicé montre le bout du nez après un moment, avec du gingembre en tête qui se fait de plus en plus présent.
  • Finale : Moyenne. Quelques épices douces et boisées. Le fruité vanillé perdure un moment.
  • Verdict : Classique mais bien fait. Le fruité est gourmand, la réduction est maîtrisée, la bouche n’est pas aqueuse. Un dram sympa et intéressant ; un bon début pour ce jeune embouteilleur.
  • 86/100.

Les embouteillages de Claxton's seront disponibles en Belgique à partir de mi-avril, au Chemin des Vignes à Bruxelles. Le prix de ce Glentauchers avoisinera les 120 euros, belle boi-boîte de présentation comprise.

samedi 5 mars 2016

BenRiach 1989/2015 The First Editions, 26 ans, 56.1%

BenRiach 1989/2015 The First Editions, 26 ans, 56.1%

Ce Benriach, sorti juste pour le Whisky-Live Belgium où il avait été bien accueilli par les personnes l'ayant goûté, a été embouteillé par Hunter Laing dans sa gamme The First Editions.

Hé bien... que dire à part cela, en fait ? Il est âgé de 26 ans, ce qui commence à marquer au compteur... et à picoter niveau prix aussi, bien entendu.

On passe à la dégustation ? Allez suivez-moi...

(oui je sais... désolé... parfois je manque d'inspiration pour le texte d'emballage de mes notes de dégustation...)

BenRiach 1989/2015 The First Editions, 26 ans, 56.1%
BenRiach 1989 / 2015 The First Editions, 26 ans, Refill Puncheon n°HL12002, 56.1%, 268 bouteilles
  • Nez: Très fruité sur la pomme jaune, le raisin blanc juteux, la compote de citron, et même quelques gouttes de fruits exotiques. Outre ce fruité intense, une fraîcheur végétale de rhubarbe s'invite dans la danse.
  • Bouche: La bouche n'est pas en reste par rapport au nez: très fruitée. Pomme juteuse, raisin blanc, sirop de citron. On sent la présence de ces fruits qui se veulent acidulés, mais cette acidité est bridée par des vagues de vanille au miel liquide. Des pincées d'épices poivrées viennent virevolter par moments.
  • Finale: Une importante amertume fruitée vient s'abattre d'un coup dans la bouche. Bim ! Cette amertume balaie le fruit sucré pour ne laisser qu'une sécheresse aride sur la langue. Le contraste est frappant entre cette finale et tout ce qui a précédé.
  • Verdict: Le fruité du nez et de la bouche est très engageant et savoureux. La finale, très différente, me plaît personnellement moins, par contre. Ce BenRiach est quand même globalement très agréable, bien fait, riche, et puissant.
  • 87/100.

Disponible pour ±180 euros au Chemin des Vignes (Bruxelles), et peut-être sur commande chez We Are Whisky (Jauche) et W Comme Whisky (La Louvière). Alors oui, 180€ ça peut paraître cher, mais histoire de relativiser il suffit de se dire que le BenRiach 25 ans officiel coûte le même prix. Hé oui.

jeudi 3 mars 2016

Benromach 15 ans, 43% (OB)

Après le Benromach 10 ans officiel d'entrée de gamme, très agréable au demeurant, passons en revue son grand frère, le 15 ans d'âge. Et pour tout dire, je l'attends quand même un peu au tournant, car comme le 10 ans m'avait plu, j'espère (logiquement ?) encore mieux de ce 15 ans !

Allez zou alors, à la dégustation !

Benromach 15 ans, 43% (OB)
Benromach 15 ans, 43% (OB)
  • Nez: Une grosse vague de fruits secs, confits, et caramélisés. C'est gourmand d'entrée et met en appétit. Un peu de pop-corn grillé derrière les fruits. Une très légère fumée de tabac doux frais, qui accompagne des copeaux de coque de noisette.
  • Bouche: Des fruits secs en pagaille (raisins et dattes en tête), appuyés par un mélange d'épices douces non envahissantes. Une bouche monolithique mais agréable à siroter sans se poser de questions outre mesure.
  • Finale: Courte. Les épices douces restent un moment, tandis que le fruit sec s'en va tout en laissant derrière lui une fine fumée de poussière de bois sec.
  • Verdict: Le côté réduit n'est pas handicapant, car peu perceptible. Le nez est très engageant, la bouche facile d'accès, et la finale un tantinet trop courte. Dans l'ensemble c'est bien bon, c't'affaire !
  • 86/100.

Hé bien hé bien... Benromach est une distillerie à explorer et à suivre plus avant, sans aucun doute, dites donc ! Faudrait que j'arrive à me procurer un sample du 35 ans qui vient de sortir, histoire de me faire aussi une idée sur ce que ce bestiau a dans le ventre, tiens...

Ce 15 ans d'âge est disponible chez tous les cavistes spécialisés en whisky, pour une septantaine d'euros.

mardi 1 mars 2016

Jura 25 ans Douglas Laing Xtra Old Particular, 1990/2015, 54.2%

Douglas Laing est un des plus anciens (fondé en 1948) et des plus importants embouteilleurs indépendants écossais, à classer dans la même catégorie des "gros" en terme de stock de fûts, comme Cadenhead, Signatory Vintage, ou encore Gordon & MacPhail.

En 2013, une misbrouille entre les frères Laing engendre une scission de la société, qui va alors se diviser en deux: le nom Douglas Laing se perpétue d'un côté, tandis que la société Hunter Laing est créée d'un autre côté. Les marques et gammes sont divisées entre les deux frères / sociétés, tout comme les stocks de fûts. Naissent ainsi les gammes Old Particular chez Douglas Laing (pour contrer la gamme Old Malt Cask passée du côté d'Hunter Laing) et Xtra Old Particular (pour contrer la gamme Old & Rare, elle aussi passée du côté d'Hunter Laing).

Cette gamme Xtra Old Particular se veut être le nec plus ultra chez Douglas Laing. Les embouteillages très haut de gamme; les meilleurs fûts et, très souvent, les plus vieux. Ce qui engendre bien évidemment des prix eux-aussi très haut de gamme (traduisez: stratosphériques).

Pourtant, ce Jura-ci peut être considéré comme une exception, car son prix est assez honnête par rapport à son âge: ±170€. Pour un 25 ans, c'est dans la moyenne globale actuelle, et même "bon marché" par rapport aux prix habituels de cette gamme Xtra Old Particular.

Jura 25 ans Douglas Laing Xtra Old Particular, 1990/2015, 54.2%
Jura 25 ans Douglas Laing Xtra Old Particular, 11.1990 / 11.2015, Refill Hogshead n° DL10990, 54.2%, 249 bouteilles
  • Nez: Du fruit blanc et jaune compoté. Pas mal de vanille qui se dégage, ainsi que de la céréale maltée qui grandit. Après aération, le fruit se mélange à du coriandre.
  • Bouche: Du citron, de la pêche verte, et de la pomme mélangés à du miel pas trop sucré. Des épices piquantes très vite se montrent et grandissent. De grosses pincées de gingembre moulu par moments.
  • Finale: Moyenne. De la pelure de fruit assèche légèrement la bouche. Les épices tambourinent un moment dans les joues, puis s'éteignent lentement.
  • Verdict: Le profil de ce Jura est d'abord très classique d'un fût de bourbon, sur le fruit vanillé. Très Speyside ou Highlands. Puis les épices et les herbes aromatiques apportent une touche peu courante, peut-être plus typique à ce que peut apporter Jura (OK, j'ai peu d'expérience avec cette distillerie, j'avoue). L'alcool est bien maîtrisé, mais l'épicé piquant me semble un brin trop envahissant en bouche.
  • 85/100.

Disponible (en stock ou sur commande) chez les cavistes distribuant les produits Douglas Laing, pour environ 170€.