samedi 30 juillet 2016

Croftengea 2006/2016 The Cooper’s Choice, 10 ans, 46%

Croftengea ? Voilà autre chose, tiens.... C'est quoi ça, Croftengea ? Le nom d'un nouveau blend ? Un whisky "teaspooné" ? Un whisky dont la distillerie n'est pas connue, alors on lui colle un nom aléatoire sur l'étiquette ?

Hé bien non, détrompez-vous, rien de tout ça. Croftengea est le nom du whisky tourbé produit par la distillerie Loch Lomond. Comme l'est Ledaig pour la distillerie Tobermory, en somme. Sauf que Ledaig est vachement plus célèbre que Croftengea, dont seulement 22 embouteillages différents sont recensés sur la base de données participative Whiskybase.

Croftengea 2006/2016 The Cooper’s Choice, 10 ans, 46%

Bref, je n'avais jamais entendu le nom Croftengea avant qu'on ne m'en mette une bouteille sous le nez. Et c'est bien pour ça que je vous en parle aujourd'hui; afin que vous aussi vous puissiez avoir un sujet de conversation intéressant lors de la prochaine réception de l'ambassadeur de Syldavie à laquelle vous serez invité.

Croftengea 2006/2016 The Cooper’s Choice, 10 ans, 46%
Croftengea 03.2006 / 2016 The Cooper’s Choice, 10 ans, Bourbon Cask n°498, 46%, 370 bouteilles
  • Nez : De la paille fraîche, du citron, de la fumée d’étable (oui, ça sent un peu la bouse de vache par moments). De la céréale vanillée. Ça sent le jeune et ça sent la ferme. Après aération, la tourbe fermière se met en veille pour laisser la part belle au malt vanillé.
  • Bouche : Beaucoup de malt vanillé. Légère acidité citrique. Du sirop de poire. Une fine couche de cendres froides et un nuage de fumée fermière.
  • Finale : Moyenne. Une fraîcheur mentholée, médicinale, envahit la bouche. Le citron vanillé reste un moment.
  • Verdict : En aveugle, ça ressemble très fort à du Ledaig, mais en moins monolithique je trouve. Les fans de ce genre de whisky s’y retrouveront. Pas mal fait, mais pas une découverte extraordinaire (en ce qui me concerne en tout cas) non plus.
  • 85/100.

Disponible pour 65€ au Chemin des Vignes à Bruxelles, et peut-être (renseignez-vous !) sur commande chez We Are Whisky (Jauche) et W Comme Whisky (La Louvière).

jeudi 28 juillet 2016

Cadenhead Creations – Light Creamy Vanilla, Batch 2, 23 ans, 51.6%

De façon de plus en plus régulière, je parle de blends et de whiskies dont l'origine n'est pas clairement établie. La raison est assez simple: beaucoup de blends dits "premium" deviennent de plus en plus une alternative à prix honnête aux single malts aux prix exorbitants qui nous sont proposés.

Goûter ces blends d'une nouvelle génération, souvent arborant fièrement un âge non négligeable, devient donc une étape quasi inévitable (mais pourquoi voudrais-je l'éviter, si la qualité est au rendez-vous ?). Entendons nous bien: je vous parle de blends "haut de gamme", pas du J&B ou du Williams Lawson !

Cadenhead (again ^^) propose lui aussi de façon de plus en plus régulière des blends en édition limitée (mariage de quelques fûts uniques), proposés dans sa gamme internationale (disponible dans tous les pays où Cadenhead est distribué, et pas seulement dans les boutiques Cadenhead).

Celui qui nous occupe aujourd'hui est le Light Creamy Vanilla, Batch 2. Le Batch 1, de 17 ans d'âge, était sorti en 2014; réduit à 46%. Un Batch 2, de 26 ans d'âge et limité à seulement 222 bouteilles, était sorti en 2015. Voici que Cadenhead nous propose maintenant un second Batch 2, de 23 ans d'âge (aucune idée pourquoi c'est un second Batch 2 et pas un Batch 3... soit le premier Batch 2 était destiné à un marché exclusif et particulier, soit Cadenhead s'est emmêlé les pinceaux ;-) ).

Les whiskies composant ce blend ne sont pas connus. Les fûts, achetés en 2012 par Cadenhead, étant destinés au blend; la distillerie d'origine n'était pas indiquée. La seule certitude est que les whiskies ont été distillés en 1992. En 2012, ces fûts ont alors été "blendés" ensemble dans un Sherry Butt unique; blend qui a maturé jusque maintenant.

Cadenhead Creations – Light Creamy Vanilla, Batch 2, 23 ans, 51.6%
Cadenhead Creations – Light Creamy Vanilla, Batch 2, 23 ans, Sherry Butt, 51.6%, 624 bouteilles
  • Nez: Assez fort marqué par le Sherry, avec une bonne grosse couche de soufre par dessus. Du raisin sec à la liqueur, du caramel vanillé, du bois poli, et de l'orange confite.
  • Bouche: Sucrée et équilibrée. Du caramel, de l'abricot, une fine acidité citrique, et de grosses poignées d'épices exotiques. Du raisin blanc à l'alcool par moments.
  • Finale: Courte. De la peau de pomme rouge, du citron acidulé, et du raisin blanc confit.
  • Verdict: Le soufre est fort présent au nez, et ne veut pas disparaître même après une longue aération. Généralement le soufre ne me gêne pas outre mesure sur les gros Sherry secs et boisés, mais ici il ne porte pas du tout ce nez aux nues. La bouche, fortement épicée mais cohérente, rattrape en partie le nez (trop) soufré.
  • 84/100.

Disponible à la boutique Cadenhead de Cologne pour ±75€, et devrait arriver dans un avenir très proche aux ambassades Cadenhead de Belgique et du Luxembourg (pour un prix similaire, je présume).

mardi 26 juillet 2016

Aberlour 25 ans Cadenhead's Small Batch, 1990/2016, 51.4%

Aberlour est loin d'être ma distillerie préférée. Chaque fois que j'en ai goûté, je me suis dit que ça ne cassait pas trois pattes à un canard. Et pour cette raison, je n'ai jamais cherché à approfondir la question. On a tous nos distilleries préférées qu'on aime bien goûter dès qu'on peut, Aberlour n'en fait tout simplement pas partie en ce qui me concerne. Et j'avoue, mon expérience gustative dans cette distillerie n'est pas particulièrement développée (j'en ai peut-être goûté 5 différents à tout casser).
Néanmoins, quand je croise un whisky qui me plaît, quelle que soit la distillerie, je trouve normal d'en parler. Que ce soit Aberlour ou une autre. Et le fait que celui-ci soit de l'embouteilleur Cadenhead n'entre pas en ligne de compte dans mon appréciation (promis juré !). C'est, d'ailleurs, le premier Aberlour noté sur le Blog.
Il s'agit donc d'un Aberlour de 25 ans d'âge, mariage de deux fûts de Bourbon, embouteillé en brut de fût en juin 2016 par Cadenhead. Et si je vous en parle, c'est que je l'ai trouvé avenant.




Aberlour 25 ans Cadenhead's Small Batch, 1990 / 2016, Bourbon Hogsheads, 51.4%, 540 bouteilles

Aberlour 25 ans Cadenhead's Small Batch, 1990/2016, 51.4%
  • Nez: Frais et fruité, sur la pomme verte, le citron jaune juteux, et pas mal de vanille. Au loin, du jus d'orange frais. Un nez rafraîchissant.
  • Bouche: Pas agressive du tout. Tout en douceur, dans la continuité du nez. Du sirop d'orange à jus, de la pomme jaune, du miel vanillé. Du citron picotant après un moment.
  • Finale: Moyenne. Du citron sec, la vanille qui perdure, et un léger boisé non envahissant en fin de bouche.
  • Verdict: Un Speysider assez typique, pas spécialement complexe, mais sa fraîcheur ambiante est la bienvenue en cette période estivale. Très "easy drinkable", ça passe tout seul. Sympa tout plein.
  • 88/100.




Disponible à la boutique Cadenhead de Cologne pour ±130€, et devrait arriver dans un avenir très proche aux ambassades Cadenhead de Belgique et du Luxembourg (pour un prix similaire, je présume).

dimanche 24 juillet 2016

Face à face: deux Pulteney 1990 Cadenhead

Vous le savez, j'aime bien proposer des face à face, car ça permet de vraiment comparer deux (ou plus) produits apparentés. Aucun intérêt de faire un face à face entre deux whiskies complètement différents, bien entendus; mais entre deux whiskies de la même distillerie et distillés la même année, là ça commence à être intéressant.

Bien évidemment, ce n'est pas toujours évident de mettre des face à face sur pied, car il faut pouvoir avoir les deux (ou plus) whiskies sous la main, et pouvoir les déguster en même temps dans de bonnes conditions.

C'est le cas ici, avec deux Pulteney (notez que je ne dis pas Old Pulteney, car en effet Old Pulteney est la gamme d'embouteillages officiels, mais la distillerie elle-même se nomme "juste" Pulteney), tous deux distillés en 1990, maturés en fût de Bourbon, et embouteillés en single cask et en brut de fût par Cadenhead.

Face à face: deux Pulteney 1990 Cadenhead

Le premier, de 24 ans d'âge, sorti début 2015 dans la gamme Single Cask; le second, de 25 ans d'âge, sorti en avril 2016 dans la gamme Authentic Collection. Deux whiskies en théorie très proches, puisque produits la même année par la même distillerie, et maturés à peu près le même nombre d'années dans le même type de fût. Les différences devraient donc se ressentir dans ce qu'ont apporté ces deux fûts de Bourbon au distillat, justement.

Face à face: deux Pulteney 1990 Cadenhead
Pulteney 24 ans Cadenhead's Single Cask, 1990 / 2015, Bourbon Barrel, 53.7%, 198 bouteilles
  • Nez: Une belle corbeille de fruits mûrs et juteux. De la pomme, de la poire, quelques gouttes de citron, de la banane verte, de la nectarine. Derrière cette multitude de fruits, une poussière très ténue de fruit sec.
  • Bouche: Les fruits continuent d'affluer (citron, banane verte, abricot, pomme), mélangés à du sirop salé. Cette salinité prend de plus en plus d'ampleur le temps pendant lequel le whisky reste en bouche. La texture est huileuse sur la langue.
  • Finale: Moyenne. La salinité perdure, flanquée de pomme jaune sèche. Quelques épices douces viennent chatouiller le palais.
Face à face: deux Pulteney 1990 Cadenhead
Pulteney 25 ans Cadenhead's Authentic Collection, 1990 / 04.2016, Bourbon Barrel, 50.5%, 180 bouteilles
  • Nez: De la pêche blanche, et des herbes aromatiques (coriandre et fenouil). Un trait de pamplemousse.
  • Bouche: Du raisin blanc, de la pomme jaune, du citron légèrement acidulé. Une pincée de sel saupoudrée sur ces fruits. Du sirop vanillé après un moment.
  • Finale: Longue. Des épices piquantes apparaissent et se mélangent au sel, qui est plus présent à ce stade. Le raisin blanc résiste, derrière les épices.
Verdict du face à face:
  • Le nez du 25 ans Authentic Collection est plus "simple" que celui du 24 ans Single Cask, mais aussi moins gourmand. Il est par contre plus aromatique et plus présent.
  • En bouche, la salinité est plus prononcée dans le 24 ans Single Cask (et c'est un marqueur que j'apprécie chez Pulteney).
  • La finale du 25 ans Authentic Collection est plus épicée, plus explosive que celle du 24 ans Single Cask.
  • L'un dans l'autre, ce sont deux très bons whiskies, qui ont indubitablement un lien de parenté. Il est difficile de les départager, car aucun des deux n'a quoi que ce soit à se reprocher. Mon choix personnel va néanmoins vers la 24 ans Single Cask pour son côté plus salin en bouche et plus fruité au nez.
  • 24 ans Single Cask: 90/100. 25 ans Authentic Collection: 89/100.

Le 24 ans Single Cask est sold out depuis longtemps, son prix était d'environ 130€ à sa sortie. Le 25 ans Authentic Collection est encore actuellement disponible à la boutique Cadenhead de Cologne, lui aussi au prix d'environ 130€.

vendredi 22 juillet 2016

Garnheath 1967/2016 The Cooper's Choice, 48 ans, 41.5%



Garnheath 1967/2016 The Cooper's Choice, 48 ans, 41.5%

Garnheath, c'est la distillerie des Lowlands dont personne n'a entendu parler; pas même moi jusqu'octobre 2015 (j'en avais parlé, si si).
Après un 1978 et un 1986, voici que The Cooper's Choice nous propose un... 1967, soit un whisky (de grain) âgé de 48 ans. Ha. Rien que ça...
Celui-ci est affiché en brut de fût, mais ne tire qu'à 41.5%. Les anges se sont bien bourré la gueule au passage :-)
Bon, c'est pas tout ça, mais penchons-nous sur ce vieux whisky de grain, puisqu'il n'y a pas grand chose à dire de plus sur la distillerie elle-même qu'il n'avait été dit en octobre dernier.


Garnheath 1967/2016 The Cooper's Choice, 48 ans, 41.5%

Garnheath 06.1967 / 2016 The Cooper’s Choice, 48 ans, Bourbon Cask n°9157, 41.5%, 170 bouteilles
  • Nez : Une vague de miel sucré. De la vanille, et du bois vert. Côté fruit, c’est plutôt la datte sèche et collante qui domine. Après aération, une coulée de colle liquide.
  • Bouche : Sage pendant quelques secondes, ensuite des épices douces et exotiques. Le miel est toujours fort présent et domine l’ensemble. Un peu d’abricot, et un plein bol de dattes sèches. Pas mal de vanille en toile de fond. Très facile d’accès.
  • Finale : Courte. Une traînée d’épices exotiques s’étire sur la langue, accompagnée de poussière de bois.
  • Verdict : Le nez est fin et délicat, mais pas très complexe. La bouche est très facile, mais aurait pu être plus subtile. Ce grain est néanmoins très bon et très agréable. C’est surtout le nez qui me séduit.
  • 88/100.
Disponible au Chemin des Vignes (Bruxelles / Stockel) pour 340€. Ha quand même, les prix des vieux grains eux aussi prennent l'ascenseur :-/ Peut-on espérer une stabilisation des prix suite au Brexit et à la gamelle de la Livre Sterling ? Wait & See...

mercredi 20 juillet 2016

Clynelish 2001/2016 Gordon & MacPhail, 54%

Vous l'aurez compris, sur le Blog je parle souvent de Littlemill, Caol Ila, et... Clynelish. Ben oui, elles figurent parmi mes distilleries préférées, alors quand je peux en goûter (et vous en parler), je ne me gêne pas.

Celui-ci, je vous en avais brièvement parlé dans mon compte rendu de la masterclass Gordon & MacPhail chez We Are Whisky. Je n'avais pas fait de note de dégustation ce soir-là, trop aspiré par le débat du face à face avec le Caol Ila 2004 (dont j'ai aussi reparlé plus tard). Me voici de retour dessus, au calme chez moi, dans mon environnement "note de dégustation détaillée".

Clynelish 2001/2016 Gordon & MacPhail, 54%
Clynelish 28.06.2001 / 2016 Gordon & MacPhail, Refill Sherry Casks 307849 + 307850, 54%
  • Nez: Du raisin sec à la cire d'abeille, de l'abricot sec. La cire s'apaise rapidement, pour laisser la place à du pop-corn caramélisé.
  • Bouche: Du caramel, du miel rissolé, du raisin et abricot secs, de l'amande grillée. Une pincée de sel en arrière plan, et un zeste d'orange confite.
  • Finale: Une mini explosion d'épices douces, et une légère amertume fruitée (peau d'abricot sec).
  • Verdict: L'apport du Sherry est bien présent (c'est pourtant du second remplissage), et camoufle assez fortement les marqueurs de la distillerie. L'alcool est un chouïa trop présent par moments, mais globalement c'est un bon whisky, équilibré et bien fait.
  • 86/100.

Disponible pour environ 90€ chez les cavistes revendant du Gordon & MacPhail en Wallonie (We Are Whisky, W Comme Whisky, Chez Arthur, Maison Demiautte, Aux Mille Saveurs).

samedi 16 juillet 2016

Arran 19 ans Cadenhead's Sherry Cask, Fino Sherry, 1996/2016, 54%

Vous reprendrez bien une petite dose de Cadenhead ? Je sais, "ça faisait longtemps, tiens !". C'est pas à mon âge que je vais m'améliorer, savez-vous...

Aujourd'hui, de l'Arran. Une distillerie que j'apprécie beaucoup, de par sa qualité globale de haut niveau.

Aujourd'hui, un whisky en fût de Fino Sherry. Ha, là, ça sort des sentiers battus, quand même ! Un whisky en Fino Sherry, ce n'est pas légion; et encore moins en Arran (je n'en n'ai encore jamais croisé, je pense).

Parlons du Fino Sherry... qui est un Sherry très sec, et de couleur claire (vin blanc). Le résultat final appliqué à du whisky peut s'avérer très aléatoire, c'est peut être pour ça que ce genre de Sherry n'est pas souvent utilisé.

Pourtant, le début de mon intérêt dans des whiskies maturés en Fino Sherry a commencé quand je me suis pris une méga claque en goûtant un Lochside maturé dans ce genre de fût (Oui, celui dont j'ai parlé dans mon précédent article). Depuis, j'essaie quand je peux de goûter d'autres whiskies en Fino Sherry, dans l'espoir d'en trouver un qui s'en rapprocherait un tantinet. Espoir peut-être vain, qui sait ?

Arran 19 ans Cadenhead's Sherry Cask, Fino Sherry, 1996/2016, 54%

Cet Arran-ci, âgé de 19 ans, est en tout cas très chatoyant à l’œil: il est d'un couleur or éclatant, c'est assez frappant. Mais quid au nez et en bouche ?

Arran 19 ans Cadenhead's Sherry Cask, Fino Sherry, 1996/2016, 54%
Arran 19 ans Cadenhead's Sherry Cask, Fino Sherry, 1996 / 04.2016, 54%, 258 bouteilles
  • Nez: Du raisin blanc tirant sur le vin (lui aussi blanc, en toute logique). De la pomme jaune bien mûre, de l'abricot, quelques gouttes de citron. Et derrière tout ça, un sucré tapi dans l'ombre, prêt à bondir et à se révéler. Après une longue aération, du miel de fleur de pommier montre le bout du nez.
  • Bouche: Très liquoreuse, du sirop de pomme jaune fort sucré. Une pointe d'acidité vineuse. La texture est huileuse et tapisse la bouche. Celle-ci est très unidirectionnelle et monolithique, mais cette texture la rend savoureuse.
  • Finale: Moyenne. Quelques pincées d'épices douces saupoudrées sur du raisin blanc et de la pomme, qui tous deux s'éloignent lentement. Une fois les fruits éteints, un chatouillis citrique titille le bout de la langue.
  • Verdict: En théorie, l'alliance pomme / citron / acidulé devrait me rebuter (et cela devrait aussi vous mettre la puce à l'oreille si vous lisez régulièrement mes notes). Mais ajoutez cette couche de sirop sucré qui contrebalance l'acidulé, et cette texture très couvrante en bouche; hé bien ma foi ça fonctionne pas mal du tout. Par contre un seul dram me suffit sur une soirée. Mention pour la couleur, qui est d'un superbe doré éclatant.
  • 88/100.

Disponible pour 85€ à la boutique Cadenhead de Cologne (aux autres boutiques Cadenhead aussi d'ailleurs, si vous êtes en goguette près de l'une d'elles).

jeudi 14 juillet 2016

Lochside 29 ans Whisky-Doris, 1981/2010, 58.8%

Pour clôturer ma (longue) série consacrée aux drams "du feu de Dieu" pour l'anniversaire du Blog, je publie enfin ma note (écrite il y a déjà presque deux ans) du whisky qui m'a fait découvrir la maturation en fût de Fino Sherry: le Lochside 1981 de l'embouteilleur indépendant allemand Whisky-Doris. Je vous avais promis de la publier ; ''chose promise, chose due''.

Trêve de bavardage, c'est juste un des meilleurs whiskies que j'ai jamais goûté, et il m'a laissé un souvenir impérissable. Depuis, une de mes quêtes dans le whisky est de trouver une bouteille en Fino Sherry qui s'en rapproche (et jusqu'à présent je n'ai pas encore trouvé).

Lochside 29 ans Whisky-Doris, 1981/2010, 58.8%
Lochside 29 ans Whisky-Doris, 11.05.1981 / 12.10.2010, Fino Sherry Butt n°960, 58.8%, 403 bouteilles
  • Nez: Petit Beurre, frangipane, sucre glace. C'est hyper gourmand ! Les céréales sont bien présentes. Extrait de vanille. Pâtisserie à l'état brut. Nez ensorcelant, je n'arrive pas à m'en décoller ! Et il ne s'efface pas d'un iota, il perdure ! Cannelle. Un poil de résine coulante et un soupçon discret de réglisse.
  • Bouche: J'ai du mal à passer à la bouche, tellement je n'arrive pas à décoller mon nez du verre ! Mais il faut néanmoins y aller... Hmmm, les frissons sont là ! Tout sur la pâtisserie vanillée et amandée. Mais aucune envie de décortiquer le truc: je profite seulement et pleinement.
  • Finale: Ultra longue, ça colle en bouche des dizaines de minutes. Le pied.
  • Verdict: Encore ! Parfumez votre femme avec ce Lochside, et vous resterez votre nez collé à elle ;-)
  • 93/100.

Sold out depuis belle lurette, évidemment. Son prix de sortir originel, en 2010, était je crois d'environ 200€. Ce qui, à l'époque, était considéré comme très cher. La dernière bouteille qui se trouvait chez un caviste belge s'est vendue pour 350€ mi-2015 (belle plus-value, n'est-ce pas ? :-$ ).

mardi 12 juillet 2016

Caol Ila 1979/2006 Taste Still, 57.4%

Après un (vieux) Tomintoul et un (vieux) Clynelish, voici un troisième embouteillage de chez Corman-Collins passé au grill dans la (longue) session d'anniversaire du Blog. Les bonnes choses ayant toujours une fin, il va toutefois bien falloir bientôt revenir à des drams plus accessibles et contemporains.

Caol Ila 1979/2006 Taste Still, 57.4%

Mais occupons-nous d'abord de ce Caol Ila. Embouteillé en 2006, on aurait pu le croire perdu dans les souvenirs légendaires du whisky. Hé bien que nenni non non. Tout comme le Tomintoul (que je mentionnais dans la première phrase du présent article, suivez un peu, que diable ! ;-p ), un petit paquet de bouteilles a refait surface en 2015; non seulement chez Corman-Collins mais aussi en Hollande. Je présume que Corman-Collins a vendu une partie de son stock à quelques boutiques bataves, histoire de renflouer ses caisses.

Inutile de vous préciser que maintenant ce Caol Ila est réellement et définitivement épuisé; Corman-Collins n'a n'a plus du tout (et les boutiques hollandaises non plus, d'ailleurs).

Caol Ila 1979/2006 Taste Still, 57.4%
Caol Ila 1979 / 09.2006 Taste Still, Refill Sherry Hog n°2796, 57.4%, 227 bouteilles
  • Nez: Une puissance sans partage, il faut le laisser s'aérer un moment. Vient ensuite le mariage des fruits racornis (pomme, peau de citron), de miel vanillé, et de fumée / tourbe axée sur le composte de sous-bois, pipe à tabac, et cendre de bois. L'alcool picote aux narines. Avec une goutte d'eau: Le sirop de citron ressort, et apparition d'essence herbacée.
  • Bouche: Superbe rondeur et finesse incontestable dès la première gorgée. Du sirop de citron, de la cendre froide, des notes de bois vanillé et fumé. Texture globale onctueuse, compotée. Avec une goutte d'eau: Le côté sucré / siroté ressort nettement, rendant ce whisky plus facile d'accès.
  • Finale: Moyenne. De la cendre chaude, de la fumée de bois. Les fruits meurent très vite. Avec une goutte d'eau: Une légère amertume fruitée apparaît, et un gros nuage mentholé en retro-olfaction.
  • Verdict: Un dram à laisser respirer, sous peine de passer complètement à côté. Car il est puissant, les deux pieds fermement ancrés dans le sol. Un taureau qui charge. Très bon au demeurant, il manque néanmoins de finesse et de complexité pour être enivrant. Je trouve la bouche beaucoup plus séduisante que le nez. Sa puissance et son manque d'accessibilité m'ont donné envie de l'essayer avec une goutte d'eau (enfin... 5 gouttes pour être tout à fait précis), ce qui m'est rare. Cet ajout d'eau le rend beaucoup plus facile d'accès, mais pas globalement meilleur.
  • 88/100.

dimanche 10 juillet 2016

Littlemill 24 ans The Whiskyman, 1988/2012, 54.2%

Aujourd'hui, un de mes classiques dans le whisky, LE Littlemill qui m'a fait définitivement tomber amoureux de cette distillerie: le 24 ans (1988/2012) de chez The Whiskyman.

Un whiskyfriend me l'avait fait goûter (il y a déjà quelques années) et l'ultra fruité de ce Littlemill m'avait laissé sur le cul. Évidemment, cet embouteillage était déjà sold out à ce moment-là. Et puis, en 2014, un site allemand en a remis en vente. Et je ne me suis pas fait prier...

Littlemill 24 ans The Whiskyman, 1988/2012, 54.2%

The Whiskyman vous connaissez déjà, bien évidemment. Dominiek a malheureusement décidé d'arrêter ses activités liées au whisky; ses embouteillages font donc à présent partie de son héritage maltesque.

Littlemill 24 ans The Whiskyman, 1988/2012, 54.2%
Littlemill 24 ans The Whiskyman "Sympathy for the Whisky", 1988 / 2012, 54.2%, 159 bouteilles
  • Nez: Attention ! Corbeille de fruits (exotiques) frais ! Wooot ! De la banane verte, de la banane mûre, de la mangue juteuse, de l'abricot... Un subtil nuage de poussière de pollen virevolte de ci de là. Après une bonne dizaine de minutes, le côté floral se fait plus présent, glissant de plus en plus du pétale de lys vers la tige de pâquerette.
  • Bouche: Du sirop d'abricot enrobé de miel de fleur d'oranger. Ça donne une bonne image du truc: une bombe fruitée sucrée. Les fruits enflent en bouche, de plus en plus compotés et sucrés. La mandarine et la pêche juteuses en tête.
  • Finale: Longue. De la pelure d'abricot, une pichenette d'épices exotiques. Le sirop perdure un moment, avant de céder progressivement la place aux épices exotiques picotantes.
  • Verdict: Mamamia ! Oufti ! OMG ! Quelle claque. THE fruit bomb. Pas d'herbacé flagrant (mais du floral quand même), mais quelle gourmandise fruitée de bout en bout ! J'adore, c'est juste sublime.
  • 93/100.

Complètement sold out depuis 2014. Son prix d'origine était, je crois, de 125€.

vendredi 8 juillet 2016

Lochside 1967/2016 The Cooper's Choice, 49 ans, 40.5%

Des embouteillages récents de Lochside, ça ne court plus vraiment les rues. Et pour cause, la distillerie est fermée depuis les années '90. Alors du Lochside, quand il y en a, ça coûte un bras. Un peu comme Littlemill en fait, mais encore en pire car il y en a eu beaucoup moins de fûts disponibles aux embouteilleurs indépendants.

Lochside 1967/2016 The Cooper's Choice, 49 ans, 40.5%

Il faut aussi faire la distinction entre des Lochside en single malt, et des Lochside en single grain. La distillerie a produit les deux types de whisky, alors ça peut prêter à confusion.

Si 1981 est considérée comme une des meilleures années pour du Lochside en single malt, il existe aussi de très bon Lochside des années '60 en single grain.

Hé puis tout à coup, v'là-t'y pas que The Cooper's Choice nous fourgue un Lochside en single malt distillé en... 1967 ! Oufti ! Un ovni, un truc complètement improbable mais qui, sur papier, pourrait être une tuerie intersidérale.

Bon, j'arrête de vous faire saliver, on passe à la note...

Lochside 1967/2016 The Cooper's Choice, 49 ans, 40.5%
Lochside 02.1967 / 2016 The Cooper’s Choice, 49 ans, Bourbon Cask n°806, 40.5%, 425 bouteilles
  • Nez : Une grande finesse, une douceur directe, et des saveurs fondues qui se marient dans une harmonie certaine. Du miel d’arbre fruitier, de l’abricot, du sirop de mandarine. De la fougère humide qui passe par moments. Le nez continue d’évoluer dans le temps, sur la corbeille de fruits et la fleur d’abricotier.
  • Bouche : Le miel de fleur et le jus de mandarine sucré dominent. De la pâte de fruit à l’abricot. Un mariage harmonieux. Cette bouche est évidemment très facile d’accès et pas du tout alcooleuse, ceci dû au faible taux d’alcool.
  • Finale : Courte. La mandarine continue d’affluer par vagues. De la peau de raisin-framboise, et une mini-pincée d’épices douces.
  • Verdict : Quelle finesse ! Quelle douceur ! Impossible de ne pas aimer ce whisky (ou alors il faut être encore plus difficile que moi). Une friandise du début à la fin, et dangereusement buvable. Chaque gorgée appelle la suivante. Il lui manque juste quelques % d’alcool pour être parfait.
  • 91/100 (très proche de 92).

Il vient d'arriver en Belgique, et est disponible au Chemin des Vignes pour 450€. Oui, c'est beaucoup d'argent pour une bouteille d'alcool. Mais si on remet ce prix en perspective avec d'autres embouteillages (tels que du Dalmore 25 ans officiel, les Special Releases de chez Diageo, le Mortlach 25 ans officiel, ou encore le Benromach 1979 officiel qui vient de sortir), le prix de ce Lochside est très très honnête. Et d'un autre côté, quasi 50 ans, c'est aussi un morceau d'histoire.

mercredi 6 juillet 2016

Bunnahabhain 33 ans Whisky-Doris, 1980/2013, 45.6%

Bunnahabhain, c'est un peu le vilain petit canard de l'île d'Islay: pas (ou très peu) de whisky tourbé, image de marque moins reluisante que ses congénères de l'île, pas (ou peu) d'embouteillages légendaires, et des prix qui ne pètent pas les plafonds... Et pourtant, Bunna est loin d'être inintéressante, bien au contraire ! Le 12 ans de la gamme de base officielle est un très bon dram (et légèrement fumé, d'ailleurs), et j'ai déjà parlé de plusieurs Bunna très fréquentables.

Les embouteilleurs indépendants ne s'y sont d'ailleurs pas trompé: comme les fûts de cette distillerie sont encore abordables et fort nombreux, les embouteillages de Bunnahabhain pleuvent.

Ce Bunna-ci (embouteillé en 2013 par Whisky-Doris, un embouteilleur allemand) était, étonnamment, encore trouvable début 2016; même sur un webshop hollandais très connu ! Comme quoi, parfois, des super bouteilles sortent dans l'anonymat le plus complet et restent longtemps sur les étagères, jusqu'à ce que quelqu'un se décide à les goûter et à en parler (si la qualité est au rendez-vous) autour de lui. De là le bouche à oreille fait le reste.

Bunnahabhain 33 ans Whisky-Doris, 1980/2013, 45.6%
Bunnahabhain 33 ans Whisky-Doris, 05.1980 / 11.2013, Sherry Butt n°92, 45.6%, 460 bouteilles
  • Nez: Du bois vert résineux, du raisin sec, des senteurs d'alcool blanc (de la Grappa ?), de la pomme jaune fraîchement coupée. Après aération, de la petite fleur tout juste éclose. Une fraîcheur globale franche et nette, dans ce nez.
  • Bouche: Du sirop de raisin, du miel caramélisé. Puis vient de la pomme verte et jaune, de l'agrume sucré, et un bois vert timide. Et ce sirop de fruit sucré toujours présent comme fil conducteur.
  • Finale: Courte. Du bois épicé, un peu de pollen, et le reliquat de fruit blanc liquoreux qui meurt rapidement.
  • Verdict: Je me demande bien quel type de Sherry il s'agit. Je doute fort que ce soit de l'Oloroso ou du PX. Et à la couleur et aux saveurs après 33 ans de maturation, je parierais plutôt sur du Fino ou du Manzanilla. De plus, il exulte une fraîcheur certaine de ce Bunna; on est loin du gros Sherry sec et boisé. Au final un whisky frais, presque printanier, aérien, et qui devient de plus en plus séduisant au fil du dram.
  • 89/100.

Sold out à présent, mais était encore trouvable en Holande et en Allemagne pour 170€ (prix honnête pour un 33 ans d'âge, non ?) début 2016.

lundi 4 juillet 2016

Glen Keith 29 ans Cadenhead's Single Cask, 1985/2014, 47.5%

Glen Keith, j'aime bien cette distillerie, blablabla... Ça dépend quand même du profil, blablabla... J’en ai déjà parlé, blablabla... Bon, si vous suivez le Blog, vous savez ce que je veux dire, hein. Parfois c'est fatiguant d'essayer de trouver une nouvelle tournure pour dire un truc que j'ai déjà dit plein de fois. Alors suivez un peu, hein, s'il vous plaît bien ! ;-)

Glen Keith 29 ans Cadenhead's Single Cask, 1985/2014, 47.5%

Et ça fait aussi un bout de temps (plus de deux semaines !) que je n'ai plus parlé de Cadenhead, aussi. Ce Glen Keith-ci est issu de la gamme Single Cask, gamme "internationale" distribuée dans de nombreux pays, dont la Belgique. Mais Ce Glen Keith n'est plus disponible chez aucun caviste, à ma connaissance; il faut dire qu'il date déjà d'il y a deux ans.

Et, accessoirement, c'est aussi le Glen Keith le plus vieux (29 ans !) que j'aie jamais goûté.

Alors, profil hyper fruité pour ce Glen Keith, ou pas ?

Glen Keith 29 ans Cadenhead's Single Cask, 1985/2014, 47.5%
Glen Keith 29 ans Cadenhead's Single Cask, 1985 / 2014, Bourbon Hogshead, 47.5%, 108 bouteilles
  • Nez: Plein de choses sautent au nez: de la poire, des gouttes de citron, de la banane verte. Puis bien vite c'est un mélange d'anis et de menthe qui occupe le devant de la scène; avec même une pointe de fenouil qui s'invite à la fête. Un profil aromatique peu commun ! Après aération, les herbes aromatiques se font plus sages, pour rendre la parole aux fruits.
  • Bouche: En bouche, c'est tout autre chose ! Uber frutich (non, je ne parle pas Allemand, hé alors ? :-p ). De la pêche mûre, de l'ananas, du jus de pamplemousse. Du sirop de fruit frais qui coule en bouche, c'est onctueux. Miam !
  • Finale: Moyenne. L'anis mentholé revient, accompagné d'épices piquantes. L'intérieur de la bouche se prend un gros coup de fraîcheur, style Tic Tac Émile ! Le sirop de fruit s'éteint en arrière plan.
  • Verdict: La bouche est monumentale, en plein dans le fruité que j'affectionne. Par contre le nez et la finale me séduisent (beaucoup) moins, car je ne suis pas fan de menthe (dans le whisky, tout du moins), et encore moins d'anis (le Ricard et moi ne sommes pas potes du tout). Difficile de coter dans ce cas-là, pas vrai ? Alors, une première sur le Blog: la cote par moyenne ! Nez 83 – Bouche 92 – Finale 85. Ce qui donne (arrondi au plus proche)...
  • 87/100.

Sold out depuis longtemps, je crois que le prix de la bouteille se situait aux alentours de 170€ en 2014.

samedi 2 juillet 2016

Clynelish 1971/2005 M&H Cask Selection, 45.7%

Après un Port Ellen, je voulais prolonger le plaisir festif d'anniversaire du Blog en vous présentant un autre vieux whisky, d'une distillerie elle aussi renommée. Un Clynelish de 1971 me semble une bonne tape, surtout que le début des années '70 semble être une période charnière pour cette distillerie. En effet, à cette période, les distillats estampillés Clynelish étaient-ils issus de la "vieille" Clynelish (rebaptisée Brora), ou de la "nouvelle" Clynelish ? Les avis sur la question divergent, ce fut une période troublée où la traçabilité stricte n'était pas dans l'air du temps. On peut presque se prendre à rêver de siroter un Brora...

Clynelish est de toute façon une distillerie que j'apprécie beaucoup. Et avec du 1971, on se rapproche fort de mon année de naissance (c'est de moins en moins facile de croiser des whiskies de 1970, pffff :-/ ).

Et M&H, c'est quoi ça pour un embouteilleur ??? Hé bien de ce côté là aussi, on est dans les vieilles reliques disparues. Jadis, dans la première moitié des années 2000, Mario et Hubert travaillaient ensemble chez Corman-Collins, la boutique de Battice précurseur dans le whisky en Belgique (vous avez compris, le M de M&H est pour Mario, tandis que le H est pour Hubert). En 2006 Mario et Hubert se séparent, et Mario s'envole vers de nouveaux horizons pour fonder The Nectar; tandis qu'Hubert continue de gérer Corman-Collins. Les embouteillages M&H Cask Selection disparaissent alors, pour laisser la place aux embouteillages Taste Still.

Je referme la parenthèse théorique sur les embouteilleurs belges, et je plonge dans ce vieux Clynelish (Brora ?)...

Clynelish 1971/2005 M&H Cask Selection, 45.7%
Clynelish 06.1971 / 08.2005 M&H Cask Selection, Refill Hogshead, 45.7%, 228 bouteilles
  • Nez: Grosse austérité minérale, ardoise et galet. Mais pas que, car on trouve à ses côtés de beaux fruits jaunes bien mûrs: abricot, pomme, raisin, et du sirop de citron. Ce nez est très prometteur pour la suite. Après aération, des senteurs de sous-bois avec un sol couvert de composte de feuillage. Mais les fruits restent bien présents. Et après une bonne demie heure, pouf surprise ! Mais que voilà ? Un nuage d'eucalyptus.
  • Bouche: Le fruit jaune continue de prendre beaucoup de place. Ici, il doit se battre avec des vagues salines, des feuilles mortes, et même avec une saveur d'étable par moments. Du miel de citronnier. Texture agréable, onctueuse.
  • Finale: Assez courte. Une pincée d'épices salées. De l'eucalyptus présent en rétro-olfaction. Le fruit jaune s'éteint, remplacé par un léger boisé sec.
  • Verdict: Bah bah bah ! Ce profil me paraît quand même plus proche d'un Brora que du Clynelish que je connais. Mais quel whisky, mes aïeux ! Une très bonne tenue, plein de saveurs, une belle évolutivité. Dommage qu'on ne puisse plus trouver ce genre de pépite.
  • 91/100.

Sold out depuis environ une dizaine d'années (je vous avais dit que c'est une note de vieux machin ;-) ); ce Clynelish fait partie de l’archéologie du whisky.

Un immense merci à Stéphane pour le sample et la photo.