vendredi 31 mars 2017

Littlemill 1992/2012 Berry Bros. & Rudd, 20 ans, 54.6%

Avec cette satanée Tournée Minérale et le déménagement du Blog, voilà que presque deux mois se sont écoulés sans que je ne vous parle de Littlemill !! Ben crotte alors !

Toutes mes confuses, j'admets, ça a été un peu le boxon entre moi et le Blog ces derniers temps...
Bon allez, je vous parle d'un Littlemill, alors... Et de justesse comme Littlemill du mois de mars, de surcroît 😄

Ce mois-ci, donc, le Littlemill est un qui a été embouteillé en 2012 (inutile d'essayer de le trouver, vous avez 5 ans de retard 😁 ) par l'embouteilleur Berry Bros. & Rudd, qui n'est autre que le plus ancien négociant en vin et spiritueux des Royaumes Unis. Il n'est en effet pas basé en Écosse, mais à Londres.

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6_9Zrg9oHmAnCiQUHOXCA2zrOKzdUKkHZzNytiRLtdvi4eboVsSlUyVWmNf2J_SlZHJeC8ZOgMX7Ke6NYvIJGffIa5dUe_B6J5Uav-1r-WeoEGulbirLZnFuYfb3vuefrwiL2tRtJ4q5r/s1600/LittlemillBBR01.jpg

Et malgré cet historique long et glorieux, il n'est pas si facile de trouver du "BBR" (abréviation de Berry Bros. & Rudd) dans notre petit royaume. Je pense que The Nectar et Whisky Import Belux en importent un peu, mais sont loin de pousser cette gamme sur le devant de la scène.


Littlemill 1992 / 2012 Berry Bros. & Rudd, 20 ans, Cask No.9, 54.6%

 

   

  • Nez: Frais, floral, printanier. Des fleurs des champs, de la pèche blanche, du pamplemousse jaune (mais ni amer ni acide). Des morceaux d'abricot vanillé, et une pointe maltée. Un chouette nez !
  • Bouche: Du sirop citrique, de l'acidulé au bout de la langue. Du pamplemousse jaune, quelques fruits jaunes et blancs. Un peu de sève de tige de fleur.
  • Finale: Moyenne. Légère amertume de pelure d'agrume. Quelques épices d'abord douces, puis qui se font plus poivrées et végétales.
  • Verdict: Un Littlemill de bonne facture, où je retrouve les marqueurs habituels (fruité, floral, végétal) mais aussi des épices assez prononcées par moments.
  • 88/100.








    Complètement introuvable de nos jours (sauf au second marché ou aux enchères), il coûtait à l'époque (à sa sortie en 2012) moins de 100€.

    lundi 20 mars 2017

    Glenrothes "The Sherry Bomb" The Cooper’s Choice, 57% (NAS)

    Il est assez rare que je parle de whiskies NAS (No Age Statement, c'est-à-dire sans âge indiqué) que le Blog. Et encore moins de NAS proposés par des embouteilleurs indépendants; la mouvance des NAS étant jusqu'à présent surtout l'apanage des embouteillages officiels.
    Mais, comme je l'avais souligné dans mon bilan de 2016, les NAS commencent aussi (et de plus en plus) à apparaître chez les indépendants, qui ont de plus en plus difficile à trouver des fûts de whisky âgé à prix intéressant. Ils sont pris à la gorge, et sont obligés de proposer des whiskies de plus en plus jeunes pour ne pas disparaître.

    Ceci dit, The Cooper's Choice fait quand même partie des embouteilleurs qui sont le moins en danger. Il a déjà un bel historique derrière lui et sort un bon nombre de bouteilles par an, dont de (très) vieux whiskies.

    Ce Glenrothes-ci est donc un NAS (comme vous l'aviez deviné ;-) ), dont l'étiquette affiche clairement le style: c'est un "Sherry Bomb" issu d'un premier remplissage d'Oloroso; et en brut de fût.

    Glenrothes "The Sherry Bomb" The Cooper’s Choice, Bottled 2017, First Fill Oloroso Sherry Butt n° 6109, 57%, 420 bouteilles (NAS)


    • Nez : Du tabac, de l’orange au chocolat noir, de la cassonade caramélisée, du fruit noir sec et confit. Quelques épices douces par moments. La gourmandise caramélisée augmente au cours du temps.
    • Bouche : Les 57% se font sentir au début, il faut un moment pour s’y habituer. Une fois fait, la cassonade, le fruit noir, les épices douces s’installent.
    • Finale : La chaleur de l’alcool irradie. Du bois, des épices piquantes, et une sécheresse qui apparaît. Légère amertume boisée.
    • Verdict : Un bon gros Sherry, bien bourrin. Pas fort subtil, mais efficace dans son genre. A mettre dans la même catégorie que l’Aberlour A’bunadh, à qui il ressemble fort.
    • 86/100.
    Disponible pour une soixantaine d'euros au Chemin des Vignes à Bruxelles. Dans la même gamme de prix que l'A’bunadh aussi.

    lundi 6 mars 2017

    Arran 19 ans Cadenhead's Small Batch, 1997/2016, 52.4%

    Après un mois d'abstinence, il est grand temps de me remettre en selle. Il m'a fallu quelques jours pour remettre mes papilles au diapason du whisky. Je ne pensais pas que ce serait aussi flagrant, mais après un mois, elles avaient oublié ce qu'est l'alcool fort; même un petit whisky à 43% arrachait sa race !

    Mais tout cela n'est plus qu'un mauvais souvenir maintenant, tout est rentré dans l'ordre. Et pour redémarrer sur le Blog, rien de tel qu'un whisky proposé par Cadenhead.
    Arran 19 ans Cadenhead's Small Batch, 1997/2016, 52.4%
    Cet Arran a été embouteillé fin 2016 et fait partie de la première vague internationale (composée des embouteillages Small Batch et Single Cask, disponibles via les distributeurs nationaux et pas seulement aux boutiques exclusives Cadenhead) de 2017.
    Chose particulière, il est un assemblage de deux fûts (jusque là rien d'extraordinaire, car c'est souvent le cas pour les Small Batch), mais de types différents: 1 de Bourbon, et 1 de Sherry; ce qui devrait apporter un oeil neuf sur Arran qui propose souvent des embouteillages soit de Bourbon, soit de Sherry.

    Allez go...

    Arran 19 ans Cadenhead's Small Batch, 1997 / 2016, 1 Bourbon Hogshead + 1 Sherry Hogshead, 52.4%, 486 bouteilles


    • Nez: Frais, fruité, boisé, et sec en même temps. Beaucoup de bois vert, résineux. Du raisin blanc confit. Une légère fumée boisée. La sécheresse végétale grandit avec le temps.
    • Bouche: Du raisin acidulé, un soupçon de vanille, une poignée d'épices piquantes. De la pomme apparaît, accompagnée de bois sec amer. Des notes sucrées grandissent sur le temps.
    • Finale: L'alcool se fait plus présent. Le bois assèche la bouche, laissant de la poussière derrière lui. Les épices perdurent.
    • Verdict: Dans cet Arran-ci, c'est le bois qui domine du début à la fin. D'abord vert et frais, il se fait de plus en plus sec et poussiéreux. Le fruité typique d'Arran se voit donc relégué (un peu trop) à l'arrière plan.
    • 84/100.
    Arrivé en janvier en Belgique, il devrait encore être disponible (pour une centaine d'euros) auprès des ambassades Cadenhead du royaume.

    mercredi 1 mars 2017

    Tournée Minérale: mon bilan perso

    Ouf ! C'est enfin fini ! Mais j'ai tenu bon, je n'ai pas bu une seule goutte d'alcool de tout le mois de février !
    Et en fin de compte, quel est le résultat ?

    Un rappel sur mes motivations:

    Sur le plan personnel, je voulais m'assurer de ne pas être dépendant à l'alcool. Pas que j'en boive des litres par jour, mais je sirote quand même un dram de façon très régulière, ne fut-ce que pour approvisionner le Blog en notes de dégustation. Un arrêt abrupt et total de consommation devait donc me permettre de me situer par rapport à l'alcool... ou pas.
    Si j'ai sauté sur l'occasion de la Tournée Minérale pour me jeter à l'eau (haha, quel jeu de mots !), c'était aussi pour la bonne cause de la lutte contre le cancer via un support à la Fondation contre le cancer et une récolte de fonds à son intention. Je n'ai pas l'habitude de rejoindre des grandes causes humanitaires ou autres, mais une fois de temps en temps ça ne fait pas de mal de penser à autre chose que sa petite personne.

    Un mois sans...

    Dès le début du mois de février, ce qui m'a frappé ont été les nombreuses réactions qui ont fusé... principalement une levée de boucliers CONTRE la Tournée Minérale; surtout (hô surprise) émanant de professionnels du secteur des spiritueux (mais pas que), qui sous le couvert du "ouin ouin on ne peut plus rien faire dans ce monde, on doit tout le temps suivre des recommandations à tous les niveaux" n'ont surtout pas eu le courage de dire tout simplement que la gnôle c'est leur gagne pain et que la Tournée Minérale peut aller se faire voir. Ha, les fausses excuses ont encore de beaux jours devant elles.

    Ce qui est fort dommage, je trouve, c'est que ce bashing qui s'est cristallisé autour de l'abstinence d'alcool a complètement occulté le soutien à la Fondation contre le cancer, qui est apparemment passé à la trappe aux yeux de la plupart des gens. Alors qu'en fait, l'abstinence était juste la vitrine marketing de l'action de soutien à la Fondation, histoire d'attirer l'attention, de sensibiliser les gens et les inciter à verser des dons.

    De mon côté, au niveau de cette "fameuse" abstinence, mon pari était déjà gagné au bout d'une semaine: aucun manque, aucune envie particulière; youpie je ne suis pas alcoolo \o/ .
    Le reste du mois s'est déroulé sans accroc, sans envie particulière d'alcool (mais c'est quand même très morne, une vie sans pouvoir se faire plaisir avec un bon dram). Il faut dire qu'un beau gros rhume m'a bien aidé pendant quasi 2 semaines, hihi (comme quoi, l'alcool conserve réellement :-D ).
    Tournée Minérale: mon bilan perso

     

    28 jours plus tard...

    Je ne me suis pas transformé en zombie, mais...
    ... je n'ai pas spécialement mieux dormi, je dors toujours comme une masse.
    ... je n'ai pas épargné d'argent, puisque de toute façon je ne sors ni en boîte ni dans les bistrots pour pinter comme un gueux. J'achète mes bouteilles, que je sirote à la maison seul ou entre amis. Bon OK, je n'ai été à aucun festival whisky en février. Et ça ne m'a pas manqué. Et j'ai quand même acheté quelques bouteilles, je n'ai donc rien économisé.
    ... je n'ai pas eu plus d'énergie que d'habitude. Vivement les vacances ;-)
    ... je n'ai (plus) jamais la gueule de bois (l'Aquavit en Norvège en novembre dernier était un accident, bordel !!), donc je ne me sens pas concerné.
    ... je n'ai pas perdu un gramme. Didju. A ce niveau là, ça n'a servi à rien :-/. Surtout qu'en plus je me suis mis à Hello Fresh pour essayer de manger plus varié et équilibré. Mais d'un autre côté, je me suis aussi empiffré de gougouilles… Bon, mon prochain challenge sera donc alimentaire;-)
    ... je n'ai récolté que 75€ pour la Fondation contre le cancer. Si on retire ma participation, celle de mon épouse et de ma belle-mère (merci à elles), il ne reste que deux amateurs de whisky qui se sont sentis concernés par la lutte contre le cancer. Un immense merci à eux (qui, du coup, ont gagné un sample de whisky, que je leur remettrai la prochaine fois qu'on se croise ;-) ). Quant aux autres... à croire que le cancer est devenu une fatalité aux yeux des masses, ou que le whiskyfreak est passé complètement à côté de la bonne cause, ou s'en fout royalement (vous en tirerez vous-même la conclusion que vous voudrez).
    ... je me suis bien emmerdé. Car mine de rien, boire un coup ça fait du bien au moral (que ce soit pour fêter quelque chose, ou se remettre d'une journée de merde, ou juste trinquer entre amis).

    Conclusion

    Même si je suis fier d'avoir relevé le défi personnel de ne boire aucun alcool pendant un mois, le résultat final est quand même fort mitigé, aussi bien au niveau avantages santé qu'au niveau dons à la Fondation contre le cancer. J'ai l'impression qu'à part le buzz et le foin autour de l'abstinence, ça n'a pas servi à grand chose.
    Bref, ce soir, je vais me servir un super dram (Littlemill ? Vieux Clynelish ? Vieux Caol Ila ? Les trois ? :-D ) et en profiter à mort; et je ne ferai plus jamais de Tournée Minérale ni d'abstinence quelle qu'elle soit (sauf contraint forcé par une horde de médecins vindicatifs)... on ne vit qu'une fois, crotte quoi !

    Quant au Blog, il va reprendre ses activités normales. Ne vous attendez quand même pas à des notes de dégustation chaque jour, je n'ai absolument pas fait de stock de samples pendant le mois écoulé (et je suis même très pauvre en whiskies à vous présenter, pour le moment).

    Passons donc à autre chose... ;-)